Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Arnaud Lagardère ou encore François Pinault... Ces quelques noms nous renvoient directement à l'argent et au pouvoir.
Olivia Gesbert reçoit les journalistes Raphaëlle Bacqué et Vanessa Schneider ainsi que l'historien Fabrice d'Almeida. Ensembe, ils tentent de percer le mystère qui entoure les grandes fortunes françaises.
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« Ne vous demandez pas ce que l’école peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour les autres et pour vous-mêmes. Pour cela, ma porte vous sera toujours ouverte ! »
Nous arriverons un jour aux portes du royaume de Dieu.....Notre vie est déjà pleine de morts, et pour chacun le plus mort des morts est le petit garçon qu'il fut.Et pourtant l'heure venue, c'est lui qui reprendra sa place à la tête de ma vie, rassemblant mes pauvres années jusqu'à la dernière , et comme un jeune chef ses vétérans , ralliant la troupe en désordre entrera le premier dans la maison du Pére.
Georges Bernanos .
« Karl ne succombe jamais : un verre de vin et il a déjà le sentiment de perdre le contrôle .
« Je suis un calviniste attiré par le superficiel », proclame-t- il .
Avec sa mère , il s’est créé une sorte de surmoi, avec Jacques, il vit pulsions et fantasmes par procuration..... »
Richard Descoings s'est décidé à faire le voyage de l'autre côté du périphérique, vers cette société bigarrée et pauvre qu'il n'a jamais fréquentée.
Rue Saint-Guillaume, on ne voit presque que de jeunes bourgeois à la peau rose et quand leur teint est d'ébène, ce sont les fils de diplomates africains.
Lorsque le directeur monte jusqu'à son bureau, et regarde les portraits de ses prédecesseurs, il sait pourtant que l'histoire de Sciences Po a surtout retenu deux d'entre eux et deux grandes dates: Emile Boutmy, le fondateur en 1871 et Jacques Chapsal, le refondateur en 1945.
C'est l'un des paradoxes de Sciences Po : dans cette pouponnière de hauts fonctionnaires, les professeurs tiennent l'énarchie qu'ils contribuent pourtant à former pour un concentré d'arrogance et d'inculture...
Martine Aubry, elle, comprend surtout combien ce riad pourrait devenir, un jour, un sérieux handicap pour Dominique Strauss-Kahn. Elle le sait dragueur. Elle l'a vu, dans les voyages officiels, lorsqu'elle était ministre. Elle a surpris l'oeil réprobateur de Jospin quand son collègue de Bercy arrivait en retard à une réunion ou, le matin, avec des yeux trop fermés... Mais pour elle, le problème n'est pas celui-là.
De retour en France, elle choisit de lui en parler. "Dominique, vous êtes très riches. Vous avez le droit, c'est de l'argent légitimement gagné dans la famille d'Anne. Mais quand on est riche, il faut être généreux. Il faut que vous créiez une fondation. Absolument. Trouvez une cause, créez une fondation." Strauss a écouté sa rivale et néanmoins complice, et réfléchit. "Tu crois ? " demande-t-il avec un manque de conviction qui, une nouvelle fois, la désarçonne.

Lors de la première rentrée de la promotion, le ministre des Affaires sociales, Pierre Bérégovoy, est venu engager les futurs énarques à s'intéresser de plus près à leurs concitoyens. La gauche a renoncé à nationaliser l'économie mais elle n'a pas abandonné l'ambition de changer les mentalités et elle juge que les hauts fonctionnaires n'ont pas la fibre sociale. Chaque année, c'est la même chose. Les premiers du classement de sortie de l'ENA choisissent l'Inspection des finances, la Cour des comptes, le Conseil d'Etat. L'Education nationale et les Affaires sociales sont pour les derniers.
C'est bien la première fois que l'école du pouvoir accueille en son sein un ministre seulement muni de deux CAP. " Vous ne ferez plus seulement un stage en préfecture, a assené "Béré" avec un peu de gourmandise. Vous passerez désormais aussi quelques semaines au sein des organismes de santé ou de solidarité, à la DDASS, dans les hôpitaux, ou l'ANPE."
Remous dans l'assemblée. Olivier Debouzy s'est aussitôt insurgé: " Vous voulez donc transformer les serviteurs de l'Etat en assistantes sociales ?". Mais enfin , les étudiants ont dû plier. (p. 20)
Au Quai d'Orsay, de l'autre côté de la Seine, l'homosexualité est traditionnellement mieux admise. Une certaine version de la sociologie de comptoir veut que les familles aristocratiques ou de la haute bourgeoisie aient longtemps orienté les fils soupçonnés d'aimer les garçons vers la diplomatie, afin d'exporter autant que possible les sujets de scandale vers de lointains pays et le secret des ambassades.
Seuls les Kabyles, qui suivent avec inquiétude la guerre civile opposant pouvoir et islamistes en Algérie depuis 1991, observent d'un oeil inquiet cette ferveur trop démonstrative. Des pères marocains tiquent devant ces garçons qui leur expliquent leur religion quand, il y a encore quelques mois, ils passaient leurs soirées à fumer des joints. (...)
《Laissez-nous vivre!》 répondent parfois les anciens ouvriers quand leurs fils se mettent en tête d'interdire la télévision à la maison. Ils préfèrent leur foi de charbonnier, celle des gens du bled, à cette liste d'interdits doublée d'une ferveur ostentatoire.
"La ronde des tablighis"
Une certaine version de la sociologie de comptoir veut que les familles aristocratiques ou de la haute bourgeoisie aient longtemps orienté les fils soupçonnés d’aimer les garçons vers la diplomatie, afin d’exporter autant que possible les sujets de scandales vers de lointains pays et le secret des ambassades.