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Critique de CelinePointAlaLigne


Cher Karl,

Alors que je vous ai toujours vu faire des apparitions avec votre look farfelu dans les médias, j'avais envie de vous approcher de plus près. Vous m'impressionniez beaucoup et ce n'est pas ce portrait réalisé par votre photographe, sur le bandeau du livre, qui allait me donner tort.

Lire la biographie que vous consacre Raphaëlle Bacqué c'était faire revivre l'icône que vous êtes quelques jours. Opérer un voyage dans le temps et dans l'espace, de l'Allemagne du régime nazi de votre enfance aux plus recherchés podiums de Paris puis du monde.
Un récit qu'elle commence de votre vivant mais qu'elle pourra conclure avec vos funérailles.

La force de caractère semblait un pré-requis pour réaliser votre carrière et vous en avez fait preuve dès le plus jeune âge. Tout plutôt qu'être une victime passive du déterminisme social. Vous n'hésiterez d'ailleurs pas à remplacer certains épisodes de votre vie par d'autres lors d'interviews pour donner à votre histoire la dimension que vous lui souhaitez.
Les premiers chapitres, consacrés à vos premières années à Paris, à votre relation avec Yves Saint-Laurent, le meilleur ennemi que vous ayez eu, m'ont paru un peu traînants, redondants… un peu fades… mais à l'image sans doute du regard que vous portez sur cette période de votre existence, tout en contraste avec le monde qui vous entourait alors. Vous étiez dans l'ombre. Souvent second, et il vous fallait assumer dessiner des collections pour des marques prestigieuses, Chloé, Chanel pour ne citer qu'elles, plutôt que de développer la vôtre et devenir “boutiquier” comme vous le disiez.

La deuxième partie m'a totalement conquise. Raphaëlle Bacqué vous raconte avec justesse, avec respect.
Je vous savais passionné et ambitieux. Avec cette biographie je vous ai découvert très érudit, besogneux, drôle. Libre.
Je vous ai découvert émouvant derrière la poupée de glace vêtue de noir et blanc que vous avez si longtemps arborée.
Je vous ai découvert avec la crainte absolue d'être dépassé, ringard, de ne plus parvenir à anticiper les courants. Je vous ai découvert avec la crainte absolue de vieillir.

Vous ne l'avez jamais fait.
Vous ne l'avez jamais été.
Saut peut-être avec votre gilet jaune … encore que... Qui aurait pu parier qu'il deviendrait un tel symbole quelques années plus tard !
Vous. Évidemment.

Céline
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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