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Critique de celinedr


Que pouvait bien écrire Solène Bakowski après avoir écrit Un sac, un thriller d'une noirceur comme j'en avais encore rarement vue. Un livre qui m'a pris aux tripes comme…je réfléchis…comme jamais je pense !
L'opus suivant s'intitule Une bonne intention. La réflexion que je ne peux m'empêcher de me faire lorsque j'ouvre un livre de cette auteure, avant même d'être plongée dans l'histoire, ce qui me frappe de plein fouet, c'est : mais qu'est-ce qu'elle écrit bien ! Les éditions Bragelonne / Milady thriller, regorgent décidemment de pépites.
J'ai mis un certain temps à lire ce livre. Enfin, tout est relatif mais, disons que je ne l'ai pas lu comme un page- turner. Parce-que pour moi, ce n'est pas un page- turner. L'écriture de Solène Bakowski se savoure comme un bon met dont on ne saurait se goinfrer de crainte de ne pas en apprécier toute la saveur. L'écriture est bien trop délicate, les mots scrupuleusement choisis pour être engloutis de la sorte sans être apprécier à leur juste valeur. Ce serait du gâchis. Je dois dire qu'à l'inverse, il m'est arrivé de relire certaines phrases à plusieurs reprises tant je trouvais les mots justes et le rythme qu'ils donnaient à la phrase quasi poétique.
Poésie et… émotion. Cet opus en est un concentré. Avec le personnage de Mati tout d'abord. Ah, si chaque adulte pouvait mesurer à quel point certains de ses actes sont lourds, très lourds de conséquences chez les enfants. Puis, le personnage de Rémi. Il m'a fait fondre. Il m'a chamboulée. Littéralement. Innocence. Gentillesse. Altruisme. Tant de mots qui se perdent dans notre société. Mais ce n'est rien (vous rendez-vous compte ?!) comparé aux émotions véhiculées par sa mère. Moi-même maman, l'impossibilité pour cette femme de faire en sorte que ne se répandent toutes ces méchancetés (et mensonges) proférées en l'encontre de son fils m'a fait mal coeur. Au sens propre du terme. Une fois de plus, la différence est jugée comme néfaste dans cette société qui n'accorde aucune place aux personnes « à part ». Il y a un moment particulièrement, je n'en dirais pas plus car je veux vous laisser le soin et le privilège de le découvrir vous-même, où j'ai eu du mal à retenir mes larmes. La détresse de la mère est si forte et l'auteure sait si remarquablement lui donner vie que j'ai dû lever les yeux au ciel pour pouvoir continuer ma lecture.
Puis, une fois les émotions passablement digérées, l'heure de la réflexion ou plutôt devrais-je dire des réflexions est arrivée. Ce livre a suscité énormément d'interrogations chez moi. Des questions qui resteront sans réponse. Mais qu'importe. Chaque question a-t-elle sa réponse ?
Qu'y -a-t-il de plus fort que l'amour d'une mère pour son enfant ?  Jusqu'où serait-elle prête à aller par amour pour lui ? Qu'est-on amené à faire à cause du chagrin ? Jusqu'à quelles profondeurs abyssales la tristesse nous entraîne-t-elle ? Pourquoi l'adulte perd-il son innocence et voit-il toujours le pire une fois son enfance achevée ?
J'ai donc été, comme vous l'aurez aisément compris, submergée d'émotions. A l'issue de ma lecture, je ne saurais trop vous conseiller de faire cette belle découverte qu'est Une bonne intention. A coup sûr, vous en ressortirez bouleversé(e)s. Merveilleusement chamboulé(e)s. Il vous faudra peut-être un peu de temps pour reprendre vos esprits, tout comme il m'en a fallu puis, vous saluerez tout comme je le fais, le talent de Solène Bakowski.
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