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Critique de rotko


J'ai dû parcourir en temps limité la prochaine fois, le feu, mais suffisamment pour voir l'intérêt de cet essai.
Baldwin se fonde sur ses propres expériences et livre de belles analyses sur le comportement délinquant et l'aliénation de l'opprimé.
Le vol ? il dirait volontiers avec le neveu de Rameau de Diderot qu'il s'agit de « restitution ». Devant un ordre fondamentalement injuste, un comportement de resquilleur est une réaction saine. Baldwin le dit mieux que moi.
Le sentiment d'infériorité et les tabous à ne pas transgresser sont transmis par les paroles et les inflexions de la voix du père.
Citation : « Les domestiques noirs depuis des générations, emportent frauduleusement différentes bricoles des maisons des Blancs, et les Blancs s'en sont toujours hautement félicités, car ceci calme en eux un vague sentiment de culpabilité et témoigne de la supériorité intrinsèque de la race blanche.
[…] de toute façon, les Blancs qui avaient volé aux Noirs leur liberté, et à qui ce vol profitait à chaque instant de leur vie ne se trouvaient pas dans une position morale très forte. Ils avaient pour eux les juges, les jurys, les fusils de chasse, la loi, en un mot le pouvoir. Mais il s'agissait d'un pouvoir criminel, qu'il convenait non pas de respecter. »
James Baldwin examine aussi l'aliénation religieuse, (il fut pasteur quelques années), l'esprit de secte des black muslims, le message du jazz et la prétendue innocence de ceux qui profitent d'un ordre injuste tout en s'en lavant les mains.
Autant dire que ce livre vaut la peine d'être lu pour les réflexions qu'il suscite.
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