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Citations sur Le piège de la mémoire (24)

Toutes ces histoires qu’il était obligé d’écrire le rabaissaient vraiment. Des loutres, des conseillers municipaux tombés en disgrâce, des gagnants de prix divers dont tout le monde se moquait : le Seigneur avait d’autres projets plus intéressants que cela pour lui.
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Angus adorait les animaux – plus que les gens, avouait-il parfois –, seulement, cette histoire n’était vraiment pas digne de lui. Son indéniable talent journalistique ne demandait qu’à être découvert, mais il venait d’avoir quarante-trois ans et commençait à douter : combien de temps lui restait-il avant que le champ des possibles ne se referme complètement et qu’il tombe aux oubliettes ? L’irruption d’Hazel lui avait fait faire une faute de frappe ; le tirer en arrière, c’est tout ce qu’elle faisait.Angus acheva son travail et empila proprement les pages à côté de la machine à écrire avant de les ranger dans une chemise. Toutes ces histoires qu’il était obligé d’écrire le rabaissaient vraiment. Des loutres, des conseillers municipaux tombés en disgrâce, des gagnants de prix divers dont tout le monde se moquait : le Seigneur avait d’autres projets plus intéressants que cela pour lui.En mars, après une année de grève, les mineurs avaient repris le travail, et le journal avait publié l’histoire en troisième page.
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Tu ne peux pas imaginer comment j’étais, plus jeune : toujours en colère, et je sortais avec n’importe quelle gamine qui voulait bien de moi. Malgré tout, impossible de m’ôter Kathleen et la gosse de la tête. Impossible d’oublier ce que j’avais ressenti quand j’avais tenu ma fille dans mes bras, quand j’avais retrouvé le visage de Kathleen et le mien dans le sien. Ça vous change un homme. Ça te l’a pas fait ? »
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Enceinte sans être mariée, c’était déjà assez scandaleux comme ça, mais enceinte d’un type comme moi… Évidemment, hors de question qu’elle ne garde pas l’enfant. Je me suis tout de suite présenté avec la bague en diamant et tout le reste, mais ils n’ont pas voulu en entendre parler. Ils m’ont raconté qu’elle avait fait une fausse couche et qu’elle était chez sa tante, en convalescence. J’étais certain qu’ils l’avaient expédiée dans un couvent, comme ça se pratiquait dans les années 60. Ma mère aussi le croyait – il n’y a qu’à elle, dans ma famille, que j’en avais parlé… du bébé. »
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Elle était obsédée par l’image de l’inconnu. Elle se rappelait la chaleur de sa paume contre la sienne à travers la vitre. Elle le revoyait, masse imposante accroupie dans la neige, tenant sa main blessée contre sa poitrine. Il fallait qu’elle le retrouve et s’assure qu’il était pris en charge !
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Elle se sentait comme une enfant livrée à elle-même, totalement désemparée. Combien de temps sa mort allait-elle prendre ? Souffrirait-elle ? Elle espérait une explosion de la voiture.
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Elle ne voulait pas que tout prenne fin, là, maintenant. Elle avait encore tant de choses à faire, et il y avait tant de choses à apprendre, à comprendre, à accomplir !
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Ben. La seule évocation de son nom lui fit venir les larmes aux yeux. Elle pensa à son odeur, la nuit, et son regard interrogateur quand elle exprimait un avis avec lequel il n’était pas d’accord ; la façon dont il se tenait penché au-dessus de son clavier d’ordinateur, lorsqu’il travaillait sur un article dans son bureau.
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Margaret avait épousé Ben à vingt-cinq ans, et elle avait eu Paula à vingt-six, puis, deux ans plus tard, Eliot – ce qui faisait d’elle une jeune mère, pour les mœurs de l’époque. Ben était écrivain free-lance et travaillait chez eux – ce dont elle était parfois jalouse, car cela lui permettait de passer plus de temps qu’elle avec les enfants. Il était souvent là pour les accueillir lorsqu’ils rentraient de l’école, et il les aidait à faire leurs devoirs. En semaine, il préparait fréquemment le dîner, aussi.
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genoux écorchés la brûlaient. Une sensation qui lui rappelait son enfance. Elle heurta doucement son appui-tête, comme pour déloger les soucis qui tournoyaient dans son esprit.
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