Citations sur La saga des Westcott, tome 1 : Celui qui m'aimera (17)
Je rêve de voir le monde, de savoir ce qui se passe derrière ces murs et au-delà de Bath. Et en même temps, je n’ai pas envie de quitter cet environnement familier, la seule maison que j’aie jamais connue et la seule famille dont je me souvienne. Je me sens bien ici, en sécurité ; on a besoin de moi, et on m’aime. Et puis, mon… bienfaiteur me prend en charge tant que je séjourne ici. Je suis peut-être lâche, c’est peut-être la crainte de la pauvreté et de l’inconnu qui me paralyse, comme si, ayant été abandonnée une première fois, je ne supportais pas l’idée de renoncer à la seule chose qu’on m’a laissée, cet orphelinat et ceux qui y vivent.
Si on ne peut jamais revenir en arrière, ma duchesse, on a toujours la possibilité de revisiter le passé.
Cet homme est un âne ! Je n’ai pas de palpitations, j’ai un cœur qui bat, ce que qui m’a toujours paru une bonne chose, même si j’ai éprouvé quelques doutes ce matin.
En résumé, elle était à peu près aussi séduisante qu’un bouton de porte.
Resterez-vous déjeuner ?
— Je ne veux pas m’imposer, et j’ai des obligations, soupira-t-il. Enfin, j’en ai certainement. Tout le monde en a, c’est du moins ce que tout le monde prétend.
C’était plus facile à dire qu’à faire.
La plupart des gens vivent leur vie entière dans un rayon de quelques lieues autour de l’endroit où ils ont grandi, dit-elle. Peu vont chercher l’aventure, et même ceux qui le font doivent s’emmener avec eux partout où ils vont. Cela doit être décevant, à la fin. Je suis utile ici, et j’y suis heureuse.
Il était bel homme, il était intelligent, il avait du talent et un cœur d’or. Anna éprouvait pour lui une affection profonde. Et parce qu’elle le connaissait quasiment depuis toujours, elle savait quelle blessure il cachait, même si un étranger ne l’aurait pas soupçonné.
D’une manière ou d’une autre, tous les orphelins partageaient cette blessure.
Je suis un artiste qui gagne raisonnablement bien sa vie en peignant des portraits, et qui offre bénévolement un peu de son temps et de son savoir-faire en enseignant dans l’orphelinat où il a grandi. Je suis encore des centaines, des milliers d’autres choses, en dépit de mes origines, ou à cause d’elles. C’est là-dessus que je voudrais écrire, Anna. Des histoires de gens qui trouvent leur voie sans être gênés par les conventions ou les attentes d’une famille. Sans être gênés par… l’amour.
L’un de mes rêves secrets est de devenir écrivain. Je ne te l’ai jamais dit ? D’écrire et de décrire des vérités sous le couvert de la fiction. Je pourrais inventer quantité d’histoires avec tout ce que j’ai vécu.