Dans une autre critique sur ce même site, quelqu'un a écrit qu'il préférait le
Balzac nouvelliste au
Balzac romancier. Je ne suis pas loin de partager son avis avec
le Bal de Sceaux. Cette nouvelle est en effet un modèle du genre à mon avis.
Pour une fois, l'introduction n'est pas descriptive, mais historique, ce qui n'est pas pour me déplaire, d'autant qu'on apprend mille choses intéressantes sur la Restauration et que la connaissance du contexte historique est indispensable pour comprendre la suite.
Certes, la suite, on la voit venir d'assez loin, comme souvent chez
Balzac, mais si l'on devine la fin, on brûle de savoir comment les choses vont se passer. Un peu comme dans la série Columbo, mais en mieux !
J'ai dévoré chaque page pour savoir ce qui allait advenir à la hautaine Emilie et à son soupirant. Pour couronner le tout, on a droit à une conclusion féroce et à une dernière phrase savoureuse.
J'ai vu qu'Emilie de Fontaine réapparaissait dans
César Birotteau, dans
Béatrix et dans
Une fille d'Eve. J'ai hâte de la retrouver. C'est là un des nombreux plaisirs de la Comédie humaine. Mieux qu'une série, je vous dis !
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