AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 2776 notes
Un roman de moins de 100 pages est une bonne entrée en matière pour découvrir un nouvel auteur. Encore que j'avais déjà mis les pieds chez Balzac à travers ses "Chouans", sans jamais aller très loin (mais retenter loin du collège me trotte dans la tête). le résumé de Chabert laissait planer une affaire complexe et pleine de rebondissements, avec des affrontements pernicieux. Comment dire que je suis tombé de haut, encore que sur mon lit je ne risquais pas de me faire grand mal, en refermant l'ouvrage. L'histoire se perd dans des considérations juridiques d'une autre époque, le colonel Chabert est un personnage plutôt terne et fade et ses adversaires se résument finalement à son ex-femme dont au final on réprouve peu sa volonté de renvoyer ce fantôme dans sa tombe. Je m'attendais à tout autre chose et me suis plutôt ennuyé. le roman est certes court, mais aurait largement eu besoin d'un plus grand développement pour espérer me captiver. Cette quête identitaire d'outre-tombe était prometteuse mais expédiée et prenant une route peu intéressante, elle me passe à côté.

Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un roman classique du XIXème siècle
Commenter  J’apprécie          90
Simple mais efficace.
Commenter  J’apprécie          10
Un petit chef d'oeuvre qui m 'a fait pleurer.
Commenter  J’apprécie          20
Un très bon Balzac sur la cupidité et la moralité. Après avoir vu le film avec Fanny Ardant il y a des années j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce court roman où la nature humaine est analysée et disséquée. Argent lorsque tu nous tiens !
Commenter  J’apprécie          30
Attention, je sais que je vais être injuste mais, après La Peau de chagrin, le Colonel Chabert me déçoit, me semble un peu bâclé. Les personnages gentils sont trop gentils; on se croirait chez Victor Hugo. Pourtant, c'est très bien: un ancien cavalier d'Empire, déclaré mort à la bataille d'Eylau refait surface, d'entre les morts - au sens littéral - et trouve sa femme et héritière remariée, riche et maman. C'est la tuile. D'autant que son nouveau mari est un lèche bottes de la Restauration. du coup, il a vraiment le seum notre pauvre colonel.
Commenter  J’apprécie          100
Court roman ? ou longue nouvelle ?
Je sais juste que c'est le format idéal pour une lecture discrète au travail..... oui certains font de pauses clopes, moi je fais des pauses lectures à l'aide de roman accessibles gratuitement en ligne, et de temps en temps je lis quelques lignes.... et donc même pour un si court roman, ça peut me prendre plusieurs mois pour arriver au bout. Aussi je ne suis pas sûre d'avoir par ce type de lecture pu bien apprécier ce récit.
J'y ai vu, le rude retour à la vie civil de grognard de Napoléon, droit, intègre, honnête, et qui espère que le monde autour de lui le sera aussi.
J'ai aimé la description de l'ascension de la comtesse et de son second mari. Bien que Balzac décrive leur mariage comme un mariage d'amour, tout n'y est que politique et calcul : ce qui produit un étrange contraste avec le colonel.
J'ai découvert, un peu, avec cette lecture, l'évolution des différentes noblesses (anciennes et d'empire) pour conserver leurs places au cours des différents changements de régimes politiques... J'ai très envie à cette lecture, de comparer avec les méthodes politiciennes de notre époque.....

Ce petit roman me donne très envie de découvrir d'autres du même auteur.
Commenter  J’apprécie          111
Le coeur de l'intrigue, c'est le face à face entre un homme âgé et sa femme plus jeune qui ne le désire plus, qui ne l'aime plus, alors qu'elle est toujours belle, qu'il est pauvre et qu'elle est riche, et riche grâce à lui, qu'il n'est plus reconnu socialement alors qu'elle est une grande dame, une ancienne prostituée devenue grande dame grâce à son mari.
Le reste - l'hypocrisie de la société, les chicaneries de la justice, les plaisanteries des clercs de l'étude, ne sont qu'accessoires aux yeux du personnage principal. Car c'est la trahison de sa femme qui le fait le plus souffrir, celle qui devrait être à ses côtés et qui est la première à l'abandonner. Ce personnage de femme est saisissant pour ses manipulations et ses intrigues égoïstes dénuées d'humanité ; face à elle, Chabert est un héros, un héros militaire mais surtout un héros moral, une figure de saint prêt à tout sacrifier, sa vie, son argent, son nom et son identité, pour le bonheur de celle qu'il a aimée, même s'il la sait coupable.
Commenter  J’apprécie          130
Paris, pendant la Restauration: un homme, marqué par les épreuves, se rend chez un notaire pour faire reconnaître son identité et retrouver sa fortune, alors qu'il est déclaré mort depuis plusieurs années.
Le colonel Chabert est une oeuvre que je trouve triste et d'une certaine manière pesante. C'est le combat d'un homme généreux face à une femme qui ne pense qu'à son argent et à sa position dans le monde, et à une société qui ne lui fait plus de place.
On s'identifie à cet homme qui cherche à recouvrer ses droits et son nom, alors que tout est contre lui, et l'on se demande avec lui comment sortir de cette situation. On se pose aussi la question de notre réaction, si à la place de ce notaire, c'est nous qui écoutions le récit du colonel, et je me suis demandée comment j'aurais réagi à cette écoute: l'aurais-je cru ou l'aurais-je rejeté?
J'ai beaucoup aimé ce récit, même si j'aurais souhaité un autre dénouement pour cet homme.
Commenter  J’apprécie          30
Petit roman ou grosse nouvelle, à vrai dire peu importe, j'ai été séduit par cette oeuvre bien des années après avoir été séduit au cinéma par le film éponyme avec Depardieu (et sa scène d'ouverture, l'incroyable charge à cheval sabre au clair de la bataille d'Eylau... J'ai encore dans les oreilles le fracas des sabots en dolby stereo).
Pour le coup, j'ai fait les choses un peu à l'envers, mais ce n'est pas grave, car le point de vue choisi n'est pas du tout le même. Bien plus que dans le film, les premiers rôles sont en fait joués par l'avoué et son clerc plutôt que par le colonel lui-même que l'on voit assez peu.
Ici, pas de ces interminables descriptions qui ont fait la légende noire De Balzac, qui m'ont épuisé du Père Goriot avant la fin (c'était au bahut, il y a bien longtemps) et qui m'ont détourné de ce magnifique auteur pour longtemps.
Je lance donc un appel désespéré aux profs de lettres : arrêtez, par pitié, de faire lire du Balzac aux collégiens. J'ai même un doute pour les lycéens. C'est trop tôt, beaucoup trop tôt. Fin de la parenthèse.
Pas de descriptions lénifiantes dans le colonel Chabert donc, mais le propos reste parfois technique, notamment sur les subtilités du notariat, ce que pour ma part j'ai trouvé passionnant, mais rien d'étonnant quand on apprend que Balzac fut lui-même longtemps clerc d'avoué.
Commenter  J’apprécie          150
Le Colonel Chabert est un personnage familier de notre paysage littéraire. Chacun pense avoir croisé le vieux soldat de l'Empire rentré à la Restauration. Mais a-t-on lu le roman?

Laissé pour mort à la bataille d'Eylau en 1807, Hyacinthe Chabert rentre à Paris dix ans plus tard. Sa femme, veuve, remariée avec le comte Ferraud fidèle aux intérêts de Louis XVIII, ne le reconnaît pas ou plutôt ne veut pas le reconnaître. C'est donc en pauvre vagabond que cet ancien soldat de l'Empire, colonel et homme riche revient et s'adresse à l'étude de l'avoué Derville pour retrouver son identité, sa femme et ses biens.

"Madame Ferraud n'aimait pas seulement son amant dans le jeune homme , elle avait été séduite aussi par l'idée d'entrer dans cette société dédaigneuse qui malgré son abaissement dominait la cour impériale. toute ces vanités étaient flattées autant que ses passions dans ce mariage. Elle allait devenir une femme comme il faut."

La position sociale de Madame Ferraud n'est pas aussi solide qu'il y paraîtrait. le comte Ferraud est ambitieux.

"mais si son mariage était cassé, ne pourrait-il pas passer sur sa tête, à la grande satisfaction du Roi, la pairie d'un des vieux sénateurs qui n'ont que des filles?"

Derville, pense pouvoir exploiter cette faille pour faire céder la femme de Chabert et transiger.

Ce court roman est particulièrement dense : on peut considérer l'aspect sentimental et psychologique, comme l'analyse de la société à l'époque de la  Restauration.

C'est aussi un roman très divertissant : j'ai adoré la scène d'ouverture dans l'étude de l'avoué avec les railleries des saute-ruisseaux, l'arrivée de Chabert. Quel style! et quelle observateur !

Le roman se termine sur une triste méditation sur la destinées humaine de Derville, personnage sympathique et humain qui n'a pas réussi à éviter les malheurs de Chabert.

"Savez-vous, mon cher, reprit Derville après une pause, qui'l existe dans notre société trois hommes, le Prêtre, le Médecin et l'Homme de justice qui ne peuvent pas estimer le monde? Ils ont des robes noires, peut-être parce qu'ils portent le deuil de toutes les vertus, de toutes les illusions. le plus malheureux des trois est l'avoué. Quand l'homme vient trouver le prêtre, il arrive poussé par le repentir, par le remords, par des croyances qui le rendent intéressant, qui le grandissent et consolent l'âme du médiateur, dont la tâche ne va pas ans une sorte de jouissance l il purifie, il répare, il réconcilie. Mais nous autres avoués, nous voyons se répéter les mêmes sentiments mauvais, rien ne les corrige, nos études sont des égouts qu'on ne peut pas curer..."

Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (12632) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Colonel Chabert

Quelle est la femme du colonel Chabert ?

Madame d'Espard
Madame de Bargeton
La comtesse Ferraud
Marie de Verneuil

10 questions
321 lecteurs ont répondu
Thème : Le Colonel Chabert de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *}