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Citations sur Au-delà des halos (16)

Il ne m'avait pas tout dit.
C'eût peut-être été pire, du reste.
(...)
Voilà qu'on m'annonçait que nous allions devoir tourner une scène d'amour. Nus. Je devrais l'embrasser, et l'étreindre devant la terre entière.
Cet après-midi même.

Et moi, David Vega, vedette du porno français, surnommé “ l'étalon de Ménilmontant ”, je réalisai soudain que je n'avais aucune idée de ce qu'était un baiser de cinéma.
Quant au reste...


[Rendez-vous avec X]
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Jusqu'ici, je n'avais pas prêté attention aux arbres. Des platanes, sans doute. Un arbre planté au bord d'une route est forcément un platane. À se demander s'il n'a pas été spécialement créé pour ça, pour cette existence de bord de route. Ou pour disloquer de temps à autre quelque corps ivre d'alcool en sortie de virage.
De toute façon, je n'ai jamais été fichu de distinguer un peuplier d'un chêne. Qu'importe. Mettons qu'il s'agisse d'un platane. Même s'il est plus difficile de se prononcer avec la tête presque à l'envers. (...)
C'est un arbre assez solide. C'est même pour ça qu'on le met là, dirait l'autre.


[Un âne plane]
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Je pourrait prétexter une diarrhée irrépressible et foutre le camp d'ici, mais je reste inerte, vissé à mon fauteuil.
C'est plus fort que moi, je veux savoir.


[Ubiquité en salle obscure]
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Ce fut la journée des surprises pour le père Célestin. Un quidam à confesse (ce n'était pas arrivé depuis... oh plus que ça, même), une entrée en matière d'un autre âge, et pour finir, cet énorme éclat de rire qui avait retenti dans le confessionnal. Un rire tonitruant, à en faire trembloter les trois paires de fesses molles attardées sur les banquettes en cette fin d'après-midi.
Elles s'étaient empressées de déguerpir. Le scandale, probablement. Une intuition, peut-être.


[De l'insecticide dans le confessionnal]
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La prochaine fois, je l'invitera à s'étendre sur le divan. Le moment est peut-être venu d'abandonner le face-à-face. Patience. Le fil n'est pas rompu. Je continue à penser que le caractère systématique de ses petits larcins est hautement signifiant. Cette fois, c'était mon parapluie.
Peu importe, de toute façon, il ne pleut pas.


[Le Divan mutique]
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(...)
Il y a aussi une tête, étonnamment petite quand on la rapporte aux proportions éléphantesques du corps. Les joues, dépourvues de barbe, sont un peu flasques. Le menton est fuyant. Les yeux humides, teintés de reflets d'un jaune hépatique, vous regardent en permanence.

Et puis, il y a une deuxième tête.

De toutes mes forces, j'avais essayé de nier son existence.


[Céphalées]
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L'homme à la triste figure et à la blouse blanche un peu jaunie semblait hésiter à poursuivre. Puis, désireux d'en finir :
- Tu es mort,, Jacques. Aucun doute possible. Comprends-moi bien, je ne suis pas en train de dire que tu es foutu. Non, ce que je suis en train de te dire, c'est que tu es réellement mort. Décédé, si tu préfères.
- Je ne comprends pas.
- Moi non plus. Mais les résultats sont formels.
(...)
- Il faut que je prévienne ma femme.
- Veux-tu que je le fasse ?
- Non, je crois qu'il vaut mieux que je lui annonce moi-même. Ça va lui faire un choc terrible.


[Je peux mourir en souriant]
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Et moi, David Véga, vedette du porno français, surnommé "l'étalon de Ménilmontant", je réalisai soudain que je n'avais aucune idée de ce qu'était un baiser de cinéma.
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J'étais maintenant crispé au fond du boyau en position foetale, le visage dans la glaise au goût métallique, bourdonnante d'électricité. Et pourtant j'avais l'impression que je voyais tout, qu'un dieu fou furieux exigeait que je ne perde pas une miette du spectacle dantesque qu'il m'offrait.
J'ai vu des gerbes de feu traverser le ciel au-dessus de moi, j'ai entendu des sifflements suraigus transpercer mon crâne en tournoyant avec des hurlements de hyènes.
Et puis tout à coup, j'ai senti qu'on m'aggripait et qu'on me traînait. J'ai perçu la voix d'Henri surnageant dans le foutoir sonore, me dire au milieu d'un flot d'imprécations qu'il fallait s'enterrer. J'ai senti qu'on me jetait au fond d'un trou.
Et puis je n'ai plus rien senti du tout.


[Tripes et boyaux]
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Moins d'une demie-heure s'était écoulée lorsque la haute silhouette franchit une nouvelle fois l'entrée du parc.
Les deux femmes semblaient avoir compris, à une sorte de signal imperceptible, que leur tour était venu de le suivre. Elles se regardèrent longuement. Leurs mains se désunirent lentement, comme dans un regret.
Il attendit calmement que les deux femmes se levassent. Ce qu'elles firent, discrètement, sans un mot, sans se quitter du regard. Elles se fondirent dans l'ombre, en emboîtant son pas.


[Le Cercle]
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