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Critique de Allantvers


Lawford, New Hampshire. Il y a ceux qui ne traversent au volant de leurs 4X4 rutilants ce bled pourri oublié du monde que pour y aller chasser le cerf. Il y a ceux qui dédaignent jusqu'à l'existence de trou de bouseux. Et puis il y a ceux qui ne peuvent s'en échapper.
Tel Wane Whitehouse. C'était un beau et bon gars à l'origine Wane, pas particulièrement affuté ni entreprenant mais avec de a droiture et quelques rêves d'ailleurs. Or l'attraction pesante de Lawford couplée à la malédiction familiale dans laquelle l'a engluée à jamais la violence d'un père alcoolique lui ont depuis longtemps coupé les ailes, l'empêchant de s'échapper de ce destin délétère contrairement à son frère Rolfe qui nous raconte, entre distance prudente et compassion douloureuse, comment tout cela ne peut que mal finir.
Le roman est long, lent, gluant, et pourtant Russel Banks nous ferre à travers le personnage de Wane auquel on s'attache, beaucoup en ce qui me concerne, en dépit de ses tares, dont on se désole de comprendre qu'il ne parviendra jamais à se défaire des lourds boulets qui le clouent au sol. Et dont l'évasion finale, quelle que soit cette évasion, est salutaire. Seule pointe de lumière de ce roman d'une noirceur pénible.

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