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Critique de treblam


Un bon livre de SF type Space Opera de Iain Banks.
Ce livre est partie intégrante du cycle de la Culture de Banks. Normalement ses livres peuvent se lire de façon indépendante, je suis plus réservé pour ce dernier qui utilise un "fond sonore" qui, il me semble, avantage ceux/celles qui ont lu d'autres ouvrages du cycle (référence notamment à la guerre entre la Culture et les Idirans).
Le synopsis est très avenant : La culture a tenté d'intégrer la civilisation Chelgrienne par la "méthode douce" notamment en s'ingérant dans ses affaires politiques. Cette assimilation par le "soft power" va déclencher une épouvantable guerre civile notamment parce que l'intervention de la Culture a fragilisé les bases mêmes de le société Chelgrienne. Bref, la Culture s'est plantée. Comme d'habitude l'auteur n'hésite pas à malmener le concept phare de son cycle. Il met en avant les erreurs de la Culture, s'interroge sur son bien-fondé notamment par les yeux de ceux qui en sont victimes. C'est puissant.
La trame de l'histoire est solide et tissée de main de maître, mais elle est fichtrement complexe, du moins au début : Il y 3 histoires qui s'entremêlent :
# Celle de Ziller, le dissident Chelgrien, compositeur de génie, qui a fui sa patrie
# Celle de Quilan, le militaire Chelgrien, meurtri par la disparition de sa femme
# Celle plus ténue de Zlepe, un humain érudit, au rôle insolite.
Le souci c'est que l'auteur imbrique les 3 histoires, qui se mêlent, se croisent, se chevauchent sans aucune transition. L'auteur passe du coq à l'âne sans crier gare. Ajouter à cela des flashback, des dialogues décontextualisés, des situations en marge de l'histoire, et vous finissez par être singulièrement perdu. Un vrai puzzle avec des pièces dans tous les sens. On se sent contraint de revenir en arrière à plusieurs reprises pour relire tel ou tel passage afin d'y voir plus clair. Il faut atteindre les pages 200-250 avant que le puzzle prenne sens, la trame se dévoile, et ça devient nettement plus facile et de facto, carrément succulent. Bref, c'est comme un bon vin qu'il faut laisser chambrer tranquillement pour qu'il prenne pleinement son arôme. Soyez patient car la fin du livre vaut le détour.
En somme, ce tome de Banks est déroutant, il est loin d'être le plus évident à lire. Mais il est très bon, aucun doute là-dessus.
A fortement conseiller si vous êtes déjà soluble dans la culture, mais à déconseiller comme 1ere lecture si vous voulez vous lancer dans la découverte de ce cycle dantesque qui a su renouveler le genre.
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