Des reflets de différentes couleurs au gré de la nature et de la profondeur des fonds. Turquoise, aigue-marine, jade, vert clair, puis, naturellement, un camaïeu de bleus : cyan, bleu acier, azur, bleu barbeau*. Et, au-dessus des flots, d'autres subtiles nuances encore...
* bleuet
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En outre, Claire avait un faible pour les couleurs et leur désignation. Elle ne cessait de jongler avec des nuances que Dupin n'avait jamais entendues auparavant. Vert printemps, vert citron, vert absinthe, fougère, forêt, céladon...
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Elle lui avait un jour appris le nom d’une couleur mystique, visible seulement en Bretagne : le « glaz ». Le mot n’a pas d’équivalent en français ; il désigne un mélange de bleu, de vert et de gris, dont se teinte l’océan.
Claire lui avait un jour affirmé qu’il souffrait d’une forme de thalassophobie – la peur panique des profondeurs marines et des voyages en mer –, qui n’avait rien à voir avec le mal de mer. Une phobie on ne peut plus malheureuse pour qui réside en Bretagne.
-Jean était le fils d'un barbe sacré. Le plus puissant qui ait jamais existé. Jeanne, une pauvre bergère. Les lois spirituelles leur interdisaient toute relation, un barbe devait rester au sein de sa caste. Ils tombèrent néanmoins amoureux et s'aimaient en secret. Le conseil des druides chargea alors les sorcières de Borgroix de métamorphoser les amants en pierre, éloignées l'une de l'autre.