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Critique de Ziliz


Quelle est l'origine géographique d'un auteur qui s'appelle Bannalec, qui situe son intrigue dans le Finistère sud, qui met en scène des Nolwenn, Marie Morgane, Loïc, des Guillou, Salou, Guenneugues, des Le- , des -ec, voire des le -ec... ? Allemande, pardi !

Jean-Luc Bannalec est "le pseudonyme d'un écrivain allemand qui a trouvé sa seconde patrie dans le Finistère sud". On espère que c'est à cause de cet oeil étranger que l'auteur aligne les stéréotypes sur la Bretagne et ses autochtones. Bon, ces clichés sont plus souvent sympathiques que désobligeants. Certes les Bretons sont taiseux, bougons, têtus, mais pas si mauvais bougres, au fond, et leur folklore est tellement formidable. Certes il pleut souvent, mais il fait beau aussi, "plusieurs fois par jour" selon la formule consacrée, et les paysages sont somptueux - sur la côte, dans les terres et grâce au ciel aux couleurs changeantes. Et Pont-Aven, cette 'Cité des peintres' (qui a accueilli quelques artistes célèbres au XIXe, dont Gauguin) est absolument charmante.

Dans ce polar "à la papa", il y aura bien sûr un meurtre. Totalement inexplicable puisque le vieux monsieur était un patriarche vénéré, une figure du coin.
Heureusement, l'intrigue est prétexte à évoquer la région et L'Ecole de Pont-Aven. Dans ce registre "parlons d'un grand peintre", j'avais préféré de loin 'Nymphéas noirs' de Michel Bussi, mais bon...
Il m'a fallu cent pages pour ne plus m'ennuyer aux côtés de ce Dupin plutôt antipathique, m'intéresser d'un oeil à l'ouvrage, non pour le suspense ni pour les personnages ni pour les dialogues (creux) mais pour le cadre.
Désagréable et persistante impression de lire/voir un Maigret poussiéreux (tant qu'à faire, autant s'attaquer au vrai Simenon) et de suivre une intrigue simpliste dont l'intérêt se limite strictement au contexte, aux paysages qui fleurent bon les hortensias, l'air iodé (et le beurre, les galettes et les crêpes si on laisse divaguer son imagination).

/!\ Gare à la quatrième de couverture qui spoile effrontément.

--- Merci à Babelio et aux Presses de la Cité.
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