... L'auréole n'est pas une couronne, mais renvoie à la symbolique des divinités solaires : Apollon, Hélios, Samson (ce nom n'est-il pas à rapprocher de l'hébreu « shemesh », qui signifie soleil ?), puis Jésus rayonnent, ce qui illustre leur sainteté et leur proximité avec la ou les divinités supérieures.
C'est une longue chevelure, rappelant la crinière d'un lion, qui symbolise d'abord cette essence solaire. Le crâne entièrement rasé renvoie au culte de la lune, alors que la tonsure des nouveaux baptisés, des prêtres et des moines se rapproche de l'auréole pour indiquer le rayonnement spirituel qui les inspire.
D'où vient cette croix si, à l'origine, elle ne représente pas le gibet du Christ ?
Tout simplement de la lettre « Tav ». La vingt-deuxième lettre de l'alphabet hébreux, qui signifie "marque" ou "signe", est aussi l'emblème de la création. Le symbole, d'abord un X, se redresse à travers la lettre grecque « Tau », représentée par une croix plus haute, jusqu'à se transformer en notre T actuel.
Nombre de tombes juives avant même l'émergence du christianisme, sont ainsi marquées du « signe de Dieu ». ... dans le rituel chrétien du baptême, tracé symboliquement sur le front des nouveaux-nés. Porter le Signe obéit alors à des exigences des évangiles, tel Luc 14, 27 : « Celui qui ne porte pas sa croix (...) ne peut être mon disciple ». ...
Indice, marque, signal, sceau, preuve, symbole, le mot « signe » est déjà à lui seul porteur de nombreux sens, mais possède néanmoins trois caractéristiques principales : la première est de transmettre une information ; la deuxième est d'être une entité à part entière participant à un procédé de signification ; et le troisième est de participer, par sa propre existence, à l'élaboration d'un code.
Le signe serait donc « un artifice grâce auquel un être humain communique un état de conscience à un autre être humain »...