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Critique de LadyDoubleH


Les disparus de Dublin est le premier tome de la série policière de John Banville, alias Benjamin Black. Enfin policière, policière, j'y connais peu en la matière, mais c'est plutôt un roman noir. Et encore plus, d'ailleurs, un roman d'atmosphère, sur le Dublin des années 50. (aparté 1 : c'est Thierry Robin je crois qui parle de Docteur Banville et Mister Black : mais tellement ! On n'a pas l'impression du même auteur, c'est troublant).

Celui qui mène l'enquête est médecin légiste. Quirke n'a pas de prénom dans l'histoire (en tous cas je n'ai pas souvenir de l'avoir lu à aucun moment !), c'est un géant blond très attachant, brillant et taciturne, il boit trop et a été bien amoché par l'existence (aparté 2 : au niveau physique, c'est donc étonnant que Gabriel Byrne ait été choisi pour le rôle dans la mini-série de la BBC, mais en fait non : il incarne Quirke avec une justesse confondante. Il est Quirke ! C'est donc plutôt John Banville qui s'est trompé en le décrivant géant et blond, hahaha).

C'est un soir de pot de départ bien arrosé, qu'en repassant à son bureau – en titubant jusqu'à son bureau, pourrait-on dire -, Quirke découvre son beau-frère Malachy en train d'annoter le dossier d'une patiente (d'un cadavre) : Christine Falls (qui est le nom du roman en version originale : aparté 3). Il n'a rien à faire là, Malachy. Eminent gynécologique, c'est le mari de la soeur de la femme de Quirke, mais aussi presque son frère, car Quirke est un orphelin que le père de Malachy, un juge avec le vent en poupe, a sorti de son orphelinat et quasiment adopté.

Roman noir, roman d'ambiance, Les disparus de Dublin est aussi un roman d‘enchevêtrements : de familles, de couples, d'intrigues, de passés et de présents, de ponts sur l'Atlantique, de coïncidences. Un monde souvent trop clos, trop petit, pour être crédible – les coïncidences sont bien trop nombreuses.

Mais qu'importe : j'ai bien aimé Les disparus de Dublin. Pas tant pour l'intrigue, pas vraiment originale et souvent un peu prévisible. J'ai bien aimé ce roman pour l'atmosphère, pour Quirke, et pour le canevas que l'auteur tisse habilement en nous entortillant dedans jusqu'au dénouement. J'ai trouvé aussi très intéressant ce qu'il raconte des rapports étroits entre l'Irlande des années 50 et les États-Unis, avec la main-mise effroyable de l'église tentaculaire entre les deux pays. L'originalité du roman se situe là, je pense.

Je lirai très certainement les tomes suivants – Quirke est attachant, l'ai-je déjà signalé ?
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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