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Critique de traversay


La découverte de Benny Barbash, en France, est tardive. My little Sony a attendu 14 ans sa traduction. Depuis, Little Big Bang et Monsieur Sapiro (paru en 2003 en Israël) sont venus rejoindre ce premier titre. Première constatation : Monsieur Sapiro s'éloigne quelque peu des autres livres de Barbash, il est plus conceptuel, avec de longues digressions philosophiques et ontologiques, à la manière d'un Kundera, en moins brillant, cependant. le livre est également beaucoup moins drôle que les deux qui l'ont précédé et ses jeux de miroir et mises en abîmes incessants peuvent lasser. de même, les scènes de sexe, crues et (volontairement ?) machistes sont un peu trop nombreuses et passablement inutiles. Pour être plus positif, il faut reconnaître un certain talent à Barbash pour "tenir" 350 pages à partir d'un argument minimal : l'hésitation d'un homme, qui va peut-être, s'il répond au téléphone à la place d'un autre, changer radicalement de vie. L'intrigue, en elle-même, dure donc moins d'une minute. Toute l'entreprise romanesque de l'écrivain consiste à envisager le "champ des possibles", l'occasion d'oublier une existence sans attraits auprès d'une épouse détestée. Qu'est-ce qui fait l'identité d'un individu ? Peut-on se dédoubler et vivre des expériences parallèles à la réalité ? L'auteur ne manque pas d'imagination pour nous entraîner dans les méandres de la pensée de son héros. Son talent fait que l'aventure est amusante. Un temps. Mais sacrément répétitive sur la longueur d'un roman.
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