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Dominique Rotermund (Traducteur)
EAN : 9782843045288
164 pages
Zulma (13/01/2011)
3.73/5   108 notes
Résumé :
La fabuleuse mésaventure d’un homme qui ne souffrait, à l’origine, que d’un surplus de poids. Un peu d’obésité chez un honnête homme israélien est loin d’être une disgrâce. Sauf s’il décide de maigrir à tout prix. Malgré les moqueries affectueuses de son épouse et des grands-parents, notre homme multiplie en vain les régimes : tout fruit, tout viande, ou tout carotte. Une diététicienne de renom lui recommande le tout olive. Il finit par avaler un noyau qui se fiche ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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La parabole de l'olivier

"-N'y a-t-il rien que l'on puisse faire ? demanda Papa avec angoisse.
-Apprendre à vivre avec l'arbre, exactement comme l'arbre apprend à vivre avec vous.
- Et si je m'y refuse ?
Si vous n'apprenez pas à vivre avec lui,l'issue sera terrible, terrifiante même...
-Qu'est-ce qui peut bien être pire ? s'entêta Papa.
-Je vois que vous ignorez tout de cet arbre."

Ce n'est pas tous les jours qu'un arbre vous pousse dans l'oreille.
Ce little big bang va secouer le quotidien d'une famille juive dont le père,suite à un régime spécial "tout olives"et l'ingestion d'un noyau,va devoir composer avec ce phénomène insensé.
L'olivier,symbole de paix. Aïe, c'est là qu'on entre dans le vif du sujet :
- la paix des ménages,la paix dans le conflit Israélo-palestinien, la paix dans les générations de l'après-shoah?
Un peu de tout cela et c'est pas gagné, mais ce court récit déjanté propose une réflexion intelligente et drôle sur la question.
Shalom !
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Il y a des livres que l'on traverse le temps d'une pause, des livres de petite densité qui vous imposent une nuit courte pour en connaître le dénouement.
Little Big band, entamé sans plus de convictions que cela , en fait partie pour moi.
On est en Israël dans une famille classique où le père veut perdre son embonpoint et s'essaie à tout un tas de régime, jusqu'au jour où il jette son dévolu sur celui à base d'olives .

Livre très original, inclassable . Il n'empêche qu'avec son histoire d'homme à tête d'olive, l'auteur survole le questionnement quotidien d'Israël : l'émigration, la Palestine, l'Iran, les arabes, l'armée.
Les liens arabes/ juifs , sous fond décalés, comiques , sont finalement bien sentis, le sentiment du "tout est la faute de l'autre" prévalant, notamment côté juif, dont les préjugés ne nous sont pas épargnés par l'auteur.
On ajoute beaucoup d'humour , je ne saurais dire juif (je n'y connais rien) mais que Woody Allen n'aurait pas renié.
Les personnages adultes sont très drôles , du père , objet de toutes les curiosités, à la grand mère, collée devant les merdes télévisuelles auxquelles Israël ne semble pas échapper, en passant par le grand père, scientifique de renom, ayant une explication à tout, sauf au problème du père !
Pour finir, j'ai été sensibilisé aux dialogues père/mère , couple depuis vingtaine d'années. Dialogues très bien sentis, traduisant deux êtres qui se connaissent par coeur et qui ont transformés la fureur du "début" par la langueur des mots et la tendresse des gestes quotidiens.
La fin , formidable métaphore, conclut brillamment ce livre qui sera une belle surprise de l'année !
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Bienvenue dans une famille israélienne apparemment comme les autres, dans laquelle enfants, parents et grands-parents vivent tous sous le même toit. Inévitablement, on se moque des habitudes des uns, on caricature les travers des autres, on détaille tout le monde sous toutes les coutures, de préférence en faisant comme s'ils n'étaient pas dans la pièce, et bien souvent, les discussions prennent des allures de joutes verbales. Agé de 12 ans , le narrateur de Little Big Bang raconte alors un épisode pour le moins marquant de la vie de cette famille avec comme personnage central un père subitement obsédé par son embonpoint. Se moquant un peu de savoir s'il bénéficie ou non de l'assentiment de ses congénères, ce dernier décide de prendre les choses en main et de passer à l'action. C'est ainsi que, après avoir compulsé les différentes bibles spécialisées, consulté les plus grands spécialistes et essayé un échantillon conséquent de ce qui est proposé en la matière – du tout carotte au tout aubergine en passant par le tout lait-pomme, le tout concombre, le tout pop-corn, le tout chou-fleur – sans pour autant parvenir à perdre autre chose que son moral et sa bonne humeur, notre homme finit, désemparé et démoralisé, par se laisser persuader des bienfaits et de l'efficacité d'un régime alimentaire à base d'olive… Vous vous en doutez bien, ce régime ne parviendra pas plus que les autres à lui faire perdre le moindre milligramme, mais en revanche, qui sait où un noyau d'olive malencontreusement égaré dans l'organisme pourrait bien aller se loger ?... S'ensuivra alors moults tentatives de traitement...

Benny Barbash signe ici une fable absolument truculente dont le caractère anodin est évidemment trompeur. En effet, sous couvert de relater les tribulations d'une famille juive d'Israël, Little Big Bang offre une belle parodie de la société contemporaine tout en plongeant le lecteur en plein coeur du conflit israélo-palestinien.

Un texte délicieux, divertissant et propice à la réflexion : « L'unique façon de panser d'anciennes blessures, jamais vraiment cicatrisées, c'est de faire surgir la parole. » qui se lit d'une seule traite, en une heure à peine et mettant en scène des personnages émouvants et incarnés. Entre l'absurde des Monty Python et l'humour juif de Woody Allen ! Jubilatoire !!

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Un livre à l'humour juif décapant, qui aborde le conflit israelo-palestinien sans avoir l'air d'y toucher, et qui met en scène un homme un peu enveloppé, sa mère - juive, évidemment ! -, un olivier mystérieux, et un petit garçon qui porte un regard amusé et décalé sur toute cette incroyable famille ; vous croyez que tout cela peut rentrer dans 150 pages de pur plaisir ? Vous doutez ? Lisez donc Little Big Bang de Benny Barbash (déjà remarqué pour son précédent livre "My first Sony") aux éditions Zulma.

Le père de cette famille juive a tout pour être heureux : une femme qu'il aime (bon, qui l'agace aussi, hein, faut pas rêver !), deux enfants dont il est fou, des parents gentiment dérangés. Pardon, carrément dérangés : son père "scientifique de renom", et sa mère, tendance mère juive, militante de droite, et définitivement spécialiste de l'oeil de travers à sa belle-fille... Oui, il a tout. Et même un peu trop. Quelques kilos qui viennent lui gâcher la vie. Et il ne sait pas encore à quel point !!
Un jour de ras-le-bol de régime "tout choux", qui faisait suite à un régime "tout concombre", il se décide à consulter une spécialiste ; qui lui conseille le régime "tout olive"... passées les considérations quelques peu désobligeantes de sa femme, il se lance. Et puis s'arrête net, après avoir avalé un noyau de travers, qui lui reste coincé dans la gorge.
Oh, rien de bien grave dans tout ça, n'est-ce pas ? ; oui, sauf que huit jours après, quelque chose se met à dépasser de son oreille. Sa femme ausculte, sa mère aussi, et puis tout le reste de la famille, pour finalement décréter qu'il n'y a rien de bien méchant, mais qu'un olivier est en train de lui pousser dans la tête...
Après de nombreuses consultations, de médecins en spécialistes, il se retouve à accompagner un docteur arabe en territoire palestinien, qui lui révèlera le terrible diagnostic...

Cette histoire pourrait être tout à fait anecdotique, s'il n'y avait pas en arrière plan cette réflexion autour du conflit israelo-palestinien, mais aussi cette communauté familiale qui se déchire, se crochepattise, et s'aime finalement. Il y a du conte voltairien dans ce Little Big Bang ; et l'olivier, symbole de paix, qui prend racine chez cet homme partagé sur la politique de son pays, n'est pas là par hasard ; lui qui le conduit à devoir s'accepter, accepter les autres, et leurs territoires.

Un joli petit livre que ce Little Big Bang, qui se lit en une heure, comme une histoire pour enfant ; et qui nous occupe des jours, tant il y est question des malheurs des plus grands... Et puis, cet humour juif, y'a pas à dire, c'est vraiment drôle !
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Kafka, Voltaire, Woody Allen, Les Monty Python : mélangez toutes ces références et vous obtenez ... Little Big Bang, le deuxième roman traduit en français de l'israélien Benny Barbash. Un conte, plutôt qu'un roman, aussi réjouissant que métaphorique. Tout part d'une situation absurde, la mésaventure d'un père de famille qui, un matin, se réveille avec un olivier enraciné dans l'oreille. Incongru, n'est-il pas ? le pauvre homme consulte les plus éminents spécialistes, impuissants à régler son problème. Au premier degré, le livre de Barbash est jubilatoire, avec son style enlevé et ses dialogues tordants. Racontée avec une fausse naïveté par le fils de 12 ans, l'histoire permet à l'auteur de faire le portrait des membres d'une petite famille israélienne "normale" et néanmoins haute en couleurs : la grand-mère, sioniste enragée et rescapée de la Shoah ; le grand-père, scientifique péremptoire et passablement imbu de lui même ; l'épouse, débordée et bienveillante, qui échange des piques assassines avec sa belle-mère... L'autre niveau de lecture, c'est bien évidemment l'analyse des modes de pensée de cette famille, perçue comme symbole d'une société israélienne repliée sur elle-même et terrorisée par les autres, à savoir les palestiniens, décrits volontairement avec les pires clichés de la propagande. A cet égard, quand l'homme à l'olivier dans l'oreille s'en va, en dernière extrémité, consulter un sage arabe, cette expédition en terre inconnue, et présumée hostile, devient sous la plume de Barbash un morceau d'anthologie. La fable est incroyablement drôle et, au-delà de la satire, si elle ne prétend pas donner de leçons, elle n'en délivre pas moins un message limpide sur la l'intolérance et l'incompréhension de l'autre, à partir du moment où les comportements sont dictés par la peur et les réflexes communautaires. Little Big Bang se termine de façon abrupte, sans que le problème "botanique" soit réglé. A l'image du conflit israélo/palestinien, enlisé et inextricable, pour longtemps encore, hélas. le symbole de paix que représente le rameau d'olivier finira t-il par s'imposer ? Ce n'est pas pour demain, mais qui sait, peut-être pour après-demain ? En attendant, lire ce petit livre au délire si maîtrisé est un expérience exhilarante.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Papa glissa lourdement de la table et se dirigea vers la fenêtre pour regarder dehors, tel Moïse contemplant tristement, depuis le mont Nébo, la terre promise à laquelle il ne parviendrait jamais. Il y avait cependant une énorme différence entre eux : Moïse était alors déjà un vieillard, sur le point de mourir de toute façon. Qu’avait-il à perdre ? Une terre balayée par le hamsin et couverte de trombidions, avec deux cent millions d’Arabes autour et un peuple qui, au mieux, l’aurait élu pour prendre la tête de l’opposition. En fin de compte, Moïse s’y retrouvait entre ce qu’il y avait à perdre et à gagner. (p. 94-95)
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Tout était parfaitement normal : Grand soleil, chute du cours de la Bourse, deux suspects palestiniens - une fillette de deux ans et un garçon de quatre ans - tués par un jeune Israélien, tireur d'élite chez les parachutistes (...), révélation de quatre affaires de corruption pour des marchés publics (...), peut-être une guerre avec la Syrie pour l'été, et très prochainement la bombe nucléaire aux mains de l'Iran, qui pourra alors anéantir Israël en moins d'une seconde. Ces nouvelles apaisèrent beaucoup Maman, parce que c'était la vie courante.
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(…) l’explosion nucléaire de la bombe qui tombera sur Gush Dan atteindra, elle, les 5 000 degrés. La tâche qu’Hitler n’était pas parvenu à accomplir en trois ans sera achevée en trois secondes, sans aucune logistique complexe et onéreuse. Cette description fit forte impression sur Grand-mère, qui demanda à Papy s’il croyait que c’était ce qui allait se produire. Il lui répondit que si le pays ne se dotait pas sous peu d’un dirigeant de l’envergure de Begin, les couilles de Churchill et la conscience de Ben Laden en sus, en bref un dirigeant qui n’hésite pas à lancer une frappe préventive sur Téhéran, alors oui, c’est ce qui allait se produire et qu’on ne vienne pas dire qu’il n’avait pas prévenu. (p. 17-18)
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tu n'espérais tout de même pas que je te dise que je n'ai rien à dire avant même de t'avoir examiné et de savoir que je n'aurais rien à dire.Maintenant, je peux te garantir de façon scientifique que je n'ai rien à dire...
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Effrayée, maman décida de lui faire suivre une diète à base de pop-corn dont on lui avait dit monts et merveilles, parce que c'était un régime à la fois plaisant et amaigrissant et qui s'accordait avec les sorties au cinéma.
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Video de Benny Barbash (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Benny Barbash
Benny Barbash - La vie en cinquante minutes .Benny Barbash vous présente son ouvrage "La vie en cinquante minutes " aux éditions Zulma. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/barbash-benny-vie-cinquante-minutes-9782843047367.html Note de musique : Murmur by Chamomille - Vimeo Music Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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