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Critique de fbalestas


Un brin de nostalgie, une histoire douce-amère et un style très fluide : c'est la recette du dernier livre de Dominique Barberis qui a reçu le Grand prix du roman de l'Académie française.

L'histoire se passe dans les années 50, dans un univers encore très corseté de l'après-guerre, à Nantes où réside la famille. Madeleine, jeune femme timide et discrète, épouse Guy, un peu par défaut. Guy est nommé « aux colonies », plus exactement au Cameroun.

Une fois en Afrique, elle vit une vie d'expatriés classique. Elle accouche d'une petite Sophie un peu chétive, tandis que le pays gronde et veut l'Indépendance. Nous sommes à la fin des années 50, et le tout petit milieu des colons forme une petite société française dans laquelle tout le monde se connaît.

Alors, quand la discrète et mélancolique Madeleine s'éprend d'un homme, un certain Yves Prigent, mi – administrateur, mi-aventurier, tout le monde s'étonne : que va faire cette épouse aussi discrète que timide aux bras d'un séducteur comme Yves Prigent ? Ira-t-elle le rejoindre à l'Akwa Palace de Douala ?

Mais Yves Prigent va prendre un avion qui n'atterrira jamais et Madeleine rentrera bientôt à Nantes parce que l'heure de l'Indépendance aura sonnée.
Dominique Barberis restitue une atmosphère désuète et surannée pleine de mélancolie. C'est avec Sophie, sa cousine, qu'elle évoque le souvenir de cette tante Madeleine, à partir de quelques photos et de lettres échangées avec sa soeur que l'autrice a imaginé la vie de cette tante plutôt esseulée.


De Dominique Barberis je connaissais « Les Kangourous » écrit en 2002, et j'en avais gardé un joli souvenir. « Une façon d'aimer » est tendre et plein de mélancolie et de nostalgie, dans un style qui mérite l'attention. Pas étonnant qu'il ait obtenu ce Grand Prix du roman de l'Académie française : une lecture agréable et qui nous rappelle qu'il y eut une époque pour les femmes, où avoir une « aventure » consistant à marcher dans la rue à distance de son mari était très mal vu et beaucoup critiqué. Une époque bien plus figée que celle d'aujourd'hui, avec une liberté dorénavant acquise pour les femmes : formons le voeu qu'il n'y ait pas de retour en arrière comme on peut le constater dans certains pays.
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