J'ai vraiment aimé le style et la lucidité parfois décapante...
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Dans un monde où [...] l'échelle des valeurs dont l'Occident a inondé le monde s'étiole inexorablement, où les « nouveaux milliardaires » ne songent qu'à « l'étalage de leur richesse » et « ne se sentent jamais en charge de l'avenir », cette charge héroïque d'Olivier BARDOLLE a le mérite de ne pas laisser indifférent et de provoquer la réflexion.
Lire la critique sur le site : Actualitte
"C’est ainsi que la vie moderne est administrée par des médiocres bourrés d’énergie qui considèrent avoir réussi parce qu’ils sont à la tête d’un fast-food, d’un magasin SFR ou Sephora. Ce ne sont pas les pires, il convient de leur adjoindre ceux qui sont dans la com, l’évènementiel, l’animation culturelle, l’humanitaire. Epargnons-nous, c’est le cas de le dire, les secteurs de la banque et de la finance. Nous pourrions avoir des hauts-le-coeur, des vertiges, des étourdissements."
"Les grands mâles blancs rasent les murs, l’Histoire leur présente la note, ils n’ont pas fini d’en avaler des couleuvres et du devoir de mémoire, il va leur falloir se repentir très sérieusement, et promouvoir les nouvelles valeurs pacifistes avec la plus grande ardeur. Les Blancs de 20 ans ne tiennent pas à conquérir quoi que ce soit, eux qui ont été élevés au lait maternisé des droits-de-l’Homme. Ils sont pour la paix universelle le plus vite possible, et le mot patriote n’a pour eux aucun sens, ils se demandent même s’il ne s’agit pas d’un missile en vous regardant d’un air soupçonneux."
Cet essai s’attaque aux ravages de l’hypermodernisme (le règne du tout numérique, la négation des différences, l’idéal d’une fusion universelle, l’humanisme dévoyé, la fin de l’Histoire, l’horizon indépassable du capitalisme financier…) L’homme moyen aujourd’hui ne compose pas avec la morale du dépassement de soi; il n’a pas d’aspirations héroïques, pas d’appétence pour la hauteur. Il est au mieux sans intérêt, dépourvu de caractère et d’ambitions, de culture et de vaillance ; au pire, c’est un parasite nocif et dangereux....Olivier Bardolle décortique notre petit monde avec son oeil acéré et une férocité amère souvent... drôle, fin, documenté, pas vraiment optimiste mais tellement lucide....