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Critique de fflo


Catherine Bardon est une fameuse conteuse qui termine en beauté sa saga dominicaine avec Un invincible été.
Elle m'avait enthousiasmée, surprise, avec Les Déracinés qui racontait l'incroyable épopée de juifs, fuyant le nazisme, accueillis en République Dominicaine pour y créer un kolkhoze. Parmi eux un couple de jeunes Viennois, Wil et Almah, que rien ne prédestinait aux travaux agricoles, se lançait avec courage dans l'aventure. Leur fille Ruth, premier bébé né dans la colonie, est l'objet de L'Américaine, le second tome, qui se déroule dans les années 1960. Elle fait ses études à New York et, en jeune femme moderne, elle est concernée par tous les grands événements mondiaux. J'ai été déçue par ce tome, normal j'avais tant aimé le premier! Tout était neuf pour moi dans la période dominicaine, alors que les événements majeurs des années 1960, je les connaissais. Mais ça ne m'a pas empêché de me plonger dans le troisième opus. Et c'est avec un immense plaisir que j'avais retrouvé tous les personnages. Et puis il y a Un invincible été qui m'a, à nouveau, transportée.
Ce quatrième tome débute en 1980 avec la fête des 15 ans de la fille de Ruth et se termine en 2012 au décès de sa mère Almah, centenaire. Plus de quarante années pendant lesquelles Catherine Bardon nous fait vivre avec ses personnages au coeur de l'actualité. Les femmes ont des caractères forts, en comparaison les hommes sont un peu falots. Elles ont une incroyable volonté pour surmonter tous les obstacles. Almah, l'aïeule aime plus que tout cette île qui a su l'accueillir et où, grâce à son courage et sa ténacité, elle a pu se reconstruire. C'est un exemple pour tous. Elle a définitivement tourné le dos à ses années viennoises, la religion ne la préoccupe pas. Cependant pour les fêtes ou les deuils c'est l'atmosphère des rites et traditions de sa jeunesse qu'elle veut retrouver. Ses enfants ou petits enfants, eux, se posent plus de questions sur leur origine, à la fois juive et dominicaine
Les courts chapitres de ce roman lui donnent un rythme rapide. Il dégage une énergie positive. Malgré ses 430 pages je suis arrivée trop vite à la fin et c'est à regret que j'ai quitté tous ces beaux personnages si émouvants auxquels je m'étais attachée au fil des pages.
Ce récit romancé est un très bel hommage à la petite colonie restée en République Dominicaine qui essaie de faire vivre la mémoire des pionniers. Catherine Bardon a effectué un gros travail de recherche pour coller au plus près de la réalité de cette page d'histoire. Ses personnages semblent si vrais que je suis persuadée qu'elle en a croisé certains!
Pour apprécier cette saga il faut impérativement lire les tomes dans l'ordre.
#uninvincibleété #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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