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Critique de Chocolatiine


Alessandro Baricco est en passe de devenir l'un de mes écrivains contemporains préférés. C'est le deuxième roman de lui que je lis et le charme a opéré une fois de plus. La dernière fois, j'avais été absolument conquise par Seta (Soie) ; cette fois, si mon enthousiasme est à un niveau légèrement inférieur, je peux tout de même vous dire que j'ai beaucoup aimé La sposa giovane !

Ce roman raconte une drôle d'histoire : une famille aux moeurs assez folkloriques afin de conjurer la tradition qui veut que tous ses membres meurent de nuit, des petits déjeuners luxuriants, la douceur de vivre en dirigeant de loin en loin ses affaires, des personnages sans nom... c'est au milieu de tout cela que débarque un beau jour la Jeune épouse, afin de réclamer ce qui lui avait été promis trois ans auparavant, c'est-à-dire son mariage avec le Fils. Seulement ledit Fils a été expédié en Angleterre dans l'espoir que ce mariage incongru lui sorte de l'esprit. Ni une ni deux, on le rappelle à la maison et démarre alors un long arrivage d'objets plus invraisemblables les uns que les autres, semblant annoncer le retour tant attendu.
Pendant ce temps, les membres De La Famille vont, l'un après l'autre, initier la Jeune épouse aux secrets et habitudes de la maison, aux secrets et à la magie des corps. S'ouvre là un long apprentissage, surprenant et doux, un brin érotique et assurément poétique. En effet, avec Alessandro Baricco, il est possible de parler de tout sans vulgarité aucune, bien au contraire, en utilisant des mots et des phrases emplis de magie et de sensualité.
Car c'est bien cela qui m'avait plu dans Seta et que j'ai retrouvé ici : la musicalité de l'écriture. L'auteur a cette capacité merveilleuse à nous bercer de sa plume, à nous emporter dans le flot de ses mots, doucement, légèrement. Au-delà du fond, qui, si farfelu soit-il, ne manque pas d'une certaine logique, le véritable point fort de ce roman est sans contexte la forme. L'identité du narrateur changeant à intervalle régulier a permis à l'auteur d'inclure dans le récit une superbe réflexion sur le métier d'écrivain. Toujours avec une incroyable poésie, bien entendu.
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