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Critique de gerardmuller


La jeune épouse /Alessandro Baricco
Nous sommes en Italie au début du XX e siècle. La Jeune Épouse en question, qui en fait n'est pas encore vraiment mariée si j'ai bien compris (!), arrive venant d'Argentine dans la famille du Fils qu'elle doit épouser, Fils qui est encore en Angleterre et tarde à arriver. Elle a dix-huit ans et a connu le Fils à l'âge de quinze ans, alors que lui en avait dix-huit.
La suite et assez déconcertante : la Fille de la maison séduit apertement la jeune épouse et lui enseigne quelques manières alvines et sexuelles. La Mère s'en mêle ainsi que le Père, de façon assez anecdotique il faut bien le dire. le Père conduit la Jeune épouse dans une « maison close » de luxe pour parfaire ses connaissances. le Fils n'est toujours pas là et le récit traine un peu en longueur, alternant avec la réception d'objets lui appartenant ou lui ayant appartenu car il est parfois porté disparu en mer.
Je dois avouer que j'ai eu bien du mal à aller au terme de cette lecture. Je veux bien qu'il y ait de la délicatesse et de la virtuosité pour décrire un monde soi-disant envoûtant, alternant avec une réflexion originale sur le métier d'écrire, ce qui peut paraître assez incongru. Au fil des pages, j'avais de plus en plus de mal à comprendre ce que voulait nous dire l'auteur ! Et puis la syntaxe est assez ahurissante avec un même sujet qui s'exprime dans la même phrase à la première personne, ce qui est normal, et à la suite est présenté à la troisième personne ! En fait, le narrateur ou la narratrice perd ce privilège dans la même phrase pour devenir un quidam. Donc in fine un changement de narrateur dans la même phrase !!
En dernière analyse, l'ensemble est assez décousu, truffé d'analepses malvenus qui désorientent le lecteur. Certes, le vocabulaire est recherché, par moment un peu alambiqué pour ne pas dire affété, avec toutefois une traduction, il faut le souligner, de grande qualité. Entre l'infélicité qui n'est pas la bienvenue au sein de la famille du Fils et les inexactitudes du coeur qui troublent son bonheur et sa santé, l'histoire déroule en des pages soporifiques. Ah j'oubliais : les livres sont en interdits dans la famille et toute personne plongée dans la lecture ne manquerait pas d'apparaître en ces lieux comme un déserteur !!
Entre « l'ombre circonspecte d'un buisson de lilas » et « aller à la fenêtre pour sculpter une pause de silence » et encore « décider que ses journées se plieraient à l'urgence de ses désirs et à la géométrie aseptisée de ses besoins », il faut au lecteur trouver son chemin.
Bref, je n'ai pas aimé ce genre de littérature bien que j'aie aimé d'autres titres de Alessandro Baricco.
Deux étoiles pour le "style" !

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