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Critique de jbicrel


Décidément, rien n'égale la lecture d'un livre d'Alessandro Baricco ! Je viens de finir Océan mer, traduit de l'italien par Françoise Brun ! C'est une oeuvre étrange, drôle, tragique, poétique, fantaisiste, à la fois roman, conte philosophique et poème en prose.

Résumer ce livre serait en diluer la saveur. L'Océan est l'élément central du texte : la pension Almayer au bord de l'Océan "posée sur la corniche ultime du monde", réunit sept personnages et des enfants : Plasson, un peintre qui passe son temps à peindre la mer en blanc, parfois à l'eau de mer, Bartleboth, un scientifique qui cherche à trouver les limites de la mer, Elisewin, venue guérir son coeur de cristal à la mer, le Père Pluche qui parle plus vite qu'il ne pense et écrit des prières poétiques, la belle Ann Dévéria envoyée là par son mari pour que l'océan l'éloigne de son amant, Adam, dont l'histoire occupe le coeur du récit et un mystérieux pensionnaire qui ne sort de sa chambre qu'une fois le livre fini !

Chacun de ces personnages est un poème à lui tout seul et les enfants semblent être les seuls à pouvoir conseiller et ramener à la raison.

L'Océan quant à lui est une puissance indomptable et redoutable, capricieuse : "La mer. La mer ensorcelle, la mer tue, émeut, terrifie, fait rire aussi parfois, disparaît, par moments, se déguise en lac ou alors bâtit des tempêtes, dévore des bateaux, elle offre des richesses, elle ne donne pas de réponses, elle est sage, elle est douce, elle est puissante, elle est imprévisible. Mais surtout, la mer appelle. Tu le découvriras, Elisewin. Elle ne fait que ça, au fond : appeler. Jamais elle ne s'arrête, elle pénètre en toi, elle te reste collée après, c'est toi qu'elle veut. Tu peux faire comme si de rien n'était, c'est inutile. Elle continuera à t'appeler. Cette mer que tu vois et toutes les autres que tu ne verras pas mais qui seront là, toujours, aux aguets, patientes, à deux pas de ta vie. Tu les entendras appeler, infatigablement. Voilà ce qui arrive dans ce purgatoire de sable. Et qui arriverait dans n'importe quel paradis, et dans n'importe quel enfer. Sans rien expliquer, sans te dire où, il y aura toujours une mer qui sera là et qui t'appellera."
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