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Océan mer. Merveilleux vent qui s'en vient du large. le temps d'un long silence mélodieux. le temps d'une marée montante qui déjà disparaît au loin. le temps d'une rencontre… Sept naufragés de la vie, venus faire escale à la pension Almayer, posée sur la corniche ultime du monde. Sur le bord exact de la mer. Ce n'est ni la terre, ni la mer, c'est un endroit qui n'existe pas, qui n'existe déjà plus. C'est un monde d'anges. Océan mer, c'est le ventre de la mer, celui qui vous avale, vous digère, vous lave de vos péchés, de vos peines, de vos douleurs et vous recrache sur le rivage comme un vulgaire morceau de bois s'échoue sur le sable. Naufragé mais vivant. A la pension Almayer, le temps se fige. Nus pieds sur le sable, les sens en alerte, le regard tourné vers Elle, ces naufragés reçoivent ses chants iodés qui les bercent et les enveloppent de ses embruns. Et commence le conte… Comment dessiner la mer quand on ne sait où elle commence ? Comment l'enfermer dans un livre quand on ne sait où elle finit ? Comment vivre loin de ses chimères ? Comment l'oublier ? Comment l'aimer ? Comment vivre en elle ? Il existe mille raisons de venir s'échouer à la pension Almayer. Connaissez-vous la vôtre ? *** Océan mer. le titre lui-même est déjà un voyage ! Faites vos valises et embarquez pour cette petite pension posée quelque part, sur le rebord du monde. Les petits anges vous y attendent. Faites-y la connaissance de la sensible Elisewin, de la douce Ann, du contemplatif Monsieur Plasson, du cartésien Professeur Bartleboom, du poétique Père Pluche, de l'attentiste Adams… Je n'en ai cité que six, n'est-ce pas ? L'écriture d'Alessandro Baricco est belle, chantante et imprévisible, comme la mer sur laquelle il nous emmène… Teintée d'onirisme, sa plume est tantôt légère, tantôt grave. Ce livre est à la fois un conte, un roman d'aventure, un poème, une peinture expressionniste, une question… Faites vos valises, vous dis-je ! + Lire la suite |