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Critique de olivberne


1ère critique (*****)
1943. Il m'a bien fallu relire plusieurs fois la date de parution pour croire que ce livre a été écrit en 1943. Barjavel imagine une ville du futur, en 2040, mais elle ressemble tant à nos villes actuelles! Certes, les voitures volent, on peut aller en Ecosse en cinq minutes, il y a du plastec partout mais il y a aussi des intérieurs pas si éloignés des nôtres, un téléphone proche de notre internet actuel et un monde qui ressemble en beaucoup de points à celui du vingt-et-unième siècle. J'ai été vraiment impressionné, voire bluffé par cet aspect visionnaire du roman, surtout que la ville est bien décrite, par petite touches.
Il y a aussi l'histoire qui m'a beaucoup plu, et là on ne regarde pas vers le futur, mais on assiste à une réécriture de la Bible: la punition de Sodome et Gomorhe, le déluge, la traversée de Désert avec François en Moïse, le couple originel en François et Blanche, et j'en passe. Tous les évènements font référence à un passage du livre originel.
Enfin il y a l'écriture, magnifique, avec des descriptions structurées et splendides, une tension dramatique intense dans les passages de danger, qui font dévorer le roman et un recours au présent de narration bien choisi pour accentuer cette plongée au coeur du texte.
Un vrai bon roman, qui m'a vraiment bluffé par sa modernité, j'y ai retrouvé tous les films catastrophes actuels de fin du monde, Hollywood n'a rien inventé.

2eme critique (*)
1943. Ah, je comprends mieux: "Maréchal, nous voilà, devant toi le sauveur de la France..." J'ai, pendant ma lecture, été à la fois ravi par l'histoire et énervé par le personnage de François, dans sa relation avec Blanche, mais la quatrième partie m'a carrément fait bondir! Et j'ai compris: ce bon Français, heu, non, François, qui tire sa belle des griffes des artistes mielleux qui ruinent la France, pour la ramener à la bonne terre de Provence, où les paysans font vivre de vraie valeurs, loin de ce modernisme qui a ruiné la France. Et je ne parle pas du rôle des femmes, des livres brulés pour ne pas se rappeler le passé et de l'absence de démocratie... L'amour était niais, la nouvelle société limite totalitaire! A moins que Barjavel l'ai fait sciemment, pour se moquer, faire réagir, que ce soit ironique? Dans ce cas là je suis tombé dans le panneau, mais un panneau qui a gâché ma lecture de ce livre admirable...
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