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Critique de florencem


Ayant adoré le premier tome de Inheritance Games, je n'ai pas mis longtemps à me jeter sur Les héritiers disparus. Et même si certains choix de Jennifer Lynn Barnes m'ont laissé un peu dubitative, j'ai vraiment aimé me replonger dans cet univers si particulier et partir à la recherche des nouveaux mystères entourant les Hawthorne. Et Dieu sait que cette famille en a un sacré paquet. Complot, mystères et révélations au programme.

Même si ma lecture du premier tome ne remonte pas à si longtemps que cela, j'ai mis un certain moment à me remettre dans l'histoire, notamment en ce qui concernait Jameson et Grayson. Je ne savais plus qui était qui... Un peu handicapant quand on connaît l'histoire. Fort heureusement, cela est revenu assez vite. Une fois bien plongée dans l'univers, tout est allait comme sur des roulettes. Les chapitres courts que j'adore, le suspens qui est disséminé un peu partout, les énigmes à résoudre, et ce groupe soudé qui se forme et dont les liens sont de plus en plus forts. Franchement, mis à part un choix de l'auteur, j'ai vraiment aimé la suite des aventures d'Avery. Jennifer Lynn Barnes manie les énigmes et les secrets avec un certain machiavélisme et a fait de sa famille vedette un sacré personnage en lui-même. C'est très intéressant de voir le côté peu reluisant de la richesse autant vis-à-vis des Hawthorne (ils ont tous besoin d'une longue thérapie), que des dommages causés par le pouvoir, de la jalousie (parfois meurtrière), et des possibilités sans limite qui frôlent souvent l'indécence et/ou l'illégalité. Avery arrive encore à garder les pieds sur terre, à ne pas se laisser griser par tout cet argent et à prendre les choses avec une maturité assez impressionnante. Il faut dire qu'elle n'a pas eu une vie facile et qu'elle a bien conscience de l'envers du décor. de quoi doucher les folies des grandeurs.

Les héritiers disparus, qui porte décidément très bien son nom, est avant tout une recherche d'identité. Toby est au centre de tout. le patriarche des Hawthorne ayant lancé ses petits fils et Avery sur cette nouvelle énigme à la fin du premier tome de Inheritance Games, j'avais hâte de voir ce que cela allait donner. Les révélations sont nombreuses, beaucoup assez glauques, il faut bien l'avouer. L'identité du "père" pour beaucoup de nos héros est au centre de tout. Des vérités à double tranchant qui dévoilent des blessures longtemps enfouies. L'ambiance est toujours la même que dans le premier tome, mais j'avoue qu'ici, il y a une dimension plus profonde. J'ai vraiment eu l'impression que l'auteur voulait nous en apprendre plus sur ses personnages et leurs failles. Et c'était très intéressant. Encore une fois, on voit nettement l'envers de la médaille, ce que je trouve parfait. Ne pas faire fantasmer sur la richesse est un très bon angle d'attaque.

Autre point fort, le groupe qui se forme autour d'Avery. Il y a encore des trahisons, mais la jeune femme parvient à s'entourer de gens de confiance également. Et les liens se serrent de plus en plus. Certaines alliances étaient prévisibles, d'autres plus surprenantes, mais clairement dans le bon sens. Et puis, il y a Max qui prend une place beaucoup plus importante dans ce second tome. Quelqu'un comme Avery, de son âge avec ce côté un peu loufoque et drôle qui permet de donner une bouffée d'air à l'histoire. Bien entendu, les garçons sont toujours présents et je les adore toujours autant. Nash et sa nonchalance qui est toujours un peu en retrait, mais qui est une présence réconfortante. Xander et son excentricité, même si ici ses apparitions en mode "fouine" ont fini par m'agacer un peu (mais ses aînés le laissent souvent de côtés, donc on comprend). Jameson qui mûrit vraiment ici et dont la relation avec Avery prend une tournure plus intéressante. Et Grayson et son sérieux légendaire qu'on aimerait quand même voir se détendre. Quatre personnalités qu'on apprend encore à découvrir et qui se développent petit à petit pour mon plus grand plaisir. Je ne boude pas non plus la présence plus accrue de Théa et Rebecca qui ajoutent une touche féminine. Bref, un groupe dont les interactions sont vraiment sympathiques à voir et qui je l'espère deviendront encore plus importantes dans le dernier tome.

Il y a par contre un élément que je n'ai pas apprécié (oui, le fameux dont je vous parle depuis le début), et je trouve vraiment dommage d'avoir fait ce choix. Je me doute que cela va avoir une incidence sur The Final Gambit mais... Soit il y avait une façon moins alambiquée de l'amener, soit faire de la révélation une vérité (ce qui clairement aurait donné lieu à des événements fort intéressant). Parce que là, personnellement, j'y croyais à cette révélation. Surtout qu'Avery le crie sur tous les toits (oui, j'avoue que ça par contre, c'était loin d'être intelligent... son habitude de tout dire à tout le monde... c'est assez incohérent). Alors bien entendu, l'ensemble a un côté dramatique et une pirouette peut, à la rigueur, nous contenter, mais quand même... La cohérence globale de tout ce qui tourne autour de ce "secret"... j'ai trouvé que c'était trop. Et oui, j'ai été déçue, très déçue... Comme un cheveu sur la soupe que l'on regarde avec agacement et circonspection (D'où vient-il ? Que fait-il ici ? Vous voyez le genre...) . Cela n'a pas gâché ma lecture pour autant, ce qui est au final, le principal.

Bien que ce second tome d'Inheritance Games soit plein de révélations, il reste encore de très nombreuses questions sans réponse. Et j'espère que The Final Gambit sera à la hauteur de cette saga que j'apprécie autant pour son originalité que ses personnages atypiques.
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