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Critique de Des_Mondes_et_des_Mots


Après avoir adoré "Des jours sans fin" (2016) de Sebastian Barry, lu dans le cadre du bookclub organisé par le Prix Bookstagram et consacré à la littérature irlandaise, j'ai profité de la parution en poche de la suite des aventures de Thomas McNulty, John Cole et Winona pour prolonger mon aventure irlandaise ! Dans "Des milliers de lunes", le narrateur est remplacé par Winona, l'orpheline autochtone, désormais âgée de dix-sept ans, adoptée par Thomas et John après le massacre de sa tribu par l'armée américaine.

Dans le Tennessee rural où elle s'est installée, la petite famille attire des regards mauvais avec ses trois anciens soldats de l'Union, ses deux esclaves afro-américains affranchis, et sa jeune amérindienne, et est obligée de lutter pour ne pas se faire broyer par le racisme. Pris entre l'autorité de lois qui ne reconnaissent pas la citoyenneté des personnes de couleurs et la violence des bandes criminelles qui sillonnent le pays, nos protagonistes, toujours aussi attachants et aux côtés desquels on découvre le personnage de l'avocat Briscoe, se voient contraints de lutter.

Après la violence d'une Amérique en construction dans "Des jours sans fin", Sebastian Barry nous parle de la brutalité d'une Amérique scindée en deux par les rancoeurs de la guerre de Sécession (1861-1865). Mais là où le premier ouvrage rayonnait par la spontanéité flamboyante de sa langue, le second semble plus pâle et propose une narration plus artificielle qui m'a personnellement moins émue. de cette lecture, je garde surtout une phrase tragiquement vraie : « Aucun acte de compassion ou de cruauté de l'Amérique blanche n'avait jamais eu lieu sans correspondre à un bout de papier quelque part. » (p. 117).
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