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Critique de Luzeamus


Un crocodile. "Je me souviens d'un crocodile", ai-je passé plus de quinze ans à me dire. C'est la seule information utile dont je me souvenais. Un roman humoristique, léger, fou, beau, avec un crocodile sur la couverture. Simplement parce que j'avais onze ans lorsque je l'ai lu la première fois et qu'à près de trente ans, curieux de le relire, je ne parvenais pas à remettre un titre sur ce crocodile.
"Katherine Pancol, Les yeux jaunes des crocodiles" me proposent gentiment mes libraires. Après une moue dégoûtée (eurk), je rappelle sobrement qu'il a dû sortir avant 2002, vu l'époque à laquelle je l'ai lu. Raté pour Pancol, sortie quelques années plus tard. Et c'est finalement sur Babelio que j'ai fini par retrouver ce délicieux petit roman, recherche par étiquette après recherche par étiquette. "Gros problème" de l'humoriste, journaliste et écrivain Dave Barry, prix Pulitzer (for Commentary), prix d'excellence Walter Cronkite (rien que ça !). C'est là que je me souviens pourquoi j'avais adoré ce roman, pourquoi je voulais le relire. Il a été écrit par un mec à la carrière longue comme le bras mais la tête suffisamment vissée sur les épaules pour écrire un roman à la fois tendre, drôle et terriblement grinçant, diablement critique envers les milieux politiques ou économiques, le consumérisme, ou, plus simplement, l'être humain en général.
Ado, cette réalisation m'avait fascinée. le petit roman d'un auteur totalement ignoré en francophonie (7 romans, une nonalogie, 25 écrits en "non-fiction" et trois adaptations cinéma). Pour continuer à lire Dave Barry après "Gros problème", il faut le lire en anglais. Et comme trop souvent, je me demande, pourquoi l'éditeur français est-il tellement snob qu'il ne supporte pas le roman humoristique et la légèreté ?
Parce qu'il ne s'agit pas d'une pure critique sociale. Ni d'un thriller. Mais d'un hybride dont l'objectif est d'amuser, de créer un peu de légèreté avec son univers déjanté, ses situations burlesques et ses personnages barrés. Ni moralisateur, ni prêcheur, est-ce ça le problème ?
J'ai relu ce roman plus de quinze ans après l'avoir découvert. Je l'ai relu avec plaisir, heureux de lire quelque chose qui soit à la fois amusant et bien écrit, accessible mais intéressant. C'est aussi pour ça que j'ai décidé d'en faire la critique, qui n'a pas besoin de rire et de se vider la tête de nos jours ? Foncez, je le recommande, celui-ci est bien meilleur que les quatrièmes de couvertures grandiloquentes que certains éditeurs rédigent pour présenter leurs romans comme "désopilants" et qui transformeraient pourtant un dépressif en suicidaire. A quand un nouvel éditeur francophone pour Dave Barry ?
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