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Critique de Cigale17


Avec Ah, les braves gens !, c'est le deuxième livre de Franz Bartelt que je lis, et j'en sors un peu déçue... Encore plus que dans Hôtel du Grand Cerf, les personnages ont des noms bizarres (Dump, Briochard, Ponalbébé, Gourdinet, etc.) et des prénoms toujours plus improbables (Bouillanne, Zouave, Zerba, Roguerse, etc.) Signalons le détective privé dont le patronyme est Bitrose (prénom Helnoute) qui a choisi Ballo comme pseudonyme… On comprend vite qu'il n'est pas question de réalisme ici ! Les deux romans se déroulent dans le nord-est de la France, un peu plus au sud – si j'ose dire – pour celui-ci, pas loin de la frontière du Luxembourg, dans un village qui fleure bon les années cinquante par certains côtés : Puffigny, et à Puffigny, « Y a rien ! », pas même de réseau digne de ce nom. Franz Bartelt va nous entraîner dans une enquête encore plus loufoque que dans son précédent roman et j'avoue ne pas l'avoir suivi jusqu'au bout...
***
J'ai bien aimé certains éléments du roman. J'y ai retrouvé la verve et le ton qui m'avaient plu dans le précédent. En revanche, les incohérences narratives m'ont dérangée. « C'est à l'enterrement de mon oncle Georges que j'ai appris que mon père avait accompli une impeccable carrière de tueur », nous apprend Julius Dump, narrateur à la première personne, dès la première phrase du livre. Un peu plus loin intervient un narrateur omniscient, et une dizaine de pages après, Julius reprend la parole, mais pour nous raconter ce qu'il ne peut pas voir puisque la scène se déroule sur la place du village où il ne se trouve pas ! Ailleurs, il rusera : on me racontera plus tard… J'imagine bien que ces artifices sont volontaires, mais ils m'ont gênée. Il faut dire que l'intrigue est bien alambiquée, comme pourrait dire Gromard ou n'importe lequel des clients de son café de la Gare ; c'était déjà le cas dans le roman précédent, et ça ne m'avait pas dérangée. Là, j'avoue qu'après l'intervention des cardinaux, j'ai eu envie de lâcher… Si je ne l'ai pas fait, c'est à cause du ton, des dialogues, et du personnage de Julius, écrivain sans succès, amoureux un peu timide et enquêteur pas si nul que ça… Je lirai d'autres romans de cet auteur : j'aime son humour noir, sa verve, sa truculence, comme les petits (et gros !) travers de ses personnages…
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