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3,26

sur 129 notes
À Puffigny, les habitants sont renommés pour être tous plus menteurs les uns que les autres, voilà tout est dit ou presque !
Franz Bartelt comme à son habitude nous propose une comédie légère et déjantée, le scénario ressemble une fois de plus à une enquête et elle sera menée de façon plutôt insolite par Julius Dump, écrivain en devenir, parti sur les traces d'un mystérieux tableau au fin fond de nulle part, à Puffigny donc où les autochtones vivent depuis toujours en dehors du temps et des lois...
J'ai retrouvé avec plaisir l'humour de Frantz Bartelt que j'apprécie beaucoup même si je l'ai trouvé ici un cran en dessous de mes précédentes lectures.
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Si tous les chemins mènent à Rome, seul le dernier roman de Franz Bartlet peut vous guider jusqu'à Puffigny.
L'auteur n'écrit pas des guides touristiques et il ne faut pas trop compter sur lui pour faire l'article des curiosités culturelles de patelins égarés. Il n'invente aucun passé romain à un vase cassé, il fuit les marchés locaux qui vendent des pots de miel qui pèguent sur les étals et il ne se pâmera pas devant les trois géraniums qui labellisent les villages fleuris.
S'il ne s'intéresse pas non plus aux abats des saints dans les églises, il se passionne pour ceux des braves gens de Puffigny.
La galerie de portraits n'a rien de la photo de classe aseptisée. Les habitants sont accueillants mais un peu particuliers. Un bonhomme vient fleurir la tombe de sa jambe amputée, l'épouse du bistrotier, joue l'assistante sexuelle bénévole pour les vieux garçons du bourg, un châtelain désoeuvré s'est constitué un musée des ragots et secrets du village, un détective privé… d'affaires mais pas de bonne volonté, une vieille qui promène sans raison et toute sa raison un landau, un maire bonimenteur, des jeunes filles pas très farouches, un mari jaloux qui effarouche .…
Des personnages bizarres aux noms improbables (Myrtille Briochard, Bouillanne Lassalle, Eddy Lambortin, Zouave Gambier…) qui cultivent avec passion une spécialité locale qui a fait leur renommée dans les alentours : le mensonge.
Ici l'intrigue est secondaire mais elle intrigue un peu quand même !
Un écrivain qui se cherche, Julius Dump, gare sa Cadillac et s'égare dans le bistrot de la gare de Puffigny pour mener une enquête. Feu son père lui a laissé un drôle d'héritage : un butin à retrouver qui a déjà causé la perte de vieux complices. Puffigny n'est pas le lieu idéal pour découvrir la vérité.
La situation se complique quand une jeune femme du village s'évanouit dans la nature, ne laissant derrière elle qu'un escarpin rouge à l'orée d'une maison forestière. Tout un programme car la belle ne passait pas par là pour apporter une motte de beurre à mère-grand.
Troisième roman de Franz Bartlet que je déguste comme une gourmandise et j'y retrouve la même empathie pour les personnages et le même humour qui le place à la même table que d'autres amuseurs de mots comme J.M Erre, Jacky Schwartzman ou Olivier Maulin.
La suite est aussi rythmée qu'imprévisible.
Pour découvrir cet auteur dont les dialogues perpétuent la mémoire d'Audiard et de Frédéric Dard, inutile d'armer un galion et de traverser l'Atlantique. Il suffit de quitter les grandes métropoles et de se perdre dans nos campagnes pour retrouver sa trace littéraire.
Moins abouti que son « Hôtel du grand cerf », « Ah les braves gens ! » éclaircit néanmoins une production automnale qui n'achève pas que les feuilles.
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Allez , un petit Bartelt avant la reprise. On sait où on met les pied s. Une histoire rocambolesque , des bargeots à toutes les page, des dialogues savoureux . Et ce coup ci, cela a encore fonctionné.
Dump est un écrivain raté, comme il y en a plein me diriez vous .Il décide de s'intéresser à l'histoire familiale où son père, malfrat, a sillonné la France à la recherche d'un certain individu introuvable. Mais voilà, Puffigny, bourgade aux relents de terroir exacerbés, n'a pas été visité.

Alors, Puffigny, c'est le cliché de la "France profonde", où sans la bière, rien ne se fait, où le kitsch est le must absolu et où les prénoms semblent issu d'un jeu de scrabble hasardeusement mélangé.
Alors l'histoire , on s'en fiche, on se laisse porter par les personnages , tous aussi truculents qu'énigmatiques , avec leur philosophie bien propre et loin des standards.
C'est gai , l'écriture est crue mais les vérités se succèdent.
Un bon Bartelt, mais moins que le le jardin du bossu, véritable chef d'oeuvre du genre.

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Bon, les amis et amies , quand on lit le titre, " Ah , les braves gens " , et quand on a lu " Hôtel du grand cerf " , on sait tout de même à quoi s'attendre .Le père " Bartelt " , c'est pas du premier degré, plutôt du second , voire ...Moi , j'aime bien , ça me fait une pause dans un monde plutôt anxiogène...et c'est pas fini . Lui , l'auteur , c'est la dérision, et il nous entraîne dans une histoire "abracadabrantesque" dans un village ou un bourg , même là ,on ne sait pas trop.Ça me rappelle une émission où l'on fait une visite déterminée par ...un lancer de fléchette . Là , ça tombe à Puffigny .Et Puffigny , c'est où ? J'en sais rien , moi , mais une fois à Puffigny , vous n'avez pas intérêt à perdre quelque chose ....ce serait perdu à jamais , même la vie ..... A Puffigny , c'est pas simple , oh non ...Non , je plaisante mais, en même temps je vous aurai prévenus. Si tu viens à Puffigny ( franchement, tu l' auras tout de même bien cherché ) tu vas côtoyer des personnages que l'on qualifiera de " hauts en couleurs " . Et ça picole , et ça b......, ça vit , quoi , méme si une gamine disparait et qu'un coupable ....apparait .Et puis , il y a un auteur de roman , pas forcement doué...Quoique ,si on le suit bien ...L'écriture ? Je l'ai déjà dit , faire du second degré, ce n'est pas facile et , le bougre , il m'a fait sourire , rire , bref , passer un bon moment sans me " prendre la tête ", un bon moment qui m'a sorti du marasme ambiant .Alors , un chef d'oeuvre?
Sans doute pas . Un bon roman , oui , je le crois . J'ai retrouvé des accents de René Fallet et de Charles Exbrayat ,de vrais " copains" de mes " années lycée " , vous savez , celles où l'on va "tout casser ! " Les belles années, quoi .Oui , bon , ça , c'était avant ....Si vous aimez vous marrer , allez - y , mais si vous n'aimez pas la dérision , laissez tomber. Et surtout , si vous trouvez Puffigny sur la carte et que vous êtes à cours de carburant...pauvres de vous..Enfin , moi , j'dis ça, j'dis rien . C'est bien vous qui voyez . Là, y'a du lourd ....Mais du ...beau lourd .
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Ah ! les braves gens ! : La célèbre exclamation admirative arrachée à Guillaume 1er au cours de la bataille de Sédan, le 1er septembre 1870
ne résonne pas du même coup de clairon au bourg de Puffigny.
Le branle bas de combat se passe plutôt au bistrot à l'heure de l'apéro
et c'est à celui qui racontera le plus de balivernes et éclusera le plus de canons..
Et le dernier général du village, Bitrose est mort depuis belle lurette
laissant une veuve éplorée et un fils devenu on ne sait comment détective...gadget. Cet olibrius va aider l'écrivain Julius Dump venu y chercher l'inspiration champêtre et aussi trouver une autre chose qui n'est pas cette chaussure rouge retrouvée abandonnée sans sa jumelle dans une forêt toute proche...
Avec Franz Bartelt, faut pas faire la fine bouche,
on ripaille à la bonne franquette comme à l'Hôtel du Grand Cerf ,
entouré d'ardennais grand dadais aux allures de zouaves, de ballots,
de prêtres défroqués, de drôles de donzelles de fêtes foraines,
de flicaillons qui tournent pas rond et de rockers décatis
qu'il asticote et assaisonne de son humour noir à fois tendre et vache.
Au moins quand on entre dans sa danse à huit temps, on ne s'ennuie pas
dans ce village de fous bien de chez nous.
Ce polar à sa sauce du terroir m'a encore bien dé-calé !
Ah, les braves gens ! vous m'en direz tant
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Vous connaissez le village de Puffigny ? Non ?
C'est normal, vu qu'il n'est même pas sur les cartes, qu'il n'y a rien de remarquable là-bas et on pourrait même dire rien tout court, si ce n'est une poignée d'habitants aussi menteurs qu'accros à la bouteille.
C'est pourtant à Puffigny que Julius Dump a décidé de louer un gîte pour écrire un livre tout en résolvant un petit mystère familial.
Vous n'avez pas peur d'un roman décalé, irrévérencieux, avec des personnages excentriques, des dialogues à lire au second degré, des scènes complètement barrées et du politiquement incorrect en veux-tu en voilà ?
Ce roman est une bouffée d'oxygène à savourer entre deux livres plus denses, il m'a fait sourire à de nombreuses reprises, l'intrigue est somme tout assez banale, mais les personnages sont truculents et les dialogues sont caustiques.
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Se laisser rebuter par une couverture moche, c'est parfois dommage. L'emballage n'est pas forcément révélateur du contenu.
Pour ce livre, j'aurais dû m'arrêter à ce premier aperçu rustico-kitsch des 70-80's (le tue-l'amour absolu pour la lecture) : un fond en formica brun ou en vieux lambris trop foncé, un canevas aussi laid que ceux que vous regard(i)ez pour chasser l'ennui ou par pur masochisme - pour entretenir cafard et mauvaise humeur -, en visite incontournable chez des vieux de la famille pour les voeux de nouvelle année.

Le roman (ou ce que j'en ai lu, c'est à dire la moitié) est à l'envi : noms moches, ridicules, franchouillards. Je sais que dans la vraie vie, côté prénoms et patronymes improbables et importables, la réalité peut dépasser la fiction, mais quand tout un patelin est touché par la malédiction, on voit déjà venir la grosse sauce indigeste.
Pour le cadre, Bartelt a évité un cliché supplémentaire en épargnant le Nord-Picardie déjà assez égratigné en littérature : ici nous sommes dans l'Est de la France, près du Luxembourg.
Julius Dump, le type venu enquêter sur son père disparu, n'en revient pas de tomber sur un tel ramassis d'arriérés tordus. Et si, lui, il s'y habitue peu à peu en vivant parmi eux, moi je ne les ai jamais adoptés, n'ayant pas réussi à croire une seconde à ces caricatures, ce concentré de bêtise crasse.

Pour mettre le lecteur en appétit, la quatrième de couverture promet :
« Après 'Hôtel du Grand Cerf', Franz Bartelt revient avec un nouveau roman d'énigme. Un régal d'humour noir aux personnages flamboyants. »
Roman d'énigme : il faut avoir compris le problème pour avoir envie de connaître sa solution, et se sentir un minimum en phase avec les personnages et les situations...
Humour noir : scato et vulgaire avant tout.
Quant aux protagonistes, je les ai trouvés outrés et pathétiques, pas flamboyants...

J'attendais une ambiance façon Arnaud Le Guilcher dans 'Ric-Rac'. Le seul point commun : ça 'pitanche sévère' dans le coin, mais Bartelt ne m'a pas du tout amusée.
___

• Merci à Babelio et au Seuil.
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On a trop bon s'immerger dans le monde de Bartelt, Puffigny et ses habitants, dévergondés graves et menteurs.... même quand ils se taisent!

C'est là que va enquêter l'écrivain de seconde zone Julius Dump, sur le butin d'un casse où aurait participé son défunt paternel.

Alors oui, ça vole parfois bas mais il subsiste de l'élégance dans l'écriture de Bartelt, un Bratelt qu'on imagine prendre autant de plaisir à écrire qu'on en a à le lire!

(Adeptes du macramé s'abstenir.)
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Julius Dump apprend à l'enterrement de son oncle Georges que son père avait accompli une impeccable carrière de tueur. Il a trouvé différents cartons de documents dans la maison de son oncle, carnets, articles de journaux, photographies… Avant de mourir son oncle lui avait dit qu'il avait récupéré tous ces affaires à la mort de son père. Il les avait gardé pensant que Julius, même s'il n'est pas un grand écrivain, il pourrait en tirer un roman. Curieux, il commence à regarder les documents et voit tout une liste de noms de villes. Toutes sont barrées sauf Puffigny. N'ayant rien à perdre, il décide de s'y rendre. L'enquête de ne va pas être facile car dans ce petit lieu perdu, les habitants sont plutôt menteurs mais au moins il va avoir matière pour en faire faire un roman ! En plus viennent s'ajouter d'autres évènements, une femme disparait… et des choses totalement loufoques, rocambolesques. Rebondissements sur rebondissements.
Première rencontre pour moi avec cet auteur dont j'ai surtout entendu parler de « l'hôtel du Grand Cerf » sur les réseaux. J'ai donc découvert cet auteur au style bien particulier avec des personnages hauts en couleurs, une intrigue décalée, une touche d'humour noir qui ne plaira pas forcement à tout le monde. On est loin du style délicat, frais, … Si vous avez envie de sortie des « classiques » du genre , cet auteur est parfait, il est vraiment atypique. Ça fait du bien de temps en temps un roman comme celui ci
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Roman déjà repéré lors d'une précédente masse critique. Je remercie Babelio et les éditions Points de me permettre de le lire pour celle d'Octobre. Je ne connais pas du tout l'auteur mais le synopsis m'a très intrigué.

Les noms des villes françaises m'ont un peu dérouté, j'avais oublié que l'auteur était français. Je commence à avoir trop l'habitude des romans policiers américains. L'auteur est présenté comme un poète mais dans cette campagne où il a grossi les traits à l'extrême, je le dirais plutôt vulgaire, surtout dans les dialogues. En plus, je n'aime pas les résumés mensongers et ne dévoilant pas le style du roman, j'ai toujours l'impression de me faire avoir. le résumé ne reflète qu'une partie de l'histoire, mais pas le style. Ça fait moins vendeur pour certains… Niveau prénoms, il en existe des milliers mais il a quand même trouvé le moyen d'en créer des nouveaux (Zouave, Bouillane, …) et pas des plus sympas. Ça se lit plutôt vite mais il n'y a rien de transcendant dans cette histoire, les traits des personnages sont grossiers et grossis à fond. Comme si à la campagne, on était tous cons… J'ai essayé d'avancer dans l'histoire mais je n'accroche ni à celle-ci ni au style de l'auteur. Pourtant certains passages m'ont fait sourire à cause des jeux de mots mais ça s'arrête là… L'auteur change constamment de narrateurs et ne reste pas centré sur l'écrivain en manque d'inspiration. du coup, je trouve ses personnages brouillons et sans réels attraits, à part la réputation du village, à savoir que c'est dans la nature de ces habitants d'être des menteurs. J'ai lu une centaine de pages en peu de temps mais après avoir posé le livre, je ne me souvenais quasiment pas de l'histoire et je n'avais pas spécialement envie de le reprendre. J'ai tenté un peu plus mais j'ai vite jeté l'éponge. Je préfère repasser sur des auteurs dont j'apprécie le style et les personnages.

Comme vous l'aurez compris, ce roman a donc été une déception et il a été abandonné à même pas 100p. C'est dommage car le résumé était vraiment intrigant mais trompeur pour ce qui est du style exact du roman. Il me fait donc penser à un roman de gare plutôt qu'à un roman policier actuel. Je vous conseille néanmoins de le lire pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, ça sera ma seule lecture de cet auteur, son style n'est vraiment pas pour moi.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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