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Hugues est un jeune adolescent habitant un village de province dans lequel les distractions sont rares. C'est donc à travers le dessin, de bandes dessinées essentiellement, qu'il trouve l'évasion que ne lui offre pas son quotidien pour le moins tourmenté. En effet, quand l'histoire commence, sa mère lui demande son aide pour se débarrasser de son mari. Stupéfaction de l'adolescent, comment peut-elle me demander ça ? Stupéfaction du lecteur, comment une mère peut-elle demander à son fils de l'aider à se débarrasser de son propre père ?

Les pages qui suivent nous dépeignent son quotidien au sein de cette famille, victime des ravages causés par l'alcoolisme du père. Isolement, Hugues s'isole en permanence dans sa chambre pour éviter de croiser le regard de ce père autant redouté que détesté ou fuit carrément chez sa grand-mère. Malaise, quand son père s'adresse à lui, mieux vaut aucun échange plutôt qu'un discours aviné et incompréhensible. Humiliation, invitations gâchées par l'ivresse du père, honte face au regard des autres. Angoisse, en voiture quand c'est le père ivre qui conduit, va-t-on tous mourir au prochain virage ? Terreur, quand il entend, nuits après nuits, les insultes quotidiennes dont est victime sa mère puis le pire, les coups qui pleuvent, la violence physique qu'on ne peut plus cacher contrairement à la violence morale. Incompréhension, pourquoi sa mère ne divorce-t-elle pas de cet homme, pourquoi ne le quitte-t-elle pas ? Culpabilité, de ne pas se sentir à la hauteur des attentes de sa mère…

Au milieu de toute cette noirceur, Hugues trouve un peu de réconfort auprès de sa tante Dominique, enjouée, citadine, cultivée, lueur d'espoir à qui il va pour la première fois oser parler de son morne quotidien. Et si c'était elle qui pouvait donner un nouveau sens à son existence ?

Le noir et blanc, au service d'un graphisme, simple sans être simpliste, en parfaite adéquation avec l'univers traité, appuie davantage encore le propos de l'auteur. L'identification et l'empathie ont été totales en ce qui me concerne. Les situations et les mots ont des résonances particulières parce qu'ils sonnent justes. Plus qu'une bande dessinée, Hugues Barthes nous livre un roman graphique largement autobiographique. Une véritable réussite dont j'attends avec impatience la suite, « L'automne 79 » annoncée pour mars 2013.

Un grand merci à la personne qui m'a conseillé cette lecture.

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Valence, dimanche 19 aout 1979

Madame le juge,

Je m'appelle Christine, j'ai 12 ans. Comme chaque année, je viens passer quelques jours de vacances chez ma tante à la campagne. Chaque été, je retrouve mon camarade Hugues, il est si gentil. Il habite le village depuis toujours avec ses frères et ses parents. Comme chaque été depuis maintenant plusieurs années, Hughes se confie à moi. Aujourd'hui, il est urgent d'agir sinon je crains un grand malheur pour mon ami. Depuis longtemps maintenant son père boit, un véritable alcoolique. de plus, il est violent avec sa femme. Hughes, pour apaiser sa honte et son coeur, me raconte des choses horribles. Son pater ne dessoule pas du matin au soir, rentre tard la nuit les yeux injectés de sang, hagard, titubant, le visage rouge et bouffi. Alors commencent les coups et les insultes. Il cogne, il frappe puis vient l'angoisse, le bruit des pas sur le parquet, cette terreur de voir son père débarquer dans sa chambre. Alors il se fait tout petit, invisible, pour se faire oublier.

Son père est apprécié par tous les villageois mais la nuit tombée, il se transforme en un être abject et écoeurant qui empeste la haine et l'alcool. le refuge de Hughes, c'est sa chambre, à mille lieux de toute cette violence. Mais il faut encore qu'il se bouche les oreilles, avec la musique à fond, pour ne pas entendre ses parents vociférer, ne pas entendre le bruit sourd des coups qui traverse les murs. Quand les coups cessent enfin et laissent place à un silence de mort, c'est la peur au ventre qu'il descend à la cuisine voir si sa mère ne gît pas dans une marre de sang.

Que fait la police ? Rien ! Que font les villageois ? Rien ! Les gens du voisinage ricanent et répandent des ragots mais tout le monde se mure dans le silence et laisse sa mère dans le chaos et la résignation. Même la grand-mère d'Hughes, ferme les yeux, « On ne divorce pas chez nous, tu étais prévenue ma fille, maintenant tu dois assumer, et puis de quoi vivrais-tu ? Il n'est pas si mauvais ton mari, il te nourrit ! » Quelle belle nourriture pour l'esprit !

Ce ne sont pas les coups qui sont les plus douloureux mais les bleus à l'âme, l'humiliation, les regards qui se baissent, la honte… Ce qui fait le plus mal, c'est de savoir que tout le monde sait et que personne ne fait rien. N'y a-t-il pas non-assistance à personne en danger ? Ne peut-on rien faire pour lui ?

Sa planche de salut pour survivre à tout ça, c'est la bande dessinée, mode d'expression qui lui permet de s'évader un peu, de fuir la noirceur du réel. Et bien sûr, il y a sa tante, Dominique, sa bouffée d'oxygène qui lui promet monts et merveilles mais qui ne vient jamais ou si rarement.

C'est la colère au ventre et le coeur plein d'espoir que je me tourne vers vous aujourd'hui avant qu'il ne soit trop tard. J'aime beaucoup Hughes et je crois qu'il m'aime bien aussi, il a tellement confiance en moi.

Faut-il attendre l'irréparable ? Combien de vinasse et de vomi sous la table devra-t-il ramasser avant que quelqu'un n'intervienne, avant qu'il ne reproduise lui-même ce même schéma ? Quand on ne connait que la haine, les insultes et les coups, ne risque-t-on pas de reproduire ce à quoi on a assisté depuis toujours ? Mais pour Hughes, je suis certaine qu'il n'est pas trop tard…

C'est un S.O.S, une main tendue, que cet été 79 soit comme une bouteille à la mer !

Je vous en supplie, ne le laissez pas tomber.

Christine

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J'ai littéralement avalé cette BD de 137 pages en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Elle est intéressante à bien des niveaux :

- Sur le plan pictural, première chose que l'on regarde généralement dans cet art, les dessins sont à la fois simples et détaillés. En noir et blanc (la couverture colorée est trompeuse mais cela ne gâche rien), ils me rappellent les vieilles BD de l'époque, ce qui, je pense, est voulu.

- La trame narrative, ensuite, est plutôt plaisante. Ce garçon se retrouve face à des obstacles de poids : une vie à la campagne où il n'a aucun loisir, un père alcoolique, une mère dépressive qui veut tuer son époux et qui veut se faire aider par le jeune adolescent... Heureusement, celui-ci trouvera un peu de salut avec sa tante Dominique mais même cette dernière à tendance à l'oublier. le narrateur se trouve confronté à une vie dramatique qui le fera très certainement - on l'imagine - mûrir plus tôt que prévu.

Hugues Barthe met donc en scène des situations bien connues où certains pourront se reconnaître. le fait de les mettre ainsi, sous forme de planches, permet à la fois de les dénoncer mais également de les dédramatiser.

Un grand merci à l'équipe de News Book pour ce partenariat qui, une fois de plus, permet de découvrir des oeuvres ô combien intéressantes.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Le trait d'Hugues Barthe est simple, mais d'une grande justesse par rapport au scénario : dans cette histoire d'un père alcoolique qui terrorise sa famille, l'image de ce père, tout comme la violence, se joue toujours hors-champ, mais n'en est pas moins effrayante, perçue par un adolescent sous ses couvertures. Les personnages - la tante de Besançon cultivée et que Hugues admire et qui représente un idéal de relation et de vie qu'il ne trouve pas dans sa campagne, la grand-mère qui fait la sourde oreille sur ce que traverse sa fille mais pas pour de mauvaises raisons, la mère partagée entre son désir de fuir et l'homme passé qu'elle semble encore aimé - font également la richesse de cette bande-dessinée, et nous renvoient directement à des personnes connues, des émotions éprouvées.
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L'auteur raconte son été 79 à la campagne chez ses parents. Alors encore adolescent, il vit dans la peur de son père alcoolique et violent avec sa mère. Il se réfugie dans sa chambre ou chez ses grands parents pour fuir son père. Solitaire et renfermé sur lui même, il ne parle pratiquement pas sauf à sa grand mère et à sa tante, qui habite la ville, qui vient beaucoup trop rarement et qu'il trouve distinguée et passionnante. Cette Bd est bouleversante de par son thème et de par la façon dont il est traité, avec un regard d'enfant.
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Je ne m'attendais pas à un été de ce genre. Cet ado raconte ses vacances pleines d'ennui à la campagne et surtout sa vie pendant que ses parents se déchirent. On appelle cela maintenant les VIF (violences intra familiales), une époque où ces faits n'étaient pas poursuivis. Que peut faire un jeune garçon face à sa mère battue par un père alcoolique ? Hugues BARTHE décrit habilement ce monde de lâcheté et de non dits sans rendre le récit pathétique. Un roman graphique écrit avec du recul, un ouvrage sociologique sur des situations dont on a tous entendu parler.
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Nous sommes en 1979. Hugues a 14 ans. Un soir où il aide sa mère à faire la cuisine, cette dernière lui suggère de l'aider à tuer son père, en lui décrivant son idée : le pousser dans les escaliers. C'est aussi violent que ça. Une violence morale qui l'atteint de plein fouet tandis que sa mère, elle, subit les coups. Hugues tente de garder la tête hors de l'eau en s'éclipsant chez la grand-mère et en se rapprochant d'une tante qui l'aide à découvrir la lecture.

L'été 79 est clairement un récit autobiographique. le jeune Hugues est l'auteur lui-même, 30 années auparavant comme il nous l'annonce d'emblée.
Il revient sur ce fameux été 79 où tout a basculé et sur les quelques mois qui l'ont précédés.
Le père de Hugues s'est mis à boire. Il ne rentre plus à la maison que de manière aléatoire. Les disputes avec sa femme sont devenues monnaie courante et désormais il n'a aucun scrupule à être très violent avec elle. Avec son plus jeune frère, Hugues se réfugie dans leur grenier aménagé où le père ne vient jamais. Poltronné dans ses couvertures, il tente d'occulter le bruit des coups.Hugues a véritablement peur de son père dont il fuit la présence.
Pour cela, il va le plus souvent possible chez sa grand-mère qui fait mine de ne pas savoir ce qu'il se passe dans leur foyer.
L'été 79, c'est aussi l'été où le jeune homme se met plus sérieusement au dessin. Son professeur d'art plastique manifeste un intérêt pour son travail. Sa tante Dominique qu'il voit ponctuellement l'encourage et lui offre régulièrement des livres. Une chaleur et un intérêt inespérés auxquels se raccroche désespérément le garçon.
Mais la situation à la maison se dégrade de plus en plus et bientôt des mesures vont être prises qui vont laisser Hugues seul, désarmé et véritablement abandonné.

Ce n'est donc pas une adolescence particulièrement joyeuse que nous raconte ici l'auteur. il se penche avec beaucoup de sérieux et d'abandon sur une période sombre de sa vie qui l'a profondément marqué. L'été 79 est un moment de basculement où sa vie prend un nouveau tour entre une nouvelle condition familiale et de récentes aspirations artistiques qui, comme nous le prouve cet album, finiront par porter leurs fruits.
Le personnage de Hugues est bien évidement authentique et l'auteur a su retranscrire avec force détails ses états d'âme de l'époque. On ne peut que rester bouleversé devant la peur totale qu'il éprouve face à son père, devant la violence physique qui imprègne toute la vie de la maison, devant sa manière encore enfantine de fuir les blessures morales qui l'atteignent malgré tout. On s'indigne devant le laissez-faire des proches et devant la solitude des enfants face à ce drame familial. le garçon semble seul et démuni au sein même de sa famille. Ses frères sont quasi absents de la narration et on ne saura rien les concernant. Sa mère est une victime qui reporte sa souffrance sur ses enfants, incapable de prendre les décisions qui s'imposent.
Voilà donc un témoignage plutôt courageux qui, de manière peut-être cathartique, raconte avec beaucoup de force sans tomber dans le pathos une expérience d'enfance difficile. Une sorte de témoignage qui démontre une fois de plus que, ce genre d'agressions et de souffrances, sont bien plus monnaie courante qu'on ne le croie. Une violence physique exercée sur la mère mais surtout une violence morale encore plus forte qui touche les enfants témoins invisibles et silencieux de ce gâchis.
On peut d'ailleurs se poser la question de l'impact de cette histoire sur la propre famille de l'auteur. Est-ce une manière de communiquer sur le sujet, de mettre le doigt là où ça fait mal ?

Graphiquement, le trait en noir et blanc faussement simple s'accorde bien à l'histoire et évite d'accentuer l'aspect tourmenté du sujet. A travers de petits détails, l'auteur souligne avec finesse certains faits. Par exemple, les propos du père saoul sont retranscrit à un moment dans des phylactères tourbillonnants. La mère est toujours cachée derrière de grosses lunettes noires. Quant au père, son visage ne sera jamais montré, toujours situé hors-cadre. Reste ses mains menaçantes armées de couteau, sa voix qui hurle des insultes ordurières à sa femme et sa présence étouffante. Je ne connais véritablement pas les oeuvres précédentes de l'auteur et ne saurais donc juger de son évolution graphique. Mais malgré tout, je trouve l'album plutôt abouti, retranscrivant à merveille ce que l'auteur a voulu nous faire passer.

Voici donc un récit bouleversant sur une adolescence brisée par la violence, un été qui signe la fin d'une époque tourmentée pour partir peut-être sur des lendemains qui chantent. Période charnière entre deux âges, cet été est aussi le symbole de transition entre adolescence et maturité adulte. On pourra d'ailleurs découvrir plus précisément la suite du parcours de l'auteur dans un second opus, intitulé L'automne 79, à paraître cette année. L'été 79 est donc un ouvrage assez violent dans son propos qui n'épargne pas le lecteur mais réussit avec brio à mettre des mots et des images sur un passé douloureux.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Hugues Barthe met en images son enfance à G., un petit village où il n'y a pas grand chose à faire.
Cet été 1979, Hugues a 12 ans et une vie de famille qui vire au cauchemar.
Depuis quelques temps son père boit beaucoup plus que de raison, et c'est surtout sa mère qui en fait les frais.

Pour supporter ce quotidien, Hugues a deux échappatoires.
La première, c'est la maison de ses grands-parents, juste à côté de chez lui et la deuxième, c'est la lecture.
Mais tout cela ne sera sûrement pas suffisant face à une violence toujours plus présente.

Mon avis :
Hé oui, un nouveau coup de coeur !
Car cette BD m'a bouleversé.

Il en ressort en effet une impression de souffrance et de sincérité en même temps.
Tout au long du récit, l'ombre angoissante du père (qu'on ne voit jamais) plane sur toute la famille et notamment sur Hugues.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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J'avoue que je n'ai vraiment pas été conquis par cet ouvrage. Et pourtant, il n'y a pas de quoi.

Le dessin n'est franchement pas le genre que j'affectionne. Je n'ai pas trop accroché à ce style, trop lisse peut-être, et j'ai trouvé certains visages moches. C'est dommage d'ailleurs, car le trait ne renforce pas trop le propos je trouve, contrairement à Craig Thomson ou Daddy's Girl.

Ensuite, l'histoire est assez bien fichue. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant l'ouvrage, mais je ne pensais pas à quelque chose dans ce style. Il faut dire que les premières pages donnent le ton : la mère proposant au fils de tuer le père. La suite est d'ailleurs assez étrange, avec ce père dont on ne verra pas le visage, cette mère dont les yeux sont absents. C'est très immatériel comme rapport. Et les frères ne sont presque que figurants.

Pourtant, malgré le propos assez ardu et noir, je n'ai pas accroché. Peut-être que j'ai trouvé le propos moins choquant que dans Daddy's Girl (attention, ça reste choquant, mais j'ai été moins secoué), et finalement l'ensemble m'est un peu passé au-dessus de la tête. J'ai trouvé que beaucoup de pistes n'étaient pas exploitées, comme la vision qu'ont les frères, les rapports entre l'oncle, la grand-mère et le reste de la famille ... Je reconnais le choix de l'auteur de vouloir se centrer sur lui, mais j'ai moins aimé.

Cependant, si ce premier tome ne m'a pas emballé terriblement, je prendrais volontiers connaissance du second lorsqu'il paraitra, sans pour autant l'attendre impatiemment. Une lecture qui est sympathique, mais pour moi c'est sans plus.

2/5 et achat non conseillé pour l'instant, en attente du tome 2
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Un récit autobiographique bouleversant, témoignage sans concession et sans filtre d'une enfance française a la fin des années 70, avec un père alcoolique et violent. Les gens qui font exprès de ne pas voir, la complicité de la police, la toute puissance de "l'homme de la maison", la détresse la plus complète.

Un témoignage puissant qui peut difficilement laisser indifférent.
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