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Citations sur Les criminels de paix (19)

Le temps se met à passer beaucoup plus vite à mesure que nous vieillissons.

(Ronald David Laing, Considérations sur la psychiatrie)
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Pure si continua a sostenere che - nell'ultimo secolo - sono stati fatti passi giganteschi verso la conquista da parte dell'uomo della propria libertà e del proprio destino. La scienza, in ogni campo, dichiara di essere alla ricerca di strumenti sempre nuovi, per la liberazione dell'uomo dalle proprie contraddizioni e dalle contraddizioni della natura. Ma se si analizzano e sopratutto si agisce all'interno delle istituzioni create dalla nostra "scienza" e dalla nostra "civiltà", ci si rende conto di come ogni strumento tecnicamente innovatore non sia in realtà servito che a dare un nuovo aspetto formale a condizioni di cui restavano immutati natura e significato.

(Franco Basaglia e Franca Ongaro Basaglia, Crimini di pace)
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Ne fût-ce que pour un instant, il faut donner aux déclarations des autres le bénéfice du doute, pour ne pas risquer d'éliminer au départ une chose qui pourrait s'avérer positive une fois réalisée. Nous devons toujours marquer un temps d'arrêt avant de repousser quelqu'un pour savoir s'il s’agit ou non d'un importun. Il n'y a pas le choix : la vie sociale est toujours un lieu d'interventions incontrôlables.

(Erving Goffman, La folie de "position")
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Il me semble en tout cas que toutes les grandes secousses qui ont ébranlé la psychiatrie depuis la fin du XIXème siècle ont mis essentiellement en question le pouvoir du médecin. Son pouvoir et l'effet qu'il produisait sur le malade, plus encore que son savoir et la vérité de ce qu'il disait sur la maladie. Disons plus exactement que de Bernheim à Laing ou Basaglia, ce qui a été en question, c'est la manière dont le pouvoir du médecin était impliqué dans la vérité de ce qu'il disait et inversement la manière dont celle-ci pouvait être fabriquée et compromise par son pouvoir. Cooper a dit : "La violence est au coeur de notre problème" ; et Basaglia : "La caractéristique de ces institutions (école, usine, hôpital) est une séparation tranchée entre ceux qui détiennent le pouvoir et ceux qui ne le détiennent pas." Toutes les grandes réformes, non seulement de la pratique psychiatrique mais de la pensée psychiatrique, se situent autour de ce rapport de pouvoir : elles constituent autant de tentatives pour le déplacer, le masquer, l'éliminer, l'annuler. L'ensemble de la psychiatrie moderne est au fond traversée par l'antipsychiatrie, si on entend par là tout ce qui remet en question le rôle du psychiatre chargé autrefois de produire la vérité de la maladie dans l'espace hospitalier.

(Michel Foucault, La maison des fous)
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Plus encore qu'un lieu de dévoilement, l'hôpital dont Esquirol a donné le modèle est un lieu d'affrontement ; la folie, volonté troublée, passion pervertie, doit y rencontrer une volonté droite et des passions orthodoxes. Leur face à face, leur choc inévitable, et à vrai dire souhaitable, produiront deux effets ; la volonté malade, qui pouvait fort bien rester insaisissable puisqu'elle ne s'exprimait dans aucun délire, produira au grand jour son mal par la résistance qu'elle opposera à la volonté droite du médecin ; et d'autre part, la lutte qui s'établit à partir de là devra, si elle est bien menée, conduire à la victoire de la volonté droite, à la soumission, au renoncement de la volonté troublée. Un processus donc d'opposition, de lutte et de domination.

(Michel Foucault, La maison des fous)
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Le premier hôpital de ce pays à ouvrir ses portes fut Dingleton. J'ai été amené à le visiter quelques temps après que les portes eurent été ouvertes, ils faisaient face à cette situation en donnant aux gens une bonne dose de sédatifs quand c'était nécessaire - c'est-à-dire quand ils jugeaient que c'était nécessaire - cela se passait avant les tranquillisants, juste au moment où les tranquillisants commençaient à arriver, et l'on utilisait particulièrement l'électrochoc comme procédure d'admission. De telle sorte qu'un bon nombre de gens recevait un choc électrique dans les premières heures de leur admission, ce qui signifie que les portes pouvaient être ouvertes puisque aucun de ceux qui risquaient de s'enfuir n'avait assez de jambes pour franchir le seuil. Voilà donc une manière d'ouvrir les portes.
Mais généralement les portes sont fermées, ce qui signifie que seuls peuvent entrer ceux dont l'équipe décide qu'ils peuvent entrer. Et qu'aucun de ceux qui veulent sortir ne peut sortir si l'équipe a décidé qu'il ne peut pas sortir.

(Ronald David Laing, Considérations sur la psychiatrie)
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I servizi psichiatrici a carattere preventivo, cosi come si progettano e si attuano oggi, restano inseriti nella logica scientifica e nella logica economica che hanno risposto alla malattia mentale con la segregazione : la malattia è incurabile e incomprensibile ; il suo sintomo principale è la pericolosità e l'oscenità ; quindi l'unica risposta scientifica è il manicomio dive tutelarla e controllarla. Questo assioma coincide con l'altro in esso implicito : la norma è rappresentata dall'efficienza e dalla produttività ; chi non risponde a questi requisiti, deve trovare una sua collocazione in uno spazio in cui non intralci il ritmo sociale.

(Franco Basaglia e Franca Ongaro Basaglia, Crimini di pace)
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Si le psychiatre assure à la famille que c'est effectivement le malade qui est fou et non pas elle, cette attitude diminue partiellement leur besoin de voir les amis et connaissances confirmer leur point de vue et limite leur recours à la communauté. Mais pour discipliner le patient et endiguer son activité, et pour préserver la possibilité de rétablir les vieilles relations, ils se sentiront obligés de lui dire qu'il "n'est plus lui-même" et que le psychiatre l'a bien dit, ce qui ne sera pas très utile. On peut tenir pour assuré que la famille sera amenée à jouer cette carte-là, même si elle n'est pas la bonne. Le patient pensera que les membres de la famille ne se préoccupent pas de sa santé mais de leur propre position sociale. Et il n'aura pas tort. Il devra alors accepter d'être un malade mental, acceptant par là une définition destructrice de son propre caractère, à moins de penser que ses proches se sont soudain révoltés contre lui.

(Erving Goffman, La folie de "position")
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Encore une fois, les déclarations et les actions du malade ne sont pas nécessairement bizarres en soi, mais seulement dans le cadre du rapport d'un patient donné à une famille donnée. Mais ce n'est pas la bizarrerie qui est en question. Qu'un patient souffre d'hallucinations ou émette des idées étranges, la préoccupation de la famille tient moins au fait qu'un de ses membres a des idées folles, qu'à celui qu'il n'occupe plus sa position dans le rapport commun. Lorsque nous sommes en relations étroites avec une personne, elle ne devrait pas avoir d'idées qui l'éloignent de nous.

(Erving Goffman, La folie de "position")
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En fait, quand la personne qui sera plus tard considérée comme un malade mental commet un acte qui sera plus tard considéré comme un symptôme de maladie mentale, cet acte n'est pas perçu comme un symptôme de maladie mais comme une déviation à l'égard des normes sociales, c'est-à-dire des règles et des attentes sociales. La reconstruction perceptive de l'offense ou de l'infraction en symptôme médical dénué de valeur signifiante peut survenir beaucoup plus tard ; elle peut être instable et être interprétée diversement selon le patient, la partie offensée ou le personnel psychiatrique professionnel qui la perçoit.
Le fait que le comportement du malade apparaît au début comme une forme de déviation sociale est plus ou moins reconnu par le milieu psychiatrique. Mais ce qu'on ne voit pas, et qui est l'objet du présent article, c'est que les normes biologiques et les normes sociales sont des choses tout à fait différentes et que les modes d'analyse des unes peuvent difficilement être appliquées aux autres.

(Erving Goffman, La folie de "position")
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