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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Livre inspiré par des faits réels. Je l'ai appris alors que j'avais presque terminé ma lecture. Si cela fait froid dans le dos ? Bien sûr. Plus encore quand, comme moi, on chercher sur le web des articles sur le sujet. Si, finalement, on peut se plaindre aujourd'hui de la prédominance des tranquillisants et autres calmants pour soigner les troubles psychiques, ils sont nettement moins… définitifs que le traitement vanté par le docteur Freeman et ses pairs.
Justement, au moment où s'ouvre ce roman, les psychiatres découvrent de nouveaux traitements, se penchent vers des traitements qui existent depuis quelques temps (la thérapie par la parole) et se disent que la lobotomie transorbitale n'est peut-être pas la panacée qu'elle semblait être. Surtout, elle n'est ni sans risques, ni sans conséquence (Rosemary Kennedy en est l'exemple le plus douloureusement célèbre). Seulement voilà : que ce soit par les médicaments ou par la parole, le traitement prend du temps, et le temps, c'est ce que certains ne veulent pas prendre. Il est tellement « tentant » de guérir quelqu'un du jour au lendemain – pas tant pour lui, mais pour ses proches qui ne demandent que cela, un peu de tranquillité, retrouver quelqu'un de sage, de posé, à plus forte raison s'il s'agit de « quelqu'une » – qui fera les courses, le ménage, sinon ? Mais ceux qui dirigent l'hôpital où exerce le Dr Freeman ont pris leur décision, plus de lobotomie, et le bon docteur, sûr de son bon droit, s'en va sur les routes des Etats-Unis pour apporter dans tous les états la bonne méthode pour guérir. Il emmène avec lui son tout dernier patient en date qui, grâce à lui, n'a plus envie de tuer.
Les années passent, et nous retrouvons le docteur dans une petite ville de l'Oklahoma, concentré de tout ce qui peut se faire de pire. Ce n'est pas un rêve, c'est un cauchemar éveillé que cette petite ville. Freeman n'est pas le seul à vouloir faire changer les choses, il trouve aussi un rival, en la personne d'un prêcheur et de son fils, pauvre gosse trimbalé par son père qui lui a littéralement farci le cerveau, oubliant simplement de lui donner une instruction correcte et de l'amour. Un fou ? Au sens courant du terme, au sens médical, il faudrait affiner le diagnostique. Malheureusement, le lecteur chercherait en vain dans cette bourgade une personne lucide, positive, remplie d'espoir. Des morts violentes ? Il y en a déjà eu, et ô surprise, il y en aura sans doute d'autres. Des dingues ? Un gros paquet. Des désespérés ? Aussi. Des personnes mono-obsessionnelles ? Également. C'est comme si l'on avait un concentré de toutes les désespérances humaines, de toutes les violences aussi – la justice ? Il suffit de voir qui incarne la loi pour savoir qu'elle ne peut pas vraiment être rendue. Et au milieu, Freeman et ses certitudes, Freeman qui n'a pu sauver son fils, décédé accidentellement, Freeman, qui n'a pu sauver sa femme non plus, Freeman, qui se rengorge de toutes les lettres de remerciements qu'il a reçues, de toutes ses personnes qu'il a aidées, sauvées, qui, grâce à lui, ont eu une vie meilleure, et tant pis pour tous les autres. Qui est le plus fou dans l'histoire ? Qu'est-ce qui est le plus fou dans le déroulement de cette intrigue ? Difficile de trancher.
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Ame sensible s'abstenir. Roman noir? roman gore? roman psychédélique ?
Je n'ai pas adhéré car trop c'est trop mais le style m'a emmené jusqu'au bout.
J'espérais voir la lumière...une conclusion redonnant un peu d'espoir ou au moins une leçon de vie? je n'ai vu que bruit et fureur, ténèbres et misères.
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Ce roman met en scène des personnages en bout de course. Ils sont épuisés et l'auteur parvient à créer ainsi une véritable tragédie. Dès le début, la mort paraît être la seule issue possible. Certains tentent de lui échapper. D'autres essayent de vivre avant de mourir, Scent, jeune prostituée et Durango, enfant considéré comme le Messie par son père. Jon Bassof place des enfants qui veulent se libérer du contrôle des parents. En multipliant les personnages, malgré leur grande force, le récit perd de son rythme. L'alternance de séquences distille tout le mystère que les premières scènes installèrent. Toute la description autour du docteur Freeman intrigue car le personnage par sa folie détient une forme de vérité. Il est porteur d'une violence qu'aucune morale ne peut contenir. La disparition soudaine de ce personnage amène une sorte de frustration que les nouveaux personnages ne parviennent pas à compenser complètement. Mais le nouvel environnement dans lequel l'auteur nous plonge est riche d'idées. Ces êtres pleins de failles ont une telle envie de vivre qu'ils sont prêts à tout. Cette énergie déplace le roman vers un combat de survie. Une tonalité plus tragique imprègne le roman. Ces enfants n'ont rien reçu. Ils veulent enfin avoir une sensation de la vie. L'auteur n'hésite pas à plonger dans les méandres de ces personnages, ce qui apporte un fond puissant à son récit. Malgré quelques longueurs, une réelle émotion transparaît tout au long du roman grâce au traitement de ces gestes de désespoir.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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