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Citations sur Les enseignements d'une ex-prostituée à son fils handicapé (15)

À cette époque, l’alcool industriel faisait de nombreuses victimes, car Gorbatchev avait interdit la boisson. Il était parfaitement clair que le moniteur n’épouserait pas Eleonora. Mais il lui proposa de l’aider à avorter. Les avortements étaient semi-légaux, surtout quand il s’agissait de mineures. Pour plus de sûreté, le moniteur la mena dans un village où une vieille femme opérait depuis la guerre. À l’époque, les jeunes veuves de soldats tombés au combat se faisaient avorter par des vieilles pour sauver leur honneur. Ces babas étaient comme des apôtres de la mort envoyés sur terre par Satan en personne.
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Les rues de Moscou sont très larges. Cela laissait amplement le temps à Karlic de faire les poches à sa victime, de lui voler son argent, son téléphone, sa montre, ses bijoux. Les revenus de Karlic devenaient colossaux autant qu’imprévisibles. Son habileté à détrousser les bonnes âmes lui valut une réputation de karmantchik. Cette branche du métier de voleur jouit toujours d’un grand respect dans le monde interlope. On dit que pour être karmantchik il faut avoir le don. Il n’est pas facile de regarder quelqu’un dans les yeux tout en lui vidant les poches. Pour ça, il faut avoir un cœur de pierre ou ne pas en avoir du tout. On pouvait dire de Karlic qu’il n’en avait pas du tout.
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Aucune de ces jolies robes ne pouvait cacher les signes de la vieillesse qui apparaissaient, de plus en plus impitoyables, sur son corps. Tous ces vêtements étaient le résultat d’une malédiction et ils remuaient les souvenirs qu’elle avait vainement combattus durant ces dernières années.
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Ma vie n’a été qu’une suite d’erreurs. Parfois, j’ai l’impression que ma naissance même a été une erreur.
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Tu es ma femme. Je t’aime et tout ce que j’ai fait, je l’ai fait par amour. Je n’attends rien d’autre de toi. J’aime ta façon d’être, j’aime que tu sois différente. Même cette tristesse, que j’observe souvent chez toi, a quelque chose qui me subjugue. Je veux être près de toi, pour t’aider, pour t’aimer.
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Comme n’importe quelle mère, Eleonora n’avait jamais cessé de parler en pensée avec son enfant. Ces discussions interminables, accompagnées de mots doux et de caresses imaginaires étaient le seul refuge de la jeune femme, obligée de faire des choses qu’elle haïssait pour accomplir son désir d’une vie meilleure.
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Le mot « fonds » prenait un sens presque magique dans la tête de Klara. Quand elle le prononçait, elle avait l’air d’une sorcière, une bonne sorcière bien sûr, qui sauve les enfants des contes, égarés dans les sombres forêts ou sur le point d’être mangés par un ogre épouvantable et vorace. Mais Klara se sauvait, elle aussi, par la même occasion. Les fonds, ça vous sauve. Toujours. Rien que d’en parler, ça remplit les gens d’espoir.
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Parce que ces Italiens, ils se marient quand ils sont vieux, pas comme chez nous, et ils vous acceptent même si vous êtes plus vierge. Combien de femmes de chez nous ont quitté leur homme et se sont mariées là-bas ! Je sais pas, elle a dû se marier ; enfin c’est ce que je me dis… Voilà, c’est moi qui lui ai dit quoi faire avec l’enfant. Quand elle était sur le point d’accoucher, je l’ai emmenée dans de la famille que j’ai à Tiraspol. Là-bas, elle a accouché et elle y a passé peut-être deux mois. Mais dans le village j’ai raconté qu’elle s’était mariée avec le docteur et qu’elle avait maintenant un chez-elle. C’est que ce docteur, il était venu bien deux fois chez nous et j’ai bien cru qu’il la prendrait avec lui. C’était trop tard pour faire quelque chose, elle était enceinte jusqu’aux yeux. C’est à Tiraspol que j’ai fait les papiers, que j’ai déclaré que j’étais la mère. J’ai pensé que c’était mieux comme ça, pour qu’elle puisse aller à l’Italie. Quel âge elle pouvait bien avoir ? Vingt-six ans. Puis je suis rentrée au village avec l’enfant. Voilà, vous savez tout…
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Au contact du corps chaud contre le sien, Giuseppe se calma. Il rougit d’avoir eu tant de mauvaises pensées pour une créature si tendre qui, en plus, était sa femme. Il mit tout ça sur le compte de la jalousie. Elle était jeune, il la trouvait belle et, bien sûr, il l’aimait.
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Plus les filles à marier étaient laides et stupides, plus leur dot devait être imposante et riche. Les filles belles et sages se mariaient facilement. Eleonora n’était ni belle ni sage, mais elle avait vingt-quatre ans de moins que Giuseppe.
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