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Critique de MissFourmi


Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes publié en 1861, mais censuré auparavant, écrit par Baudelaire. Celui-ci est un poète à la croisée du romantisme, du symbolisme et du parnasse qui fait partie du "cercle des poètes maudits", incompris par la société. Il voit la poésie comme une source d'élévation qui lui permettrait d'atteindre un idéal.
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J'ai beaucoup apprécié ce recueil, premièrement grâce aux thèmes abordés. du voyage, avec « L'invitation au Voyage », aux souvenirs avec « le Flacon », on a vu que Baudelaire cherchait l'élévation, ces poèmes traduisent aussi une envie d'évasion. Comme en témoigne, par exemple, les premiers vers de L'invitation au voyage : « Mon enfant ma soeur, songe à la douceur, d'aller là-bas vivre ensemble »
Mais on retrouve aussi certains thèmes plus sombres comme la mort, thème directement relié au Spleen. le Spleen est d'ailleurs l'un des sujets de prédilection de Baudelaire qu'il met côte à côte avec « l'Idéal » dans la section « Spleen et Idéal » du recueil. On retrouve aussi des thèmes plus traditionnels comme les femmes et l'amour. Les Fleurs du Mal regroupe donc un mélange de poèmes lumineux et sombre dont j'ai beaucoup aimé le contraste.
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Aussi, Baudelaire aime parler de Paris, il y consacre la section « Tableaux parisiens », c'est la section que j'ai préférée dans ce recueil, car dans ses poèmes, le poète s'intéresse plus aux autres qu'à lui-même, dans la tentative de s'éloigner du spleen. Ainsi, Baudelaire met à l'honneur des personnages exclus de la société tels des vieillards ou des aveugles. Peut-être parce que lui-même est exclu par la société qui ne le comprend pas.
De la même manière, il invite ici à voir au-delà des apparences, avec, par exemple, le poème « Les Petites Vielles » où il fait l'éloge des vielles femmes, de leur beauté et gloire passée. J'ai particulièrement aimé cet aspect de ne pas s'intéresser qu'aux apparences, mais de regarder plus loin afin de percevoir la beauté et l'entité d'une personne.
Et ensuite, avec le poème « le Cygne », toujours dans les tableaux parisiens, le poète évoque le changement de la ville de Paris. En effet, les années où Baudelaire écrit ses poèmes sont les années où l'urbaniste et baron Haussmann entend réorganiser et embellir Paris et pour cela y entreprend des grands travaux. Je trouve cette idée de métamorphose urbaine encore très actuelle puisque finalement, les villes d'aujourd'hui ne cessent de changer et cela est même de plus en plus précipité.
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Puis, je trouve intéressant d'utiliser des symboles ou autres allégories pour transmettre ses pensées. Cela met aussi à l'honneur des objets du quotidien qui prennent une dimension poétique jusque-là inexplorée. Mais ces nombreuses images rendent aussi les poèmes plus opaques. Cela est amplifié par les paradoxes ou autres personnifications utilisées par Baudelaire. Il est néanmoins plaisant de devoir lire et relire les poèmes pour essayer de leur donner un sens et d'être pleinement dans l'univers du poème.
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Enfin, j'ai aimé le côté moderne de la poésie, se détacher des formes fixes, aborder des thèmes nouveaux, chercher plus, chercher un idéal, chercher à s'évader. Certains poèmes me mettent mal à l'aise, d'autres m'émeuvent. Baudelaire a beau n'être compris de personne, je ressens diverses émotions à sa lecture !
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En conclusion, ce recueil, tout comme le recueil Alcools d'Apollinaire m'a fait redécouvrir et à changer mon regard sur la poésie. Je ne pensais pas que j'aimerais autant étudier des poèmes, mais me voilà à aimer l'évasion que procure la lecture de quelques vers, de temps à autre.
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N.B. : Bon, ce retour n'en est pas vraiment un mais plutôt la présentation d'oeuvre que je devais réaliser dans le cadre de l'oral de français du bac, qui, pour ma part, a eu lieu hier... Dans cet oral, on doit d'abord effectuer une étude linéaire d'un texte étudié au cours de l'année, qui est choisi par le jury le jour-J puis présenter une oeuvre, étudiée dans l'année, elle aussi, mais que l'on devait préparer chez nous et apprendre par coeur !
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