AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de allard95


Après Vipère au poing, Hervé Bazin ré-insistait en 1950 avec ce deuxième livre, tout aussi accusateur pour sa famille, sa mère surtout, mais aussi ses frères. L'enfant est devenu un jeune étudiant, qui quitte un foyer familial où l'ambiance est délétère, pour vivre d'amour et d'eau fraîche à Paris.
Comment la haine peut-elle s'instiller à ce point dans une famille? On sait que la mère était sèche et apparemment sans coeur, mais est-ce véritablement possible, et est-ce la totalité de l'explication? le curieux est l'absence de dialogue, l'impossibilité de trouver ses solutions à la rupture, l'irréversibilité des situations d'opposition.
Cela fait un bon livre: parfaitement écrit, - avec un style et un vocabulaire quand même un peu datés! - il dissèque sans concession les caractères, les mesquineries ordinaires au travers des aléas petits et grands de la vie quotidienne. Il analyse avec tout autant de réalisme et de froideur les relations hommes/femmes, hors mariage comme dans le mariage. Sur ce point, celui qui sera beaucoup plus tard l'auteur du "Matrimoine", a toujours beaucoup à dire, et cela nous glace toujours autant: c'est sec, rude, et parfois déplaisant. Bazin assume.
Au-delà de ce livre, il ne fait pas de doute qu'Hervé Bazin a été un grand écrivain du XX° siècle. Qu'il ne soit pas oublié, que chacun le lise, et se fasse son opinion.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}