Et si l'amour ne dépendait pas de l'oedipe mais de la relation originelle tissée avec la mère ? Et s'il existait un autre amour délesté de notre histoire ? Traversons les mythes et les périodes grecque et romaine. Allons à la rencontre de l'amour dans l'art avec Camille Claudel et Auguste Rodin. Quel est l'avenir amoureux des Hommes qui n'ont pas eu de terre maternelle pour apprendre à aimer ? Nous interrogerons la biographie d'Hervé Bazin et celle d'Honoré de Balzac à la recherche d'une relation maternelle déterminante pour leur vie d'homme. Nous ferons un détour du côté de différentes correspondances pour y interroger le trio amoureux. Puis nous rejoindrons Jacques Lacan sur les îles Borromées. Ensuite viendra la question de l'amour virtuel à travers le cinéma et les sites de rencontre. Mais peut-on enfermer l'amour dans une théorie? Voir le livre : https://cutt.ly/rLxd6wi ------------------------------------------------------------------------------------------------------- Véronique Marchiset est psychologue clinicienne et psychanalyste. ------------------------------------------------------------------------------------------------------- Suivez-nous Instagram : https://www.instagram.com/editions.ha... Twitter : https://twitter.com/HarmattanParis Facebook : https://www.facebook.com/Editions.Har...
Cette vipère, ma vipère, dûment étranglée, mais surtout renaissante, je la brandis encore et je la brandirai toujours, quel que soit le nom qu'il te plaise de lui donner : haine, politique du pire, désespoir ou goût du malheur ! Cette vipère, ta vipère, je la brandis, je la secoue, je m'avance dans la vie avec ce trophée, effarouchant mon public, faisant le vide autour de moi. Merci ma mère ! Je suis celui qui marche, une vipère au poing.
J'entre à peine dans la vie et, grâce à toi, je ne crois plus à rien, ni à personne. [...]Celui qui n'a pas cru en sa mère, celui-là n'entrera pas dans le royaume de la terre. Toute foi me semble une duperie, toute autorité un fléau, toute tendresse un calcul. Les plus sincères amitiés, les bonnes volontés, les tendresses à venir, je les soupçonnerai, je les découragerai, je les renierai. L'homme doit vivre seul. Aimer, c'est s'abdiquer. Haïr, c'est s'affirmer. Je suis, je vis, j'attaque, je détruis.
Nous étions installés sur nos rancunes, comme les fakirs sur leurs lits de clous.
Où peut-on être mieux qu'au sein d'une famille ? Partout ailleurs !
Nous partageons tout, hormis le privilège de la virilité, que le ciel lui a refusé par inadvertance et qu'elle usurpe allègrement. Il n'est aucun sentiment, aucun trait de mon caractère ou de mon visage que je ne puisse retrouver en elle. Mes trop grandes oreilles, mes cheveux secs, ma galoche de menton, le mépris des faibles, la méfiance envers la bonté, l'horreur du mièvre, l'esprit de contradiction, le goût de la bagarre, de la viande, des fruits et des phrases acides, l'opiniâtreté, l'avarice, le culte de ma force et la force de mon culte… Salut, Folcoche ! Je suis bien ton fils si je ne suis pas ton enfant.
Tu es né Rezeau, mais , par chance, on ne t'a pas appris l'amour de ce que tu es. Tu as trouvé à ton foyer la contre-mère dont les deux seins sont acides. La présure de la tendresse, qui fait cailler le lait dans l'estomac des enfants du bonheur, tu ne la connais pas. Toute la vie, tu vomiras cette enfance, tu la vomiras à la face de Dieu qui a osé tenter sur toi cette expérience. Que ce soit la haine ou que ce soit l'amour, disais-tu ? Non ! Que ce soit la haine !
"Rien n'est plus désagréable que de découvrir en soi les défauts que nous reprochons à autrui."
Nous n'avions, en effet, jamais vu la mer, bien que La Baule ne se trouve qu'à cent kilomètres de la Belle Angerie. La famille estimait inutiles et même immorales les trempettes mondaines en eau salée, toute viande dehors. L'horreur du nu et tenace en Craonnais. La peur de l'eau également, tant qu'elle n'est pas bénite. L'éducation en vase clos - en ciboire, dira Frédie - ne permettait aucune fréquentation dangereuse. Chacun sait que sur les plages, on est obligé de se commettre plus ou moins avec les boutiquiers enrichis et la canaille des congés payés. Et puis, enfin, ça coûte cher.
Il faut se résigner à n'avoir qu'une pensée d'homme, à mesurer l'univers avec ce millimètre.
Né à Angers en ...