«
Un feu dévore un autre feu » c'est un peu le mythe de Roméo et Juliette transposé dans un de ces pays hispanisants du côté des Amériques, à l'heure d'un putsch et de la « chasse à aux sorcières » qui s'ensuit le plus souvent…
Alors que les blindés sillonnent la ville, Manuel Alcovar, sénateur, assiste au mariage de sa demi-soeur, Carmen. Il enrage de ses choix politiques passés en même temps qu'il comprend que son salut sera dans la fuite… à l'ambassade de France ; avec Maria dont la famille, toute la noce, a été fauchée par un char. Accès de lucidité bien tardive. Malgré tout, l'attaché culturel français accepte, malgré les risques encourus de les cacher chez lui…
Hervé Bazin nous avait habitués à sa profonde connaissance de la ruralité de l'Ouest français. Quel régal dans «
Qui j'ose aimer » ou dans «
l'huile sur le feu » d'assister au lever du jour sur les marais… Dans «
Un feu dévore un autre feu » on ne sent pas cette symbiose de l'auteur avec le cadre de son action. Il en résulte un roman « un peu sec », sans doute celui, le seul, qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.
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