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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il s'agit d'un témoignage implacable sur la guerre, ici celle de la Sierra-Leone, et de l'utilisation des enfants par les armées opposées.

On retrouve dans le récit de cet enfant des éléments contenus dans des romans ou témoignages d'autres guerre en Afrique dans les dernières décennies. C'est toujours la même chose, la population vit tranquillement loin des enjeux politiques et voit fondre sur les villages, armées officielles ou milices qui tuent, violent, brûlent, détruisent et enrôlent de force les enfants dans leurs bataillons. Drogués , manipulés, poussés à la violence extrême, ces pauvres enfants grandissent dans un monde déjanté où leurs corps et leur âme sont martyrisés.

Ishmael aura la chance de pouvoir s'extraire de la guerre mais que le chemin pour redevenir un enfant va être long et difficile.

Je voudrais bien penser que la plupart des enfants soldats s'en sont sortis honorablement mais j'ai les plus grands doutes, combien sont morts, combien sont estropiés, combien sont devenus fous ...
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Ce témoignage d'Ishmael Beah nous livre, à vif, les atrocités de la guerre et dénonce cette folie humaine. Quand les adultes peinent à comprendre comment un enfant peut déployer tant de férocité, son récit poignant et symbolique lui donne l'arme des mots. Lui donne une voix.
Ce que j'ai vécu avant, pendant et après la guerre a fait de moi ce que je suis maintenant.


Par son travail d'écriture, il redevient maître de sa vie. Il la recompose, mixant scènes d'aujourd'hui et cauchemars d'hier. Il pratique son exorcisme par le verbe. Et il n'est pas seul; par sa voix, nous entendons celle de tous les autres enfants-soldats, déchirés et déshumanisés, des enfants qui parfois auront la chance et le courage, comme Ishmael, de pouvoir vivre une seconde vie.
Il interpelle aussi la communauté internationale qui se doit de réagir, d'agir tout court, comme il l'a fait maintes fois auparavant… aux Nations Unies, à l'Unesco, au sein de conférences sur la condition des enfants dans le monde. Il sait qu'il n'est pas seul dans son combat pacifique puisque de nombreux témoignages nous parviennent.


Ishmael a 12 ans quand la guerre civile embrase la Sierra Leone, son pays. Tous les siens sont assassinés. Il s'enfuit alors au hasard dans la forêt, entre villages incendiés et monceaux de cadavres. Recruté de force par des “rebelles” dans une petite troupe affamée, droguée et hagarde, on le transforme en machine à tuer, en enfant-soldat.

Quinze ans plus tard, sauvé de cet enfer par une mission humanitaire, Ishmael se souvient et raconte cette inimaginable enfance, au-delà du bien et du mal, de la pitié et de l'horreur.

Lien : http://lorrecrietic.tumblr.c..
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Etre un enfant dans un pays en guerre, partir la faire, et s'en sortir avec le sourire, j'avoue que ce genre de récit me laisse toujours pleins d'émotions contraire. A la fois heureux de savoir que l'enfant est devenu un adulte sans haine ni violence mais triste pour des raisons évidentes.
« J'étais agacé de vivre dans la peur. C'était comme si j'attendais à chaque instant que la mort vienne, et j'ai finalement décidé d'aller quelque part où je connaîtrais au moins un peu de paix. »
La Sierra Leone a connu des années particulièrement difficiles pendant la guerre civile, laissant des générations traumatisées, l'auteur retrace son parcours avec ses camarades dont peu ont survécu, et nous emmène au coeur du conflit avec beaucoup de justesse. Bien évidemment il faut avoir le coeur bien accroché durant une bonne partie du livre, son parcours à travers le pays pour enfin arriver en Guinée, porte de sortie vers sa famille d'adoption. C'est une belle histoire au final mais rappel combien n'ont pas eu autant de chance, enfants comme adultes.
Les pages défilent, les morts s'accumulent mais l'espoir reste.
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Le chemin parcouru est une autobiographie d'Ishmael Beah, dont la vie d'enfant s'est arrêtée trop vite lorsque la guerre civile a éclaté en Sierra Leone. Il doit s'enfuir lorsque son village est attaqué par les rebelles, et se réfugie dans un endroit tenu par l'armée. Ses parents sont tenus pour morts, et l'armée recrute tous ceux qui veulent venger un proche tué par les rebelles ; c'est comme ça qu'à 11 ans il devient enfant soldat.

Lui et ses amis sont envoyés se battre après un entrainement pour le moins sommaire. Il voit deux amis mourir lors de la première bataille pendant que lui tue son premier ennemi. Puis c'est l'enchainement, la routine de la guerre. Ce n'est pas un conflit au sens où on l'entend en Europe, avec deux armées qui s'affrontent au nom d'une idéologie. Les armées en question sont livrées à elles-mêmes, et leur but est de manger et de tuer. Les soldats sont envoyés en mission de reconnaissance, et lorsqu'il repèrent un village où il y a des réserves de nourriture, ils l'attaquent. Personne ne demande aux villageois quel parti ils soutiennent, peu importe. Ensuite soit ils s'y installent un moment, soit ils le brûlent après l'avoir pillé. Et malheur à ceux des habitants qui ne courent pas assez vite pour fuir à temps.
La vie ne compte pas, les prisonniers sont systématiquement massacrés, souvent les habitants aussi, on en garde juste quelques uns pour porter le butin jusqu'au camp.
L'une des recettes pour transformer des enfants en monstres sanguinaires, c'est la drogue. Comme partout en Afrique, les soldats sont drogués avant de massacrer tout un village dont le seul tort est d'être resté indemne alors que le chaos règne partout ailleurs.

Quelques années plus tard, il est choisi pour participer à un programme des Nations Unies qui vise à démilitariser les enfants. Il raconte la souffrance des enfants sevrés de drogue, leur refus de toute autorité civile alors que leur monde se résumait jusque là à l'armée. Il raconte la bagarre dans le refuge lorsqu'ils s'aperçoivent que des ex enfants soldats rebelles sont hébergés avec eux. Ça se soldera par des morts "Nous avions été conditionnés pour tuer" dit-il. "J'avais besoin de violence".
Ishmael Beah va s'en sortir grâce à l'attention et à la patience de quelques personnes du refuge. Il sera même choisi pour incarner la voix des enfants de Sierra Leone à l'ONU. de retour dans son pays, il connait un moment de paix avant qu'un nouveau conflit, aussi meurtrier que le premier, ne se déclenche. Là encore le livre montre bien l'absurdité du conflit. Il ne parle jamais de politique, il n'y en a pas, seul le pouvoir compte. Les soldats de l'armée régulière se comportent comme les rebelles, ils tuent tous ceux qui ont quelque chose à voler, ou tous ceux dont le regard ne leur plait pas. Aucune loi sinon celle de la Kalachnikov.
Ishmael Beah arrive à fuir en Guinée, et vit maintenant aux États-Unis où il se consacre à la défense des enfants dans le monde.
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L'une de mes seules larmes à la fin d'un livre.

J'ai été abasourdi et vraiment transporté par la destinée de ce gosse. Dur à décrire, car souvent dur à lire et à parcourir. Ishmael est d'abord déchiré par la perte de ses parents, puis il est enrôlé par une milice. Entraîné à la guerre, gangrené par la violence, drogué par ses supérieurs, il finira par perdre tous repères et devenir une machine à tuer qui prend du plaisir à détruire.

Cependant, un espoir persiste au fond de ce tunnel de violence. Et l'enfant, devenu auteur, est la preuve vivante que les miracles restent possibles même dans le noir le plus total.
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Livre que j'ai beaucoup aimé non pas pour la cruauté et la malheureuse enfance d'Ismael évidemment mais pour sa force d'en être sorti malgré bien entendu des séquelles profondes (cauchemars, pensées qui reviennent sans cesse...) C'est impossible d'en ressortir intact mais il a eu la force de se battre pendant et après sa réinsertion et de fuir pour éviter de retomber dans cette horrible spirale. Je lui tire mon chapeau pour avoir eu la force et le courage de nous raconter son parcours si dramatique car cela a du à nouveau être une épreuve terrible de devoir se remémorer se passé pour nous le transmettre. Et dire que de nos jours cela existe encore malheureusement.
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Le chemin parcouru est un témoignage poignant, fort et violent d'une réalité que l'on préférerait ne pas connaître : les enfants soldats. A travers cette autobiographie, Ishmael Beah décrit avec le plus de justesse possible, chaque instant de son quotidien. Peu à peu il explique comment son adolescence a été brisée par la guerre et la mort, le transformant en une machine. L'écriture est simple et directe, allant dans le vif du sujet, retranscrivant chaque période de sa vie sans pathos et avec un regard critique.
On suit le héros dans chacune de ses expériences, dans sa folie meurtrière et on l'accompagne ensuite dans la deuxième partie du roman, où, tandis qu'il est devenu un animal assoiffé de vengeance, il est récupéré par l'Unicef et "ré-apprivoisé".
Déroutant, on ne peut pas passer à côté de ce livre qui met au jour un "passé qui dérange". le lecteur est pris à la gorge, marqué, ne pouvant plus ignorer ce qui se passe ailleurs dans le monde, que l'on a tendance à ne pas vouloir voir et oublier, car c'est "loin et ça ne nous concerne pas".
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