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La couverture a irrémédiablement attiré mon oeil, impossible de résister à l'envie de lire L'école aux oiseaux 🐦 de Claire Beams. Telle Alice, j'ai été happée littéralement au creux de ce nid de coeurs palpitants, aux protubérances monstrueuses, au bord du précipice de la folie des hommes. Derrière la métaphorique école de jeunes filles de l'illustre Samuel Hood, de sa fille Caroline et de son disciple David, se tisse inextricablement une fable autour de 2 pôles que sont l'éducation et l'hystérie, sous le regard de verre de ces oiseaux rouges, une nouvelle espèce que la mère de Caroline nommait les coeurs palpitants mais que la science nomme désormais Aphelocoma rubinus. C'est à l'éclosion de cette école du coeur palpitant que nous assistons, à l'arrivée de ses élèves, sept jeunes filles plus une, Eliza Bells, dont la particularité est d'être la fille de Miles Bells, auteur du roman le Verre obscurci, roman banni de la maison de Samuel Hood. Il s'avère que Miles a côtoyé Samuel et que les personnages de son roman mettent en scène de manière à peine voilée mais caricaturale, la famille Hood, Anna, la femme de Samuel est devenue Louisa, une jeune femme d'une incroyable beauté quand son mari, Samuel, se reconnaît sous les traits du méchant de l'histoire, Abner. Quand Caroline accepte de compter parmi leurs élèves la jeune Eliza, mettant son père devant le fait accompli, celui-ci est pris au dépourvu. Les jeunes filles, entourées de leurs trois enseignants, commencent alors leurs cours dans la vieille grange où leurs pupitres sont rangés en cercle. Eliza semble avoir une réelle emprise sur les autres, elle leur fait lire le Verre obscurci, et leur attitude commence à changer, comme si une mystérieuse maladie couvait dans ce nid offert par les Hood… L'ambiance de Rebecca ou des Oiseaux de Daphné du Maurier fusionne avec la sororité et à la jeunesse des Sorcières d'Akelarre, dans une langue savoureuse portée par une onomastique que l'on se plaît à décrypter tout comme les symboles.

📚 Chronique et mise en scène photographique à retrouver sur mon Instagram @harper.a.lu.chat 📚

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Quel livre étrange ! Je ne suis d'ailleurs pas sûre d'avoir bien compris toutes ses métaphores, bien que je l'aie beaucoup aimé. Ce n'est pas un polar, en fait, bien qu'il nous soit arrivé comme tel dans notre réseau de bibliothèques. Ni vraiment un roman fantastique, encore que ces filles-oiseaux l'y fassent pencher par moments. Mais c'est assurément un roman d'ambiance, presque gothique ou victorien, où les femmes, le rôle qu'on leur donne, la place qu'on leur fait -ou pas ! - ont la première place. Engagé sans être militant, dur parfois –les scènes de « traitement » de cet odieux soi-disant docteur, qui ne sont ni plus ni moins que des viols, et symbolisent la peur que certains hommes -particulièrement médiocres ici- ont pour les femmes et la mainmise qu'ils tentent d'exercer sur elles y compris par l'humiliation, sont très fortes. C'est également un roman d'apprentissage, où on voit évoluer le personnage de Caroline vers une libération de ses entraves, aussi bien affectives que psychologiques. Un personnage extrêmement intéressant, qui pourrait symboliser l'évolution de la femme à travers les siècles. Oui, décidément, un livre étrange, qui choque, émeut fait réfléchir, réagir et marque longtemps.
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