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Chloé Royer (Traducteur)
EAN : 9782258203778
352 pages
Presses de la Cité (11/05/2023)
2.97/5   18 notes
Résumé :
« Personne ne l’a jamais entrepris, personne. Modeler des filles en femmes capables de devenir la meilleure version d’elles-mêmes. »

Une école de filles. Voilà ce que Samuel Hood, philosophe et essayiste visionnaire, souhaite créer dans sa ferme isolée. Avec l’aide de David, son disciple, il compte forger une nouvelle génération de femmes instruites et capables de réfléchir par elles-mêmes. Une idée révolutionnaire, dans la Nouvelle-Angleterre du XIXe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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1871, Ashwell dans le Massachussetts. Samuel et sa fille Caroline décident d'ouvrir une nouvelle école exclusivement féminine, afin de leur fournir les mêmes enseignements qu'aux garçons. Ils veulent surtout leur apprendre à réfléchir par elles-mêmes. Aussitôt, plusieurs filles s'inscrivent. C'est également le retour d'une espèce d'oiseaux qui semblait avoir disparu. Quelques temps plus tard, les jeunes filles vont commencer à se sentir mal. Que se passe-t-il dans cette école ?

Je ne veux vraiment pas en dire plus sur le synopsis, afin de ne pas vous spoiler un quelconque élément. En tout cas, ce roman est étrange, et c'est un véritable récit d'ambiance que va nous proposer ici l'auteure. Ne lisez donc pas ce roman si vous n'aimez pas les récits qui prennent le temps de s'installer et dans lesquels l'action est très peu présente sous peine de vous retrouver déçus.

Pour ma part, et bien qu'ayant été quelque peu déroutée au départ, j'ai réellement beaucoup aimé cette lecture. L'auteure a su faire monter son suspense par petites touches, et l'ambiance pesante est très bien restituée tout au fil des pages.

Le personnage de Caroline va en quelque sorte porter l'histoire, et j'ai ressenti une véritable évolution de sa part. Si au début elle peut paraître un peu timide et peu sûre d'elle, elle va gagner en assurance et j'aime particulièrement retrouver des personnages qui ne sont pas statiques pendant mes lectures.

La plume de l'auteure est élégante. Avec un style assez descriptif, elle réussit à nous retranscrire toutes les émotions et les resssentis de chacun des personnages. Les chapitres sont de taille moyennne. Après un petit temps d'adaptation, j'ai finalement été conquise par ce roman particulier.

Un roman qui repose totalement sur l'ambiance pesante qu'a su instaurer l'auteure tout au fil des pages. Une lecture qui sort des sentiers battus. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Un premier roman très original digne de ceux de Margaret Atwood ou d'Octavia Butler !

"L'école aux oiseaux" (dont le titre original est "The illness lesson") est un roman qui traite du thème du féminisme se heurtant à l'ordre patriarcal dans la Nouvelle-Angleterre du 19ème siècle. Je remercie les éditions @pressesdelacité et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de le découvrir.

La scène s'ouvre en 1871, à Ashwell dans le Massachusets, Samuel Wood, philosophe et essayiste visionnaire, souhaite créer une école de filles adolescentes dans sa ferme isolée avec l'aide de son disciple, David Moore et de sa fille, Caroline âgée de 29 ans. Son but est de forger une nouvelle génération de femmes instruites, capables de réfléchir par elles-mêmes.

Cette idée est assez révolutionnaire pour l'époque. Même Caroline, qui a reçu cette éducation non conventionnelle, se demande si elle est vraiment bénéfique car elle semble l'avoir laissée en marge de la société. Elle accepte cependant de suivre son père dans cette expérience en enseignant la littérature à huit adolescentes. Mais, bientôt celles-ci manifestent d'étranges symptômes...

Un mal mystérieux semble contaminer ces jeunes-filles alors que des oiseaux rouges appelés "Coeurs palpitants" envahissent peu à peu la campagne environnante. Quand Samuel décide de faire appel au Dr Hawkins, Caroline se rebelle contre ces hommes qui veulent dicter leurs règles. Parviendra-t-elle à défier l'ordre patriarcal pour sauver ses jeunes protégées ?

Ce roman est composé de vingt chapitres assez courts, ce qui donne du rythme et cela permet d'avancer rapidement dans le récit. L'atmosphère est assez inquiétante dès le début avec l'apparition de ces oiseaux rouges de mauvaise augure. Ce huis-clos devient de plus en plus oppressant au fil des pages, créant un sentiment de malaise croissant, comme si ces jeunes filles restaient prisonnières de leur corps de femme.

L'intrigue est prenante et s'apparente un peu à une fable grâce à la symbolique qui se cache derrière ces oiseaux rouges menaçants. le portrait psychologique détaillé du personnage complexe, plutôt énigmatique, d'Eliza est très réussi. J'ai trouvé Caroline trop passive et rêveuse au départ, mais elle finit par s'affirmer à la fin en s'éloignant de l'autorité paternelle.

Ce que j'ai le plus aimé, c'est la prose poétique de l'autrice qui rend la lecture très agréable. Grâce à une plume sensible et délicate, l'autrice dénonce les abus du système patriarcal avec beaucoup de finesse. Un premier roman que je recommande à celles et ceux qui aiment le style d'Octavia Butler ou de Margaret Atwood !

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Etats-Unis, 19eme siècle. Samuel Hood est un intellectuel qui n'a qu'un rêve, former les pensées des jeunes élèves. Il a déjà échoué une fois, des années en arrière, avec une école qui fut un désastre. Des années plus tard, il demande à sa fille Caroline et à David, un jeune scientifique, de renouveler l'expérience avec une école pour jeunes filles. Il veut éduquer leur esprit comme on le fait pour les garçons. L'école démarre avec huit élèves, les résultats semblent vite être là. L'école s'appelle l'école des Coeurs Palpitants, du nom des drôles d'oiseaux rouges qui rodent autour de l'école....Après quelques mois, les jeunes femmes commencent à développer d'étranges symptômes...Le groupe semble atteint et les professeurs doivent faire des choix...
Je ne sais pas si j'ai très bien résumé cet étrange livre. Je ne sais pas si il se résume bien. Ce n'est pas qu'une intrigue. C'est surtout une ambiance que l'auteur arrive à installer, une tension qu'elle fait monter au fur et à mesure, et le personnage de Caroline est le parfait thermomètre de cette ambiance. Elle interroge le lecteur de la même façon que lui s'interroge...
J'ai lu des critiques négatives sur la traduction de ce livre....Pour ma part je n'ai rien à redire, j'ai été ferré et happée d'un bout à l'autre, totalement hypnotisée par cette ambiance pesante que l'auteur installe...J'ai trouvé beaucoup de qualité à ce livre qui est tout sauf un roman de gare...Je ne manquerai pas de suivre cettte autrice...
Merci à Netgalley et Presses de la Cité pour cette lecture.
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Petite Nouveauté de la rentrée littéraire et belle de découverte pour moi de l'école aux oiseaux de Clare Beams Chez presses de la cité

Un roman intrigant a l'ambiance menaçante.

Nouvelle-Angleterre du XIXe siècle, Samuel Hood philosophe et essayiste visionnaire et son disciple David Moore souhaitent créer une école pour fille dans sa ferme isolé
Du jamais vu à cette époque, une école pour Modeler des filles en femmes capables de devenir la meilleure version, une nouvelle génération de femmes instruites et capables de réfléchir par elles-mêmes.
Mais Caroline, sa propre fille qui a reçu cette éducation non conventionnelle, a des doutes sur ce nouvel enseignement. Pourtant, il lui sera confié d'enseigner la littérature aux huit adolescentes.
Les jeunes filles commencent à manifester des symptômes, leurs comportements deviennent vite étranges.
Une tension règne au sein de l'établissement, en outre ses oiseaux rouges inhabituels, à la conduite mystérieuse de mauvais augure, surnommé les coeurs palpitants qui envahissant peu à peu la campagne environnante.
Alors que son père et David continuent de lui dicter leurs règles, Caroline devra les défier pour se sauver et sauver ses jeunes protégées.

Un roman fluide, partager en cours, chapitre qui rend la lecture très agréable.
Mais avant tout parlons de l'atmosphère qui se dégage de cette lecture, une tension s'installe rapidement, j'ai ressenti ce malaise qui s'infiltre tout au long de la lecture.
Comme un étau qui se referme sur nous. Un sentiment de mal-être. Des personnages énigmatiques, vraiment détaillés. Un médecin qui utilisera des méthodes contestables, violente au moment de la tentative de guérison qui m'ont mis hors de moi. J'ai trouvé quelques longueurs et la fin peu être pas assez abouti. Pour un tout premier livre, je trouve que c'est remarquable, une autrice à suivre par la suite.
Un livre qui dénonce tous ces abus du patriarcat dans cette société du 19ᵉ siècle.

Si vous aimez les histoires à huis clos, ce livre est pour vous !






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Admettons que ce soit la traduction qui ne soit pas bonne. En effet la lecture bute à plusieurs endroits et l'ensemble du style donne un rendu bâclé difficile à digérer.
Admettons que Les Presses de la Cité continuent de faire un travail d'édition en se disant que ses produits seront bien assez bons pour des lecteurs de maisons de la presse, public pas trop difficile et ne nécessitant pas trop d'exigence.
Admettons que Clare BEAMS se soit contentée de quelques cours "tendance" des écoles d'écriture états-uniennes pour penser qu'entreprendre un roman après un entrainement sur quelques nouvelles puisse suffire pour vendre et en tirer une conclusion auto satisfaisante.
Mais quand même, c'est bien dommage d'avoir gaspillé quelques bonnes idées et des essais d'esquisses pour se moquer de lecteurs qui auraient aimé passer leur temps avec un auteur, une maison d'édition et une traductrice qui les respectent.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Leur âme est notre objectif, pas notre matière. L’essentiel de leur instruction sera fait de lectures et de conversations à propos de ces lectures, comme c’est le cas quand on instruit des garçons. De la littérature, du raisonne ment moral, de la réflexion scientifique.
- Et des mathématiques, ajouta David
- Oui.
Samuel avait tendance à oublier les mathématiques, qui seraient enseignées par David. Elles n’avaient jamais été son fort : il y avait trop de règles quant à la manipulation des nombres.
- Mais elles ne seront pas des garçons, rappela Caroline.
Elle avait beau le lui répéter, elle n’était jamais certaine qu’il l’ait entendue.
- L’âme n’a pas de sexe, rétorqua Samuel. C’est ce que nous allons montrer au monde.
Pendant sa promenade, ce soir-là, Caroline pensa à cette âme sans sexe. L’idée avait quelque chose de glaçant, comme l’air tapi à présent dans la pénombre sous les arbres, avant-goût de l’automne. Caroline n’avait en réalité aucun moyen d’évaluer sa véracité. Elle savait juste que sa vie, elle, avait un sexe.
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Personne ne l’a jamais entrepris, personne. Modeler des filles en femmes capables de devenir la meilleure version d’elles-mêmes, de véritables partenaires pour leur mari, de véritables mères pour leurs enfants. Notre école sera une quête du divin au sien de l’humain. Nous enseignerons la réflexion plutôt que la couture, la grâce physique ou l’érudition de salon. Nous leur montrerons comment déchiffrer le texte du monde naturel.
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