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Critique de Saiwhisper


J'ai acheté cet ouvrage sur un site d'occasion en me fiant aux avis enthousiastes sur internet. J'aimais beaucoup l'idée de rendre hommage à tous ces employés en milieu hospitalier, surtout en ce moment. L'auteur étant lui-même interne, j'estimais qu'il serait tout à fait apte à parler de son univers, des patients rencontrés et de moments aussi durs que touchants. de ce point de vue-là, je reconnais avoir trouvé mon compte, car certains passages m'ont terriblement émue, tandis que d'autres m'ont révoltée, écoeurée, ennuyée, charmée ou fait rire. C'est toute une palette d'émotions que l'on ressent au cours de sa lecture. Certes, certaines d'entre elles sont parfois contradictoires, mais cela reste globalement une lecture correcte.

Le livre est apparemment un condensé reliant les articles de blog de l'auteur. Pour témoigner jour après jour et heure après heure son métier, ce dernier a décidé de coucher son quotidien. Il offre ainsi ses chroniques hospitalières au quotidien. L'idée est séduisante, d'autant qu'elle permet de balayer toute sorte de patients : ceux qui ne font que passer et ceux qui restent jusqu'à aller mieux… ou qui mourront sur place. En fil rouge, la femme-oiseau-de-feu, atteinte d'une maladie incurable, qu'il va maintenir en vie grâce à ses petites histoires. Pour rendre ces longues journées plus digestes, Baptiste Beaulieu utilise la carte de l'humour. Souvent, cela fait mouche néanmoins, en tournant la dernière page, en laissant les jours filer avant de faire une chronique et en tentant de raconter quelques passages à des proches, j'ai réalisé que c'était un titre très sombre. Il y a souvent des décès, des accidents terribles ou des patients aux problèmes bouleversants. Certes, c'est la vie, mais j'ai finalement plus retenu des instants tristes que des joyeux… C'est assez déprimant !

Ce ressenti est assez curieux, car je n'avais pas eu cette impression lorsque j'ai commencé « Alors voilà : Les 1001 vies des urgences ». Au départ, j'étais même plutôt enthousiaste. J'appréciais grandement la sensibilité, l'autodérision, la bienveillance l'humanité et la fraîcheur du narrateur. Derrière ces nombreuses rencontres, on pouvait distinguer des leçons de vie (ex : l'histoire du brûlé suicidaire futur papa), des messages préventifs (palpez-vous les seins et évitez l'alcool !), des déclarations affectueuses pour ses collègues (Bertha, Chef Pocahontas, Blanche, Frottis et compagnie) ainsi que des techniques originales pour soulager ses patients (ex : chansons, danses, humour avec la coloscopie). L'ensemble était assez sympathique. Certes, le ton est plutôt moralisateur, cependant on n'y fait plus spécialement attention au bout d'une cinquantaine de pages. En revanche, j'ai eu de plus en plus l'impression d'avoir affaire à un catalogue de cas ou de maladies. de plus, les journées étaient longues et redondantes, si bien que j'avais l'impression de ne pas en voir le bout ! D'ailleurs, je plaide coupable : j'ai fini le roman en lisant le dernier tiers en diagonale ! Cela me paraissait interminable.

Je pense que si je n'avais pas lu ce titre avec mon amie Siabelle, j'aurais décroché en cours de route. Heureusement, nos nombreux échanges m'ont permis de tenir et de partager. Merci à elle pour nos discussions et pour m'avoir rejoint derrière les portes des urgences avec l'interne Baptiste Beaulieu ! Un conseil : ne le lisez pas d'une traite afin d'éviter l'indigestion. Il est préférable de le découvrir au compte-goutte, un peu tous les deux jours…
Lien : https://lespagesquitournent...
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