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Critique de torpedo


Encore une histoire de secret de famille. A croire que cette thématique me poursuit ! Partir des carnets écrits par le grand-père était une bonne idée. Mais vouloir intercaler la quête menée en parallèle par son petit-fils qui souhaite renouer avec son père, alourdit le récit, d'autant plus que le propos est souvent moralisateur. Tout est trop cousu de fil blanc.

J'ai malgré tout poursuivi cette quête avec l'auteur, car ce que je cherchais vraiment n'était pas de découvrir ce qui s'est tramé dans cette famille mais bien d'essayer d'en savoir plus sur ce qui s'est passé dans la mienne.

Ce livre m'a ramenée dans les Ardennes que j'ai tant cherché à fuir. Charleville, Haybes, Vireux. Les images se superposent sur les mots, je revois les rues, les paysages, le mont Vireux, la pluie.

J'ai sorti de leur album quelques photos jaunies de mes grands-parents. Comment avoir pu côtoyé pendant des années des personnes dont je sais si peu ; je peux sans mentir avouer que je connais mieux la vie de mes amis que celle de ma famille. Comme si leur vie était réduite à un instantané lorsqu'ils posent pour le photographe, comment pouvoir imaginer que ces gens qui m'apparaissent uniquement avec un visage d'adulte, ont pu un jour être des enfants, des adolescents, des amants, des parents ?

A un moment d'ailleurs, Baptiste Beaulieu n'écrit-il pas : « S'il existe une expérience de pensée folle, c'est bien d'imaginer nos parents et nos grands-parents à nos âges. Je tremblais déjà d'émotion en découvrant Moïse enfant, qu'en serait-il lorsqu'il raconterait ses années de jeune homme amoureux ? L'arracher au passé et le lire adolescent, aimant, montant à l'assaut du corps de l'autre, fêtant ce corps puis le quittant ? le surprendre trompé, trompant peut-être, pleurant, confiant, puis capable d'aimer à nouveau ? Bref, vivant ce que vivais aujourd'hui… Et tout cela en 1925 ? 1928 ? Mais quelle époque impossible à concevoir pour moi ! Ne serait-ce que ses années de jeunesse : en ce qui me concernait, elles ne signifiaient rien. »
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