II. La trace du verre
11.
à Atom Egoyan
Au cours sans allusion, et longtemps on nous a
appris, que le poème est un kiosque.
À la fois (à la fois dans un flux d'adresses
impressionnant) : un kiosque à journaux, et,
d'abord, un kiosque à musique (de ce béton dont parle chemin faisant
le quasi-sermon sur le pompage). Un d'après-Kamtchatka.
Son sol est de majolique,
sur le conseil non-vénéfique d'un littérateur
(à cause de lui je ne suis ni homme de verre,
ni homme de fer ou Robert de Métal).
…
Anapeste un pléonasme recassé : dans les accents
se prolongent les vagues mouillées homériques, sans nous,
du temps où la sombre vague pourpre n'est pas partie.
Qu'un thyrse-financier campe au milieu du kiosque,
…
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I. Quarante-huit fois soixante-dix
17.
Imprégné de la pluie de son propre nom,
la pluie de son nom qui revient tout de suite à lui-même,
nom qui s'éloigne de lui-même et revient tout de suite
à lui qui dit qui est celui qu'il désigne du rideau ;
imprégné de «lui» qui est la pluie de soi
la pluie du Self
elle
Si n'importe qui regarde un nom propre insistant
un nom quelconque (partageur, publié)
tenu par des collègues et des relais),
attentivement,
le Deux Pattes se rend compte qu'il ne croit pas toujours
le même espace promis par ce nom répété –
l'insistance est aussi dans un nom,
plus que dans une personne
là comme lui, l'espace argenté
de cette co-insistance de sacoches
de ce velours de pêche
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