Troisième et dernier volet de la trilogie de
Beckett.
Quatre Étoiles pour ce livre difficile mais important dans l'histoire de la littérature.
Il bouscule les conventions et va au bout du non événement, il clos avec brio cette trilogie dans laquelle la mobilité des personnages va en s'amenuisant.
Beckett va aux sources du roman, du langage, en explore les recoins les plus obscurs et va aux limites de la narration, il ne reste au lecteur aucun cheminement logique auquel se raccrocher, aucune certitude, rien que des suppositions issus d'une personne qui n'est
pas sure d'en être une, son corps, son identité sont flous, morcelés, inconnus. le narrateur est réduit à une voix dont il doute même de l'existence, est-il le fruit d'une invention, un mensonge, une idée? Il n'est même
pas certain de son identité, les autres personnages récurrents de ces trois romans ne seraient-ils
pas issus de son imagination?
Lu a haute voix, une musique se dégage de ce monologue et lui donne corps. Certains
passages sont très drôles pour autant que l'on affectionne l'humour noir et l'absurde.
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