Quelle merveilleuse histoire d'amour !
Dans mon coeur, elle dépasse de loin celle de Roméo et Juliette.
Tristan et Iseut s'aiment et doivent tout braver : la culpabilité, la trahison, la vie précaire, l'éloignement...et malgré l'adversité et les obstacles, ils continuent à s'aimer d'un amour pur et inconditionnel.
Cette histoire d'amour a traversé les siècles. de l'amour courtois du moyen âge à nos films modernes, elle n'a pas pris une ride. C'est une histoire universelle. Comme l'amour peut l'être...
Chacun y retrouvera les sarments d'un amour d'adolescent, les lierres d'un amour bien trop encombrant, les buissons d'un amour ardent, les épines d'un amour interdit, les branches sinueuses et tortueuses d'un amour tourmenté, les ronces s'entrelaçant d'un amour fusionnel et éternel...
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" Iseut, amie, et vous, Tristan, c'est votre mort que vous avez bue !"
Une mort lente, qui consume les amants les plus célèbres de la littérature occidentale, devant Guenièvre et Lancelot, Juliette et Roméo, Scarlett et Rhett, Blanche-Neige et les sept nains ( non, là je m'égare...).
Je ne vous ferai pas l'affront de vous trousser un petit résumé à ma façon, censé dire sans dire, histoire de vous appâter.
Le roman de Tristan et Iseut, on y vient tout naturellement, ou bien contraint par un(e) professeur(e) de français au coeur tendre sous des dehors de dragon.
Pour moi, ç'avait été la seconde option.
Les histoires d'amour dont je savais qu'elles finissent mal en général, comme dit la chanson, très peu pour moi.
Et voilà que cette prof, Mademoiselle S., un dragon, un vrai, dont les yeux lançaient des éclairs pour anéantir l'imprudente qui chuchotait au troisième rang, et qui crachait des flammes pour réduire en cendres la moindre faute de ponctuation, je ne vous parle même pas de l'orthographe, et son ennemi juré, j'ai nommé Montaigne dont elle disait pis que pendre, Mademoiselle S. donc, nous mit cet ouvrage entre les mains en espérant que nos coeurs adolescents y répondraient mieux que nos hormones.
Ricanements des vingt-cinq filles et des deux garçons de ma classe de seconde.
Soit ça allait être cucul, soit on n'allait rien y comprendre, vu que passé Balzac avec qui certains avaient déjà bien du mal, la littérature française virait facilement au javanais pour la plupart.
Au premier round, Mademoiselle S. prit les rênes, et nous fit la lecture, dans un silence d'église. Sa voix était pleine de la passion qu'elle mettait en tout, et elle nous embarqua facilement dans le frêle esquif de cet amour nourri au vin herbé.
Mais nous résistions, tout de même. Explications de texte et devoirs se faisaient avec un sourire narquois.
Au second round, Mademoiselle S. fit lire chacun(e) d'entre nous à voix haute, dans la classe un peu chahuteuse pour le coup. Oh, très peu et à bas bruit, le dragon veillait.
Au troisième round, elle nous demanda de relire l'ensemble de l'ouvrage, tranquillement à la maison, pendant les vacances de février.
Dès le mercredi matin de la rentrée, devoir sur table, quatre heures de dissert' à la clé. Une perspective pas follement alléchante...
Quatrième round, le devoir sur table. Tristan et sa copine Iseut nous avaient eu par KO, tous autant que nous étions. Vingt-sept gamins, à gratter comme des fous furieux jusqu'à la dernière seconde, jusqu'au bout de nos mots tant ces deux-là nous avaient rendus intarissables sur leur amour, courtois ou non.
Mademoiselle S., en nous rendant nos copies, irradiait de fierté : le meilleur travail rendu par cette classe de cancres et d'ignorants sauvages, depuis le début de l'année.
Comme dirait Cyrano, "Qu'à la fin de l'envoi, je touche !"
Grâce à Mademoiselle S., superbe Cyrano de la littérature qu'elle défendait avec fougue, cette magnifique et terrible histoire d'un amour maudit est entrée dans mon coeur pour y faire son nid. Comment y résister ?
C'est une merveille.
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Une des plus belle histoire d'amour, un roman dont l'origine se perd dans la nuit des temps, une source d'inspiration pour des générations d'écrivains, un rêve d'adolescent, une aspiration à la pureté, une quête d'absolu... des multiples versions plus ou moins heureuses. celle-ci est merveilleuse au sens merveilleux du moyen-âge
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Ça faisait longtemps que je voulais connaitre cette histoire, e savais que c'était une histoire d'amour tellement forte qu'elle traversais toute les tempêtes, spoile ! ce à quoi je ne m'attendais pas c'est qu'elle ne soit pas "naturelle" mais magique, (filtre d'amour) spoile ! ce qui je doit l'avouer m'a un peu déçu au début. Mais finalement en s'attacha à ces deux amants qui n'arrivent pas a faire autrement que s'aimer malgré tout et tout le monde. Ce livre n'est pas long il est plaisant à lire même si il faut s'habituer au style d'écriture ancien, mais l'histoire est belle et j'ai prit plaisir à suivre leur histoire.
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Ce livre est une chanson, un pur moment de bonheur, de la musique qui flotte dans les arbres.
Bas les masques! La nature enchanteresse reprend ses droits.
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Ma lecture de l'été. J'ai re-trouvé là, la gourmandise de lire.
Quelques scènes de jeu d'échecs : Iseut et Marc, les soldats dans l'attente... Mais qui saura me dire dans quelle version nous voyons Iseut jouer aux échecs avec Tristan dans l'embarcation qui les mène au roi Marc, juste après avoir bu le philtre ? Il existe une illustration de cette scène.
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