"Dis toi que la soie hautaine fut fabriquée par un ver."
Comment peuvent-ils promettre
Le paradis là-haut
Quand ils couvrent
Ici-bas les femmes de suie
Nuls éclats de rose
Sur leurs joues
Mais la giclure du sang meurtri
Si on t'impose l'obscurité
Résiste
En t'imaginant un tournesol
Chaque jour se lèvera
Grandi de tes pétales
Pour éclairer ta lampe
Une goutte d'huile suffit
Elle vaut plus qu'une mine d'or
Mais qui voit la souffrance
De la flamme
Quand elle se consume
Si tu es loin de chez toi
Habite les quatre vents
Comme un pollen
Ne hurle pas à la lune
Sa beauté
Suffit pour apaiser ta douleur
Ne médis pas l’obstacle
Dressé pour enfreindre ta marche
Méprise-le en élevant
Ton pas plus haut que celui du
funambule
Au mur qui sépare
Préfère le muret qui réunit
A côté duquel un figuier
A poussé pour le partage
Ce n'est point avec le bois
Que se chauffe le corps
Mais avec la rose épanouie