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Citations sur 4 saisons, tome 1 : Un parfum d'été (10)

Derniérement, Ben s'était interrogé au sujet de sa récente obsession, la rejetant comme s'il s’agissait d'une folie temporaire provoquée par ses hormones déchainées. Chose insensée ou non, revoir Tim raviva ces flammes qui le rongeaient. Il était tout, absolument tout ce que Ben cherchait chez un mec. Du point de vue extérieur, du moins. Le choix de ses fréquentations le fit douter sur tout le reste.
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Il y avait deux genres de personnes religieuses dans le monde, d’après ce que Ben avait pu constater. Le premier était composé des personnes qui se laissaient conduire par leur cœur, qui choisissaient ce qui correspondait à leur conception du monde et qui se désintéressaient de tout ce qui n’y correspondait pas. Les parents de Ben étaient comme ça. Ils allaient rarement à l’église et avaient une vision plutôt idéaliste et aimante de Dieu qui n’était pas compatible avec la vision de l’Ancien Testament.
Ensuite, venaient ceux qui prenaient toutes les écritures au pied de la lettre. De telles personnes suivaient chaque règle, sans se poser de questions, et obéissaient aux ordres de leurs guides spirituels, peu importe si leurs idées étaient insensées et dépassées. Ces extrémistes aveugles avaient tendance à compliquer la vie des autres personnes. Ben espérait de tout cœur que les parents de Tim n’appartiennent pas à cette catégorie.
Quant à Ben, il ne croyait en aucun dieu, ni au diable. Sauf quand il chantait. C’était le seul moment où le voile entre réalité et impossible se levait pour lui. Chanter lui révélait un million de mondes faits de couleurs que l’œil humain était incapable de voir, des royaumes peuplés d’innombrables esprits et énergies de toutes sortes. Dieu était là aussi, un être bienveillant possédant autant de visages qu’il n’y avait de religions sur terre. Oh, oui, quand il chantait, de telles choses étaient possibles, mais à la seconde où il s’arrêtait, tout s’effaçait, retombant dans l’oubli jusqu’à ce qu’il se remette à chanter.
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Ses cheveux blonds avaient besoin d’une coupe, , mais cela pouvait encore aller, décida-t-il tandis qu’il essayait de les lisser. Ses yeux noisette l’observèrent un bref instant. Si seulement ses parents lui avaient acheté les lentilles de contact colorées qu’il avait demandées pour Noël. Vert, bleu, violet, tout sauf brun. Au moins, il n’avait plus d’appareil dentaire. Il sourit, dévoilant toutes ses dents, à la recherche de la moindre trace du soufflé aux épinards que sa mère avait servi au dîner. S’il avait eu un peu de temps devant lui, il se serait brossé les dents. Juste au cas où la vie réelle se modifiait et se mettait à ressembler à ces fameuses histoires pornos. Si seulement cela pouvait arriver.
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La tondeuse vrombissait sur sa gauche, puis s’estompa derrière lui tandis que Ben continuait à marcher. Un coup d’œil risqué par-dessus son épaule lui permit d’apercevoir le dos en sueur de Monsieur Chaussures Bleues pivoter pour continuer à tondre dans sa direction. Ben tourna précipitamment la tête, heureux de ne pas avoir été remarqué, et accéléra le pas. Mon dieu, il espérait que Allison était bien rentrée chez elle et qu’elle n’avait pas fait demi-tour pour l’espionner. Sinon, cet exercice inutile aurait été humiliant. Elle pensait qu’il avait pris un air séducteur et qu’il était en train de draguer un mec canon alors qu’en fait, il osait à peine le regarder.
Au moins, c’était passé maintenant. Ben atteignit le coin de la rue et tourna, entendant une voix féminine crier quelque chose d’incompréhensible. Le son de la tondeuse mourut et la voix se fit de nouveau entendre.
— Tim, téléphone !
Ben osa un autre regard en arrière et aperçut Monsieur Chaussures Bleues se diriger vers la porte d’entrée de la maison et une femme lui tendre un téléphone sans fil.
Quand ils disparurent, Ben se mit à descendre la rue en riant. Non seulement il savait dorénavant où il habitait, mais il connaissait aussi son prénom !
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Il aurait dû être heureux. Il avait enfin réussi à revoir le mec qui le faisait rêver, mais il avait une sensation étrange au creux de l’estomac. Ben analysa cette sensation et réalisa qu’il avait l’impression d’avoir perdu un jeu. La voiture de sport passa à côté de lui à toute vitesse, bien trop rapidement pour un dernier regard, avant de tourner le coin. Recevoir une voiture pareille pour son anniversaire ! Ses parents devaient aussi rouler dans ce genre de voitures. Le malaise au creux de l’estomac de Ben s’accentua.
C’était ça. Une personne comme Tim était belle, il avait un corps parfait et une famille riche. C’était probablement un sportif et il deviendrait rapidement populaire, malgré le fait qu’il soit nouveau dans la ville. Les chances pour que Tim remarque un gars décharné, se fondant dans la masse comme Ben, étaient proches de zéro. Le fantasme avait été agréable, mais Ben eut soudain l’impression que la réalité venait de faire irruption et de s’incruster dans la fête.
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— Oh, Benjamin, dit-elle tristement. Tu dois trouver quelqu’un qui puisse te rendre tes sentiments. La seule chose que tu vas récolter, c’est d’être blessé.
— C’est ce que tout le monde me dit, répondit-il laconiquement.
— Tu n’as rencontré aucun garçon gay à l’école ?
Il secoua la tête.
— Aucun ? Nous devrions peut-être te trouver une fausse carte d’identité. Nous pourrions aller ensemble dans un bar.
— Bien sûr ! dit Ben en riant. Tu pourrais m’aider à choisir quelqu’un.
— Je le ferais, ça aussi ! Je pense simplement que ce n’est pas le bon endroit pour trouver quelqu’un. As-tu déjà pensé aux petites annonces personnelles ?
— Allez, m’man. Arrête de t’inquiéter pour ça. Je suis sûr que je vais rencontrer quelqu’un. J’espère juste que cela se fera avant mes trente ans.
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— Pourquoi se presser ? rit Tim qui le tira plus près de lui.
Avec son autre main, Tim attrapa Ben par le cou et l’attira à lui pour l’embrasser. Leurs lèvres se rencontrèrent maladroitement avant de se réajuster et de s’adapter parfaitement. Tim l’embrassa passionnément, prenant le contrôle total, ce qui était une bonne chose parce que Ben était perdu. D’habitude, les choses ne se passaient pas du tout comme ça ! Si incroyable que cela puisse paraître, vu le nombre de garçons à qui il avait fait une pipe auparavant, c’était le premier baiser de Ben.
Il respira par le nez, aspirant l’odeur de Tim tandis qu’il appréciait la sensation de sa langue qui s’infiltrait dans sa bouche. La main de Ben fut relâchée et il l’utilisa pour caresser le torse qu’il avait si souvent admiré. Tim gémit en signe d’approbation et rompit leur baiser pour pouvoir ôter son t-shirt. Il s’adossa et replaça la main de Ben sur ses pectoraux. Ben le caressa et Tim sourit fièrement, ravi d’avoir ce physique impressionnant qui était admiré de façon tellement évidente.
Ben fit descendre sa main. Tim se crispa sous sa main, impatient qu’elle descende encore plus. Ben eut envie d’enlever sa main et de le torturer davantage, mais il ne put se contrôler et attrapa l’entrejambe de Tim, au-dessus de son short.
— Waouh ! haleta Ben.
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Jace était différent. Il aimait tellement les chats que cela émanait de lui et que d'un certaine manière, cela changeait le monde. Même le chat le plus sauvage se laissait caresser, complétement consentant. Il était une sorte de version gay de Blanche Neige avec toutes les créatures de la forêt dans son sillage.
- Je t'aime, dit Ben.
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Ben allait devoir lui demander d’arrêter. Il ouvrit les yeux pour le faire et vit son amant au-dessus de lui, le corps baigné de la lumière bleue surnaturelle du sapin. Le visage de Tim était emporté par la passion et plus beau que jamais. Ben fut tellement ébloui par cette vision féérique qu'il oublia son mal et se détendit. La douleur disparut, remplacée par quelque chose comparable à du plaisir.
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Pour quelle raison ce que les gens étaient à l'intérieur ne correspondait-il pas à ce qu'ils étaient à l’extérieur? Le monde serait tellement merveilleux si plus une personne était gentille, plus elle devenait belle.

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