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Critique de Bazart



Sébastien Bitereau ou l l'histoire d'un fils de plombier drômois, que ses talents de comptable et sa fascination pour la télé va le mener un peu par hasard dans la production de contenu télévisuel.

Fort de son ambition, et en phase avec son temps, le petit provincia a priori sans envergure va devenir un puissant et incontournable producteur qui fera les grandes heures de la télévision française, inventant "les enfants de la TV" et important le concept de "Loft Story" en France .

Aurélien Béranger, fidèle à ce qu'il avait déjà réalisé dans la Théorie de linformation sur Xavier Niel ou l'aménagement du territoire sur la SNCF, poursuit sa volonté de raconter des destinées incroyables d'un passé pas si lointain sous la forme d'un « roman balzacien », où l'on suit un personnage principal, à la Rastignac, de ses tous débuts très modestes à sa gloire dans un monde dont il va vite apprendre les codes.

Ici, Sébastien Bitereau, entrepreneur primordial dans l'histoire récente de la télévision, fait évidemment grandement penser au parcours de Stephane Courbit, producteur des émissions d'Arthur et importateur en France de la télé-réalité à travers l'émission « Loft Story », en 2001, mais qui aura réussi à rester dans l'ombre,

La destinée incroyable de ce petit comptable de province qui aura révolutionné la télé en réalisant un coup qui va transformer le paysage audiovisuel des années à venir est l'occasion pour Bellanger de plonger son lecteur dans la télévision des années 80 à celle de début 2000, entre « La Chance aux chansons » et "Loft Story."

Ardisson, Arthur Patrick Roy, Delarue, Sevran, Dechavanne, tous- certains gardent leur vrai noms, d'autres, ceux qui jouent un vrai rôle dans l'histoire, prennent un pseudo- vont croiser plus ou moins longuement la route de notre Rastignac des années 2000 qui connaitra la course aux audiences et touchera du doigt le pouvoir fou laissé dans les mains de celui qui fabrique. les immages.

Aurélien Bellanger raconte ces 20 années de télévision résumées en 300 pages énormément de brio et d'érudition, de Debord à Barthes.

Ce décalage entre l'intelligence de la forme et la vacuité du monde du petit écran contribue au plaisir du lecteur, qui, s'il a biberonné à la TV de ces années là jubilera de cette petite piqure de nostalgie voire de mélancolie véhiculée par ce monde qui n'existe plus...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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