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Critique de Laureneb


Je ne vais commenter ici que les "Antiquité de Rome" et "le Songe", n'ayant pas les Regrets dans mon édition - mais que je vais m'empresser de découvrir ensuite.
Du Bellay a imaginé la Ville éternelle, il l'a même rêvée, mais la réalité se révèle désespérante. Tout n'est que ruines, poussières et cadavres. le poète déçu n'aperçois "Rien de Rome en Rome"" Car les Barbares sont passés, le temps est passé, et la grandeur a disparu : "le Temps mit si bas la Romaine hauteur". Du Bellay n'utilise que le passé simple pour montrer cette antériorité, avec une accumulation de termes évoquant le passé : "autrefois", "jadis", "antique", "vieux", "rien"... La ville qui était la Ville, avec une majuscule, celle qui a dominé le monde par les armes et par la croyance, n'existe plus, "le grand Tout a péri". Les Romains eux-mêmes ne sont plus que des pâtres menant leurs bêtes au milieu des ruines.
Plus qu'un accent nostalgique, c'est un chant de désespoir de du Bellay. Lui qui semblait rêver de voir de ses yeux ce qu'il avait lu et admiré de la culture latine, pense être non à Rome mais sur les rives du Styx. Que ses vers sont beaux, mais qu'ils sont tristes !
Cependant, si "Rome vivant fut l'ornement du monde / Est morte elle est du monde le tombeau", si elle devenue un tombeau de marbres en ruines, si ses traces glorieuses ont disparu, elle reste justement éternelle grâce à la lyre, grâce aux poètes. Si les monuments disparaissent, la gloire ne disparaîtra donc jamais grâce au pouvoir d'évocation de l'art.
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